C.N.R.S.
 
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FEW VI-1 medicina
MEDECINE, subst. fém.
[T-L : medecine ; GDC : medecine ; AND : medicine ; DÉCT : medecine ; FEW VI-1, 599a,601a : medicina ; TLF : XI, 560b : médecine]

A. -

"Ce qui guérit, améliore l'état de santé"

 

1.

Au propre

 

a)

"Remède, médicament, ce qui soulage" : ...Ne trouvay herbe ne racine Qui fust parfaite medicine Pour tel mal estre garissable (Mir. st Sev., 1362, 193). Li lieus d'entour est odorans, Par tout, est si souef flairans Qu'il samble à tous, n'en doutez mie, Qu'on soit en une espisserie Pour les fruis et pour les jardins, Plantés de mains de Sarrazins ; Car de tous fruis, de toutes antes De tous estos, de toutes plantes, De toutes herbes à racine Qui puelent porter medecine Trueve on là à très grant planté, Que Sarrasin y ont planté. (MACH., P. Alex., p.1369, 211). ...une science aprent quant il est temps de bataillier, l'autre quant il est bon ou temps de donner medicine en malades (ORESME, E.A., c.1370, 114). Mais par accident une chose appete son contraire, si comme par maniere de remede ou de medecine (ORESME, E.A.C., c.1370, 415). Si comme qui aprent ou use de medecine et des autres ars et sciences pour guaingner. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 341). ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). ...plus jou susdit met en despense dudit Laurent Millenois, et par ung jour que l'ay tenu à curer les retres, comme si dessus est contenu, c'est assavoir, ung gros et demy, à cause qu'il vouloit estre tenu bien aise et aussi qu'il beuvoit le vin tout pur pour médecine (Comptes roi René A., t.1, 1472, 89). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Premierement convient (...) aussi qu'il [le chirurgien] congnoisse la complexion car, selonc la diversité de la nature des corps, il convient diversifier la medicine (PANIS, Guidon, 1478, chap. sing.).

 

-

[D'une chose] De grande medecine. "Qui constitue un excellent remède" : L'isle de Palme, qui est la plus auant d'ung costé de la mer oceane est plus grande qu'elle ne se monstre en la carte, et est très haulte et très forte, garnie de grans bocagez de diuersses condicions, comme de pins et de dragonnyers portant sanc de dragon, et d'autres arbres portant lait de grant medecine, et de fruitagez de diuerces manieres (BÉTHENCOURT, Canarien G., c.1490, 118).

 

-

Medecine de tel mal. "Remède utilisable pour tel mal" : Les medicines des fractures et dislocacions, aulcunefoys sont faitz en fourme d'epithime, aulcunefoys en fourme d'emplastre et aulcunefoys en fourme d'onguent, (...) les aulcunes sont faictes a deffendre l'apposteme et douleur, les aultres a conglutiner et endurcir artoboth, c'est le porre sarcoÿdes, et les aulcunes sont a conforter la particule, les aultres sont a reprimer le porre qui est trop engrossi et les aultres a adulcir et molliffier la durté qui demeure aulcunefoys aprés la restauracion. (PANIS, Guidon, 1478, tr.VII, doct.1, chap.7).

 

-

Bains de medecine. "Lieu où l'on prend les eaux thermales" : Fist les baings de medicine à Naples, qui garissoient de toutes maladies. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

 

-

[Différentes médecines, selon les affections]

 

.

Medecine calefactive/dessicative. "Médicament qui réchauffe, déssèche" : ...mais pour cause de la discrasie qui est froide et humide appartiennent medecines calefactives et dissiccatives (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 4).

 

.

Medecine cordiale : ...Avicenne en son livre De viribus cordis : veult et dit que le rouge de l'euf des bestes ayant bonne chair, comme de poules, perdris, et de faisans, jaçoice que ce ne soyt pas medecine cordiale, toutesfois il conforte fort le ceur. (Rég. santé corps C., 1480, 25).

 

.

Medecine diuretique. "Médicament qui augmente la sécrétion de l'urine" : ...telles aquositez doivent estre evacuees avec medecines duretiques (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 301).

 

.

Medecine endormitive : Des medecines endormitives nous devons sçavoir qu'elles appartiennent en trefforte douleur (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 17).

