C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/confiture1 
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     CONFITURE1          CONFITURE2     
FEW II-2 conficere
CONFITURE, subst. fém.
[T-L : confiture ; GD : confiture ; GDC : confiture ; AND : confiture1 ; FEW II-2, 1032a : conficere ; TLF : V, 1306b : confiture]

A. -

Au propre

 

1.

"Préparation d'aliments (surtout des fruits) confits en vue de leur conservation" : Berthélemi Mine. (...) 1 cent d'or fin, 5s. - 1 cent d'or parti, 3s. - Pour les roses de son jardin, achetées par Thomassin, l'espicier du Roy, 40s. - Li, pour buche, charbon et eulx [oeufs] à faire les confitures des espices (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1359-1360, 268). Encores ou dit chariot a un coffre remply de fines espices, de confitures orientales, d'eaue rouse, et de fins aromaz. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 167). Confiture de noiz. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 270). ...pour espices de chambre, confitures, etc., despensées ès sales et chambres du roy, 55 livres. (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, Fragm. hist., 1423, 327). Et si y avoit plusieurs autres beaux dragouers tous pleins d'espices de chambre et belles confitures ; grant quantité aussi y avoit de fruiz nouveaulx de moult de sortes, violetes fort odorans gettées et semées tout parmy le basteau, et vin à tous venans y fut baillé et distribué tant qu'on en vouloit avoir et prendre. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 178). Le duc a deux espiciers et deux aydes (...). L'espicier apporte le drageoir du prince jusques devant sa personne, à quelque grant feste ou estat que ce soit (...). Ledit espicier delivre toutes drageries et confitures ; il faict et delivre l'ypocras ; et a priz ordinaire en la livre d'espice de chambre et en la quarte d'ypocras, et se compte par les escroes, soubz l'estat de la fourriere. (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 19). Tantost apporterent espices et confitures de toutes sortes en grans couppes d'or et de pierrerie ; après, les vins de plusieurs manieres, dont le roy estoit tout esmerveillé. Quant ilz eurent fait la collation, Jehan de Paris dit au roy... (Jehan de Paris W., 1494-1495, 76). ...on leur fist apporter pain et vins de toutes sortes, ypocras, espices, confitures et autres nouvelletez singulieres (LA VIGNE, V.N., p.1495, 305).

 

-

Pot de confiture : À quatre hommes qui ont aporté de Tharascon en Avignon tous les verres qui estoient en l'estude du roy, les quatre grans potz de confiture, ung grant tableau de Nostre-Dame et plusieurs autres choses, I fo. (Roi René vie L., 1476, 376).

 

2.

"Préparation pharmaceutique offrant une certaine consistance" : Puis s'ensuit l'art et la pratique D'une autre pomme aromatique, à odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure, De laquele la confiture Se doit faire par homme duit Selon la forme qui s'ensuit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). ...il usera de ceste confiture en trois manieres. Premierement que on en face pillules (GORDON, Prat., c.1450-1500, II, 24). Et pour ce faites luy une emplastre de pliris et coctanis et luy mettés sur le pis et luy donnés tirique de deux mois jusques a quatre de sa confiture (GORDON, Prat., c.1450-1500, IV, 6). Et de ces choses devant dictes, on peult faire electuaires ou confitures ou unguens ou emplastres ou baings ou estuves et les semblables (GORDON, Prat., c.1450-1500, V, 2).

 

3.

"Préparation aromatique" : ...une liqueur gracieuse rendant tres bonne odeur, qui estoit faicte par la confiture des appoticayres d'une gracieuse florecte qui est appellee consoulde royalle (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 540). J'ay cent livres de confitures Quil ne peullent souffrir poriture, Cy en oindrons le corps de ly. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 225).

B. -

Au fig.

 

1.

Mettre à confiture. "Mettre en piteux état" : Mès ne m'en chaut, que de bon gré l'endure, Car elle en a maint mis à confiture à qui elle ne laissoit, ce dit on, Dehors le [cul], qui vausist .J. ramon. (MACH., App., 1377, 637).

 

2.

[P. oppos. à desconfiture ?] "Situation (?)" : ...et se retira Antipater en ung chastel, où il fut assiegé et, pour ce que les Athenyens, joyeux d'icelle confiture, incontinent baillerent l'assault, sans regarder ne croire le conseil dudit Bulcasin, à ceste cause mal leur en print et fut leur duc tué, par quoy ilz desemparerent et s'en allerent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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