I. -

Empl. trans. Comparoir qqn/qqc. à qqn/qqc. "Comparer qqc. à qqc." : Et puis qu'il fault comparoir mal a mal, cest avantaige ont les populaires que leur bourse est come la cisterne qui a recueilli et recueult les eaues et les agoutz de toutes les richesses de ce royaume, qui es coffres des nobles et du clergié sont amendriz par la longueur de la guerre (CHART., Q. inv., 1422, 34). Veulx tu doncquez voir ton cas en aultruy, et les adventures de noz jours comparoir humainement a celle de noz anciens predessesseurs ? Lis Omer, Virgile, Titus Livius, Orose, Troge Pompee, Justin, Flore, Valere, Lucan, Julle, Celse, Brunet Latin, Vincent, et les aultres hystoriens, qui ont travaillé a alongner leur brief aage par la notable et longue renommee de leurs escriptures. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 137).

II. -

Empl. pronom. "Se comparer à, s'égaler à" : Car lors est l'amant aussi come en un grant repos et ly samble, quant il est la venus, qu'il n'est delit ne joye qui se peust a celle comparoir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 691).

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Se comparoir à (qqn). "Se comparer à qqn, se comporter comme l'égal de (qqn)" : ...nul ne se peut a eulx comparoir. (Déb. hér. armes P.M., c.1454-1456, 4). Tous orgueilleux se veullent aucunement comparoir à Dieu, en tant qu'ilz presument le bien et la vertu, qui est en eulx, s'aucune en y a, proceder d'eulx mesmes et non mye de leur souverain Createur. (BUEIL, I, 1461-1466, 112).