 

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Medecine laxative : Il esconvient evacuer par medecine laxative la matiere digeree, et non mouvoir la matiere crue, especialment ou commencement, se ainsi n'estoit que la matiere feust furieuse. (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 57). Les egestions noires si comme sang, venant par nature, en fievre sont tres mauvaises, et sans fievre ; et tant plus seront de couleurs, tant plus sont mauvaises ; mais celles qui vienent par medecine laxative sont bonnes, et de tant plus de couleurs seront. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 73). Et pour ce, aussi comme par medecine laxative est fait remede contre replexion de humeurs, semblablement delectation est remede contre ceste tristesce. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 341). ...et le firent partir des Celestins de Lion et chacun pensoit qu'il eust pris medicine laxative et fut oultre les mons, avant que nul s'en apperceust. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 162 v°).

 

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P. iron. "L'amour" : ...pour festoier son mary et luy donner quelque chose confortative, après la medicine laxative qu'il avoit prinse celle nuyt, fist ses gens lever (C.N.N., c.1456-1467, 368).

 

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Medecine preservative : Ont enseignié notablement À tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

 

b)

En partic. "Purge"

 

-

Prendre medecine. "Se purger" : Si comme le medicin conseille se il guerira l'empostume par evacuacion ou par incision, et se il eslit par evacuacion et par prendre medicine, il conseille quelle medicine et en quelle quantité et a quelle heure et comment et de toutes circonstances et moiens qui font a son entencion. (ORESME, E.A.C., c.1370, 192). Et pour ce que ceste medecine vomitive et laxative est un paou forte a dames qui n'ont pas apris a prendre medecine, pour ce que aucunefois elles habondent en courous desmesuré et en propre volenté et que elles ont aucunefois trop restraint ce que elles deussent avoir doulcement ministré, et pour ce il fault pour ayde empetrer du Saint Esperit le don de force (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 267).

 

.

[D'un animal] Faire sa medecine. "Se purger" : Et les doit mener en aucun lieu ou il ait herbes tendres, comme sont blez ou autres choses, pour pestre de l'erbe et fere leurs medicines, quar aucunne foiz chienz sont malades et lunadges, si se garissent et vuident quant ilz ont mengié de l'erbe. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 143).

 

c)

[Prov., sentence]

 

.

Petite medecine souvent de grande douleur delivre : Si com petite medicine Souvent de grant douleur delivre, Aussi di je tout a delivre Graces des petitz dons c'on rent Causent fait et vouloir souvent De grans dons faire (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 271).

 

.

Selon le mal la medecine : Et ainsi faire au prince loit A ses subgiez, selon qu'il voit. Aux uns doit user de doulceur, Et aux autres faire rigueur ; Selon le mal la medecine, Pour curer toute la racine. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 243).

 

.

Contre la mort n'a medecine : Contre la mort n'a medecine. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 193).

 

.

Abstinence est souveraine medecine : A ce pourpoz dist Galien : "Abstinence est souveraine medecine." Et en Ecclesiasticque (...) :"Celui qui est abstinent eslongera sa vie." (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 242).

 

2.

P. métaph. au fig.

 

a)

"Ce qui peut soulager une souffrance morale" : Ensi par pluiseurs poins que je voi tous furnis, Perchoy tout clerement que mes coers est murdris, Et qu'adés demourrai languissant en desirs Sans avoir medecine, soulas, joie ne ris. (Bât. Bouillon C., c.1350, 83). Mais Nature la tresbenigne, Pour adoulcir celle pointure, Y mist Pitié pour medicine. (CHART., E. Dames, 1425, 365). Mais que de Dieu ne soye hay, Je ne quiers autre medecine. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 25). Madame, qui autre medicine ne queroit avoir que de fuir les desplaisirs que son cuer sentoit quant elle veoit les autres amans dansser, chanter, jouer, et les ungs avec les autres deviser, et elle ne pouoit ainsin faire jusques a la venue de son tres parfait ami si print en elle reconfort de son partir, et, pour abregier, le plus tost qu'elle peust print congié du roy, de la royne, de Messeigneurs, et dist adieu a tous, et puis s'en va. (LA SALE, J.S., 1456, 243). MARIE. (...) Lasse ! Lasse ! Et que feray Quant seray orpheline ? De dueil me tüeray ; N'ay autre medecine. (Myst. Pass. Amb. R., c.1474-1500, 65). Va a genis le menestrier Il n'atant que ta medecine Tu le trouveras en jacine (OUDIN, St Genis M.S., c.1490, 68).

 

.

[À propos de la mort] : Ton dart rade et dez gens tres redoubté soit ma medecine, Mort que je desire et appelle plus de mille fois le jour pour moy oster du monde puis que mon amy m'a seule hanbandonnee sans donner esperance d'estre en sa gracieuse compaignie jamais ! (Comte Artois, c.1453-1467, 100).

 

-

Prov. Un ami loyal est medecine de vie. "Un ami loyal est un élixir de vie" : Salomon dist : "Loyaulx amis Si est medecine de vie." (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 15).

