C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/décousu 
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     DÉCOUSU     
FEW II-2 consuere
DESCOUSU, adj.
[T-L : descosdre ; GDC : descosdre ; AND : descosu ; FEW II-2, 1089b : consuere ; TLF : VI, 869b : découdre (décousu)]

A. -

[Part. passé de découdre] V. découdre "Dont les coutures sont défaites" : Le robbe souillee et crotee, Descousue et deffillendree, Et nommeement a l'empointe, Deriere et devant, en le pointe (Dit prunier B., c.1330-1350, 49). Ongles ot lons de telle affaire Qu'on en puïst lanternes faire, Mal rez et dedens mau curez, Les sollers blans et emboés, Les cauches ordes et crotees, Mal estendues et ridees, Descousues desoux l'ourlet De son sorler et au guieret Sy que par pieches en yssoient Les brayes qui y apparoient (Dit prunier B., c.1330-1350, 49). Et ly jones homs seullement S'ala en sa chambre enfermer, Entour lui ala regarder Sen habit qu'il avoit vestu Croté et plenté descousu. (Dit prunier B., c.1330-1350, 55). Ne jamais ne vestiray plus Qu'une cotelle descousue Et descirée et desrompue, Ou que je la doie cerchier (Mir. parr., 1356, 10). L'autre point, qu'honnestement cuevre Son corps, ses jambes et ses piez, Et se ses habis estoit viez, Qu'il ne soit ors ne descousus, Taichiez, soilliez ne desrompus (DESCH., M.M., c.1385-1403, 138). Parmy le corps le fiert de son riche brancq nu, Mais ce fust pour noient, (...) Car il n'a le haubert perchiet ne descousu. (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 283).

 

-

P. ext. "Qui est défait" : Si pouez a present veoir comment ceste noble eglise est toute soullye et enfumee et semble qu'elle soit devenue une vieille cohue, ou une grange descousue pour faire fair[e] marchander de denree de petiz priz. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 234).

B. -

Au fig. [Du lang.] "Qui est mal ordonné, incohérent" : ...et, quant telz ignorans, qui ne entendent riens ès langues greque et hebrayque, ne autre, fors que leur latin descousu, bien simplement treuvent en quelque livre aucun mot estrange ou quelque terme de science qui leur soit incongnu, ilz dient incontinent que c'est nom de quelque deable (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 r°).

 

Rem. FEW : «Mfr. nfr. "manquant de suite logique (d'un ouvrage de l'esprit)" (seit Montaigne)».
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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