[Indique que le procès évoqué provoque le malheur du suj.] "Malheureusement, pour son malheur, malencontreusement" : Mar despent qui vit d'autruy chouse ([DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 54]). [autres ex., cf. gloss. de l'éd.] Dont te vient il et pour quoi si As este ouse et hardi ? Mar i venis, mar i alas ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 160]). ...mais trop mar vi L'eure et le jour Qu'onques amay de si parfaite amour, Car je n'en puis eschaper par nul tour ([MACH., J. R. Beh., c.1340, 66]). Mar est venus Regnault du royaume Pepin Pour guerrier Danemon par decha le marin ! ([Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 641]). Mar fu cuis ly paons et mar fu fais ly feus, Quant par lui perderons ce baceller visseus ! ([Hugues Capet L., c.1358, 62]). Mar mis mon piet oultre le soel, Dont ataint furent si mi oel Que mon coer a par ton orgoel Tant a souffrir ([FROISS., Par. am., c.1361-1362, 64]). Mar fus nés, se tu ne la crois, Car c'est une droite creance, Et de nostre foy l'ordenence ([MACH., P. Alex., p.1369, 15]). Et diront que mar d'Adam né Feussent il onques né de mére Quant seuffrent tel douleur amére Qui a nul jour mais n'avra fin. ([Jour Jug. R., c.1380-1400, 217]). ...mar furent corps d'Adam nez, Qui ce jour seront condempnez Par sentence perpetuelle, Par leur orde vie et cruelle Et en enfer a tousjours mis ! ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 243]). PREMIER VENEUR. (...) A ! gentilz levriere Esperance, Nous faulras tu a ce besoing [attraper le cerf] ? Se tu l'attains, m'amour te doing. Or y parra, Caridamas ! A ! Yvorine, mar y vas, Tu es trop foible a l'entreprendre. ([Gris., 1395, 26]). La, d'aventure, li dui frere, Qui mar nasquirent de leur mere, S'entre trouverent en l'estour ([CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 319]). Dure leur fu celle journee ! Mar pour eulx fu elle adjournee ! ([CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 321]). Mar fu [Achille] si par elle hay. Dit que ses enfens vengera Ja si bien ne se targera. ([CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 130]). "De vous et d'Eleine Cuid qu'adés yert l'amour finee. Que mar onques fu elle nee !" Et lors le fiert [Ajax, Paris] par tel randon Qu'a terre l'abat mort adon. ([CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 139]). |