 

b)

"Remède qui guérit l'âme" : Pour ce les detracteurs et persecuteurs sont a amer, car ilz nous donnent pour neant nostre medicine. (GERS., Déf., 1400, 242).

 

-

[Différentes médecines] : ...pour l'amour de Dieu et de son proisme par la bonté de Dieu devendra phisicien et presentera aus dames mariees et a tous bons Crestiens qui ne sont pas sains et averont passion .VIJ. manieres de medicines, c'est assavoir : medicine preparative, linitive, purgative, confortative, preservative, nutritive et vivificative. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 219). Et pour ce que ceste medecine vomitive et laxative est un paou forte a dames qui n'ont pas apris a prendre medecine, pour ce que aucunefois elles habondent en courous desmesuré et en propre volenté et que elles ont aucunefois trop restraint ce que elles deussent avoir doulcement ministré, et pour ce il fault pour ayde empetrer du Saint Esperit le don de force (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 267).

 

Rem. Cf. à ce sujet J.-L. G. Picherit, La Métaph. pathol. et thérap. à la fin du Moy. Âge, 1994, 40.

 

-

RELIG. [À propos d'un être surnaturel] : La face a face voit elle son chier fils, La est pour nous en soing et en grant cure, De touz noz maux medicine procure (Mir. ev. arced., c.1341, 145). Ave, mére au souverain roy (...) Qui es de pechié medicine... (Mir. pape, 1346, 376). [À la Vierge] Fruit et medecine Pour tous maus curer, Par tel vertu qui ne Porroit empirer, Fonteinne divine Pour pechiés laver (MACH., Les lays, 1377, 403). O vray Jesus, prophette saint et digne, Aux languissans tres saincte medecine, Port de salut aux perilz de la mer, Tu nous nourris en ta saincte doctrine Et j'ay receu ta saincte discipline Que tout bon cueur doit fermement amer. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 780).

 

.

Medecine (du peché). "Ce qui guérit l'homme du péché" : Anselme : - Conclusons dont fermement et non pas vainnement en disant que chouse tres convenable est que, ainsy comment le pechié de l'omme et la cause de nostre damnacion sy commença a la femme, ainsi la medecine [du pechié] et la cause de nostre salvacion devoit naistre de la femme, c'est de la glorieuse vierge Marie. (CRAP., Cur Deus, De arrha B.H., c.1450-1460, 217).

 

c)

[Dans le langage amoureux] "Remède (au mal d'amour)" : C'est de Desir qui mon cuer flame Et point de si diverse flame, Qu'en monde n'a homme ne fame Qui medecine Y sceüst, se ce n'est ma dame, Qui l'art, qui l'esprent, qui l'enflame Et bruïst d'amoureuse flame, N'elle ne fine. (MACH., R. Fort., c.1341, 53). Voy que je m'affine Pour ma dame fine Qui onques ne fine De la doleur affiner Qu'en moy s'enracine, Si que la racine Par nul medecine Ne puet nuls desraciner, S'amours n'enlumine Dedens brief termine Mon cuer qui termine Sans cause determiner (MACH., Les lays, 1377, 310).

 

-

[Dans un cont. métaph.] : Et quant elle ot a son plaisir Veü mon estre, et a loisir, Et qu'elle sot sans couverture De mon mal toute l'encloüre, Et qu'en tele doleur estoie Des maus d'amours que je sentoie, Com celle qui la theorique Toute savoit et la pratique Qu'il failloit a ma medecine, Et qui bien congnoissoit l'orine Des yeus dou cuer, qui fondanment Estoit faite amoureusement, Et qui plus savoit de confort Que Fortune de desconfort, Et qui conforter me voloit Des maus dont mes cuers se doloit (MACH., R. Fort., c.1341, 58).

 

-

[Dans un contexte prob. grivois, à propos de jeunes femmes] "Ce qui réconforte, fait du bien" : Dedans l'amoureuse cuisine, Ou sont les bons, frians morceaux, Avaler les convient tous chaux, Pour reconforter la poitrine. Saulce ne faut, ne cameline, Pour jennes appetiz nouveaux, Dedans [l'amoureuse cuisine, Ou sont les bons, frians morceaux.] Il souffist de tendre geline Qui soit sans octz, ne veilles peaux, Mainssee de plaisans cousteaux ; C'est au cueur vraye medecine, Dedans [l'amoureuse cuisine.] (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 453).

 

d)

"Remède (à une situation politique)" : Vostre royaulme est comme en article de mort, et n'y a remede ne medecine que on luy sceust bailler pour le ressourdre, se n'est paix. (JUV. URS., Loquar, 1440, 428).

