A. -

Empl. trans. "Dégager qqn (d'une somme due)" : ...notre dicte presente grace voulons estre vaillable à cheux seulement qui à chiertains jours estoient bani, et à cheux ausi qui estoient bani à chiertains voiages faire, lesquelx il ont accompli et n'ont pas paiie leurs fourfais, nous leur quittons et remettons par ces presentes (...). Si mandons au recheveur de Lille ou à son lieutenant à Douay et à tous autres..., que de nostre presente grace les laissent goir et user... et leur faites forwager leur amendes en le maniere que accoustumé est en tel cas. (Vie urbaine Douai E., t.4, 1351, 341).

B. -

[D'un prêteur sur gages] "Acquérir qqc. en toute propriété, l'emprunteur n'ayant pas libéré son gage" : Et, por avoir argent, ilh enwagat sa terre delle Heys et cargat ... ses freires de le rachateir do remanant qu'il feroiient de ses biens ultre la nourechons de ses enfans. Après ce, ilh revint et trowat sa terre forwagie, par le negligence de ses freires, en queis ilh s'en estoit fyeis (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 259).

Rem. Cf. GD IV, 77b : forgage "gage qui, n'ayant pas été retiré par l'emprunteur, devient la propriété du prêteur".