C.N.R.S.
 
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 Article 1/4 
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FEW Ø, lat. -ilis
-IL, suff.
[FEW, Ø lat. -ilis]

[Suff. formateur d'adj. ; issu du lat. -ilis, correspondant à -alis ( v. -el) ; deux formes alternent, sans différence : -il et -ile]

 

-

[Forme -il]

 

Rem. V. civil (civilis) ; gentil (gentilis) ; quintil (quintilis) ; sextil ; subtil (subtilis) ; viril (virilis) ; volatil (volatilis) ; aussi inflatil "flatulent" (inflare) ; pueril (puericie) ; tournatil "comme fait au tour" (tornare). Aussi avril (aprilis) ? Alternant avec -if (pluriel commun en -is) : adoptil "adoptif" ; doutil "craintif".

 

-

[Plus fréquemment, forme -ile] V. -ile
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Robert Martin

 Article 2/4 
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FEW Ø, lat. -ile
-IL, suff.
[FEW, Ø lat. -ile ; TLF : IX, 1122a : -il]

[Suff. formateur de subst. ; pour désigner un lieu, un espace]

Rem. V. arbril ; aveneril ; berceril "bercail" ; bordil "métairie" ; chenil ; courtil (cohortile) ; fournil ; fraitil ; fumeril ; jardil ; maisnil (mansionile) ; mercadil "marché" ; porcil "porcherie" (*porcile). Forme -ile : cubile "lit" (cubile).
 

DMF 2020 - Préfixes et suffixes Robert Martin

 Article 3/4 
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FEW Ø, lat. -iculus
-IL, suff.
[FEW, Ø lat. -iculus ; TLF : IX, 1122a : -il]

A. -

[Suff. formateur de subst. ; pour désigner un objet concr.]

 

Rem. V. aisil ; aissil ; anquil ; artil ; boteril ; boutil ; bresil ; brigantil ; caisil ; caril ; chambril ; charretil ; compendil ; crocil ; doisil ; espanil ; gachil ; ganguil ; hotteril ; mantil ; nombril (*umbiliculus). Il n'est pas certain que tous ces mots comportent -iculus ; finale à valeur comparable : axil (*axilis) ; fusil (*focilis) ; en raison de la forme -is du pluriel, -il peut représenter -is ou -iz, comme dans cassil "chassis".

 

-

[Valeur diminutive]

 

Rem. V. mandil "petit manteau" ; portil "petite porte" ; peut-être maiseril "petite maison".

B. -

[Pour désigner un animal]

 

Rem. V. connil (cuniculus) ; fourmil "fourmi". Finale homophone goupil (vulpecula), vulpil.

REM. Finales homophones : dattil (dactylus) ; esmeril (pièce d'artillerie ; *smiril) ; gremil (plante ; milium) ; gresil (*grisilôn) ; lettril (lectorium) ; oisil "osier" (auseria) ; outil (utensilia) ; penil "région pubienne" (*pectiniculum) ; peril (periculum) ; persil (petroselinum) ; petril "pétrin" (pistrinum) ; tigil (tigillum) ; vexil (vexillum) ; sur -iller : babil (babiller) ; entretil (entretiller) ; sur -ille : fontenil ; ramil ; souil ; vetil...
 

DMF 2020 - Préfixes et suffixes Robert Martin

 Article 4/4 
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     IL     
FEW IV ille
IL, pron. pers.
[T-L : il ; DEAF, I56 il ; AND : il ; FEW IV, 550a : ille ; TLF : IX, 1117b : il1 ; TLF : IX, 1120b : il2]

A. -

[Pron. pers. sujet de troisième pers., du masc. ; en position atone]

 

1.

Au sing. [Représente une pers. ou une chose] Il(s)

 

-

[Par anaphore] : Cy conmence un miracle de Nostre Dame d'un enfant qui fu donné au dyable quant il fu engendré. (Mir. enf. diable, c.1339, 3). Lonc et traitif, de taille bien sëant Avoit le nés au viaire afferant ; Car il n'estoit trop petit, ne trop grant. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 70). ...se il povoit avoir parlement ne audience à eulx, ils les tourneroit tous à sa cordelle parmy les grandes promesses que il leur prometteroit de par le roy. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 62). Celle ordenance sambla bonne, et se li hostels dou conte estoit bien pourveus, encores fu ils renforciés (FROISS., Chron. D., p.1400, 64). ...on consilloit a messire Carle de Blois que ils s'i acordast legierement (FROISS., Chron. D., p.1400, 555). Si sont bons varlés et sachens Ceulx qui tieulx prouffis sont sachans, Et si couvient que bien se sache Garder cil, se, sanz qu'i le sache, N'est escommenié de fait, Par contumasse ou autre fait, Sanz que ja riens lui en appere (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 55).