 

3.

P. ext. "Méthode"

 

-

Agir en telle medecine. "Agir de telle manière, utiliser telle méthode" : Et ainsi doncques, comme le roy avoit sens grand et cautèle, et en usoit en une manière, ce duc-icy avoit un autre sens grand et d'autre effet, et en usoit en autre médecine : en dissimulation et en feinte (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 456).

B. -

"Science des maladies et l'art de les guérir" : De che qui appertient a medecine "traittent les medecins et les fevres se mellent des choses de leur mestier" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 51). ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Mez pour ce que, a la conservacion de corps humain naturel et pour querir santé quant il enquert aucune maladie, Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine, pour le corps tenir en sancté et pour le ramener quant il est aucunement alteré, aussi en ce corps de Saincte Eglyse, Diex a donee science par laquelle, quant aucuns membres du corps sont alterés, l'en puet lez ramener a leur santé (Songe verg. S., t.2, 1378, 168). La premiere raison, ainsi que nous veons en l'art de medecine et es autres sciences, que ceulz qui les aprenent treuvent aucunes fois meilleurs choses et plus vrayes que les ancesseurs n'ont fait, par quoy on laisse les ditz des anciens et prent on les ditz nouveaulx (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 23). Rolant, Rogier et les quatre maistre qui firent les livres de cirurgie separez des livres de medicine et moult de emperiquez meslerent en yceulx. (PANIS, Guidon, 1478, chap. sing.). Aussi appert que il convient le cirurgien en ouvrant artificiellement sçavoir les commancemans de medicine et avec ce est convenable que il sache aulcun peu des aultres ars. (PANIS, Guidon, 1478, chap. sing.). Les instrumens de medicine sont regime, pocion, diete, seignee, unguens, emplastres et pouldres. (PANIS, Guidon, 1478, chap. sing.). ...lequel tant se delecta en la science de astrologie, qu'il y fut moult expert et tant que au moyen d'icelle se treuve qu'il recouvra la science et experience de medicine, qui longtemps avoit esté perdue, et monstre bien que astrologie est neccessaire et utille à ung medicin (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 v°). Cestui, lui estant à Boulongne et à Pavie, a vacqué ès jugemens particuliers longtemps, comme je lui ay oy dire, mais, pour ce que ne sont "de pane lucrando", il a tiré à la pratique de medicine et touttefois est bien erudict en la science astrologie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 165 r°).

 

-

Auteur de medecine. "Celui qui écrit un ouvrage de medecine" : ...et par autres noms sont aucunefoiz appellees es aucteurs de medecine et de cirurgie, car corrosion de voine est appelee diabrosis, et fixion est apelee rixis, et appercion est appellee anathemasis. (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 202). ...et selon tous les aucteurs de medecine, appoplexie est faicte avec son, et est signe de forte appoplexie, laquelle est replexion des grans ventres du cervel et des petis, ou l'en peut perdre scens et mouvement (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 208).

 

-

Docteur/maistre en medecine : ...uns frères meneurs, maistres en medechine (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 111). L'Université de Paris par un maistre en theologie a proposé et dit que me Pierre de la Casteigne, maistre en medicine, a demouré XXX ans en l'estude de Paris (BAYE, I, 1400-1410, 126). Simon de Pavie, excellant docteur en medicine à Lion, le plus renommé du royaume de France pour son temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 162 r°). ...maistre Jehan Michel, premier medecin du roy, tres excellent docteur en medecine (LA VIGNE, V.N., p.1495, 300).

 

-

Faculté de medecine : Ce jour, le recteur et les deputez de l'Université de Paris sont venus ceans, à heure des plaidoieries, supplier pour l'expedicion du procès d'entre les maistres de [la] Faculté de medicine et le procureur de ladicte Université, adjoint avec eulz, d'une part, et maistre Jehan de Dompremy, d'autre part. (FAUQ., II, 1421-1430, 223). Jehan Lallement, aussi docteur audit Lion et bien experimenté en la faculté de medicine et bien sçavant en la science des estoilles, est de ce temps en moult grant bruit (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 165 r°).

 

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Estudier en medecine : Depuis avoit esté a Montpellier ou il avoit estudié en medecine, et ceste art fut dont il vesqui toute sa vie et introduist dame Berthe sa fille, en laquele elle prouffita moult et s'en vesqui depuis en tapinage assez honnestement. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 112).

 

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Traité de medecine : ...fist, entre ses euvres, ung traicté de medecine sur douze herbes seullement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 56 v°).
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

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