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HABITAGE, subst. masc. |
[GD : habitage ; AND : habitaige ; FEW IV, 369a : habitare] |
A. - | "Habitation" |
| - | "Demeure et ses dépendances" : Je ne prens exemple que en ce pais. Il y a (...) le recepveur de la prevosté de Laon, qui est le prevost mesmes, et Dieu scet se ou temps passé se le prevost a esté recepveur pour faire son plaisir et laisser les habitaiges du roy en desert et a non chaloir ([JUV. URS., Nescio, 1445, 527]). |
| Rem. F. Lot, R. Fawtier, Hist. des instit. fr. au Moy. Âge, t. 2, 1958, 141, indiquent qu'au XIème siècle, le prévôt « solde, avec sa recette, l'entretien des châteaux et des bâtiments ruraux du roi. » |
| - | En partic. "Cellule d'ermite" : A Dieu plaise que ce soit cil [l'ermitte] Que je voy la en lieu essil Devant son petit habitage ! Bien croy que ce soit l'ermitage Ou il maint du tout et demeure. ([Mir. parr., 1356, 40]). |
B. - | P. ext. "Bien, propriété, possession" : Amesurez vostre coraige,Pensez ou royal heritaige [var. habitaige] du païs au Dieu de nature. ([DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 131]). Si est le meilleur que g'y voie De touz terriens heritages Guerpir, car de telz habitages A mainte ame male merite ([Mir. parr., 1356, 8]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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