 

Rem. Formes i / y, HENRI FERR., Modus et Ratio T., c.1354-1377, gloss.

 

-

[Par cataphore] : Il est moult povres qui ["celui qui"] ne voit (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 13). Or s'en va il, le beau Guillaume. (Path. D., c.1456-1469, 138).

 

2.

Au plur. Il(s) : Durtez, Cruautez et Dangier Et Doubtance font eslongier L'ami de joie qu'il atent, Pour qui peinne et doleur a tant. Mais quant il ont tuit debatu Le don de toute leur vertu Et il ont l'amant villené Villeinnement et ramposné Et despité par leur envie Com villeins pleins de villenie, Sachiez que... (MACH., D. verg., a.1340, 43). Et si sorcil Qui estoient de taille trés gentil Dessus le blanc sambloient un noir fil, Dont il fussent prisié entre cent mil. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 69).

 

-

[Rare, peut représenter un fém.] : L' EVESQUE. Par le sacrement de l'autel, De ce suis je moult esbahiz [de ce que vient de dire soeur Ysabel, à savoir que l'abbesse est enceinte]. Belle fille, gardes que diz De ton abbesse. LE PREMIER CLERC A L' EVESQUE. Sire, se Dieu me doint leesse, Je croy qu'ilz [les religieuses] ont sur elle envie : Par foy, plus sainte femme en vie Ne say je pas. (Mir. abbeesse, 1340, 78). Car aussi ne dit l'en pas que femmes soient incontinentes pour ce que ilz ne mainnent pas ou gouvernent les concupiscences, mais sont menees par elles. (ORESME, E.A., c.1370, 381). ...De nous mesler parmy les filles De Cayn. - Ilz sont si gentilles Que de leur amour suis ravy (Myst. Viel test. R., t.1, c.1450, 5321). Et puis je luy faisoye entendre, Affin qu' il ne m' en peust reprendre, Qu'ilz [les brebis] mouroyent de la clavelee. (Path. D., c.1456-1469, 146). Et au surplus defend la court une foiz pour toutes a toutes dames, damoiselles, bourgoises et autres, de quelque estat qu'elles soient, que de choses qui peuent toucher Amours ou les dependances, ilz ne facent leurs ambassades ou messaiges par moynes (MART. D'AUV., Arrêts Am. R., c.1460-1466, 182).

B. -

[Pron. pers. sujet de troisième pers., du masc. ; en position tonique] : En absence duquel Pierre, ledit procureur monstra et esclarci son deffaut que il avoit de ladite journé que il et ledit Pierre devoient jurer et dire leur verités (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1332, 51). Et il qui l'aimme loiaument Volentiers devers li se trait (MACH., D. Aler., a.1349, 379). Quant Berinus vit la cité estourmie, et il et sa gent perçurent les citoiens venir tous armés vers eulx, si eurent hide et paour (Bérinus, I, c.1350-1370, 74). ...pour cause de trente huit souls par.. de rente ou crois de cens que il et sa ditte femme avoient droit de prendre par an (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1370, 412). ...comme ils et plusieurs autres personnes demourans et habitans en la dicte ville de Morsanc et ailleurs et ou païs environ eussent plusieurs terres assises ou terroir de Morsanc... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1382, 517). ...et ainsy comme il et autres varlez d'iceulx gens d'armes estoient ès pays du Maine et de la Vaulxguyon... (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 14). ...en laquele chambre ilz qui parlent se tindrent toute la nuit tous vestuz, pour la doubte qu'ilz avoient d'icelli prisonnier et sesdiz compaignons (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 140). Li jones rois d' Engleterre, pour mieuls festoiier ces signeurs et toute lor compagnie, tint une grande court au jour de la Trenité, en la maison des Freres Meneurs, la ou ils et madame sa mere estoient logiet. (FROISS., Chron. D., p.1400, 115). Ils qui estoit fors chevaliers et rades et en la flour de sa jonece, broça cheval des esporons (FROISS., Chron. D., p.1400, 442). Et il qui a donné a toutes choses lieu et temps, et sçait quant son aide et son secours ou ses chastimens nous sont salutaires, les depart, non pas a nostre affection, ne a l'eure de nostre desir, maiz a sa volenté raysonnable, et au prouffit de nostre perfection (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 51). Et il, qui gracieux estoit, la mercya beaucop de ce messaige (C.N.N., c.1456-1467, 269). Fay que conformes Tes volentez en telz moyens et formes Qu'entre Il et toy ne soyent trouvees difformes Et t'en souvienne chascun jour ains que dormes. (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 90). Comment monseigneur Adolf jousta et comment il et Loys du Chevallard s'entre porterent par terre. (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 347).

