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MALPRENDRE, verbe |
[GD : malprendre/malprins ; FEW IX, 345b : prehendere] |
I. - | Empl. trans. "Voler, dérober" : ...pour souspeçon d'avoir mal prins et emblé, en l'ostel Gaultier de Ressons, espicier, demourant à Paris, en la grant rue Saint-Denis, un pain de cire pesant environ livre et demie ([Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 50]). ...les biens qu'ilz prenoyent et lui vendoient, ilz avoient mal prins ([Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 163]). [Nombreux autres ex. ds ce texte] |
| Rem. Doc.1360 ds GD V, 127a |
II. - | Empl. impers. "Être victime d'un préjudice, se trouver dans une situation défavorable" : ...si vous le reffusez, il vous en pourroit bien mal prendre ([BUEIL, I, 1461-1466, 194]). |
| - | Il est malpris à qqn : Adont aux Rommains est malpris, Car toute Ytale rebella Contr'eulx ([CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 5]). S' il m'est mal pris, autres n'en pevent mais ([CHART., D. Fort., 1412-1413, 181]). Et, quant il fust là, il s'eschauffa en escarmouchant et chargea, dont il luy est mal prins ([BUEIL, I, 1461-1466, 218]). ...et s'en sont beaucoup trouvéz trompéz ayans ceste ymagination, lesquelz s'enhardissoient d'entreprendre contre luy, comme le conte d' Armygnac et autres, à qui il est mal prins ([COMM., I, 1489-1491, 248]). |
| - | Part. passé en empl. adj. "Malheureux, désastreux" |
| Rem. FROISS., éd. Kervyn, ds GD V, 127a. |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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