 

-

C'est il. "C'est lui" : Je voy la, ce m'est vis, un frére Hermitte en my ce boys ramu : Se c'est il, Diex m'ara veu. (Mir. enf. diable, c.1339, 36). ...cel homme que tu voiz ça venir le visage en terre, C'est il : ne le nous faut plus querre (Mir. st Val., c.1367, 154). ...et elle lui a respondu que c'est il qui l'i fait venir et li repplique sur le tout. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 54). Ha, dist elle, par ma foy, veez cy mon mary, avancez vous bien tost, prenez vostre robe. - Vostre mary, dit il, et le cognoissez vous a hurter ? - Oy, dit elle, je sçay bien que c'est il ; abregez vous qu'il ne vous trouve icy. (C.N.N., c.1456-1467, 242). Ou est mon seigneur ? Ha ! je le voy, Le vela, c'est il vrayement. (Sots mal., c.1480, 79).

 

-

Comme il. "Comme/que lui" : ...Qu'en mon service en a encor cent mil Qui aimment tuit près aussi fort comme il, Et si n'en ont la monte d'un fusil. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 125). ...et, en soy corrigant de la confession par lui faite mercredi derrenierement passé, dit et afferme par serement qu'il se recorde que, oudit mardi derrenierement passé, ainsy comme heure de midi, qu'il estant en la ville de Roquencourt, en une taverne d'icelle ville, ne scet à quelle enseingne, ainsy comme il, en la compaignie d'une fillete dudit hostel, avoit trait une choppine de vin pour son boire et desjeuner, arriva sur lui ledit Bechopois, lequel... (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 560).

C. -

[Pron. de l'impersonnel, toujours en position atone] : Seus i feront leur destinée Avant qu'il soit nonne passée (Mir. enf. diable, c.1339, 8). Mais ainsi comment il advient de toutes autres choses qui vont en admenuisant de jour en jour, est la seignourie de Romme amenuisee et abaissee et a moult perdu de son pouoir et de sa noblesse (Bérinus, I, c.1350-1370, 4). Or faisoit il un temps si froit, Et si fort ventoit et negoit Que de froidure et de laté La bonne femme en verité Vit bien qu'elle estoit a la mort. (Mir. mère pape, c.1355, 405). ...et s'il survient flux de sang par le nez, tost et hastivement telle apostume est delivree. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 79). ...si comme il fu dit ou quint chapitre du tiers livre. (ORESME, E.A.C., c.1370, 333). ...quant il pluet ou les neges fondent ens es montaignes. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 198). Leur nature [des ours] est de demourer as grans montaignes, mais, quant il neige fort, ilz descendent pour la neige et pour ce qu'ilz ne treuvent a mangier as plaines forez. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 87). ...il n'y eut pas si grans heurs de glaces que esdiz petis pons (BAYE, I, 1400-1410, 214). ...si en ung peage il passe ung marchant qui n'aquite, on confisque toute sa marchandise. (BUEIL, II, 1461-1466, 12).

 

-

[Proche du sens de "cela"] : S'il vous plaist, nostre veu tenrons (Mir. enf. diable, c.1339, 5). Seez vous, sanz moy contredire, Car il me plaist. (Mir. femme roy Port., c.1342, 160). Par foy, dist Uriiens, damoiselle, puis que il vous est bel, il me plaist. (ARRAS, c.1392-1393, 121). ...vostre dame n'en fera que rire, si vous estes si eureux qu'il vienne a sa cognoissance (C.N.N., c.1456-1467, 178). Pour Dieu, qu'il me soit pardonné ! (Path. D., c.1456-1469, 136).

 

-

[Avec accord au fém. ou au pluriel (rare)] : ...il est venue pestilenche (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 77). Si ne furent pas sitos venus ne asamblés, car il vinrent gens de Gascongne, tels que le conte d'Ermignac, le conte de Fois, le conte de Berne, le conte de Quarmain. (FROISS., Chron. D., p.1400, 822). Et devés savoir que, le siege estant devant Calais, il vinrent en l'oost le roi d'Engleterre moult de biens et de largueces par mer et par terre dou pais de Flandres (FROISS., Chron. D., p.1400, 852). Mais il est venue une damoiselle, qu'on appelle la damoiselle de Grantfort, qui le demande sur toutes choses de ce monde et en veult payer ung grant argent, qui feroit grant bien à ses maistres. (BUEIL, II, 1461-1466, 209).
 

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