"Comparer"

-

Comparager qqn/qqc. à qqn/qqc. : Et tel lignage quant il empire ainsi, l'Escripture le comparage a une plante (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 57). Et se l'en demande d'autre part quel aide vient au prince de ses subgiez, la responce en est clere, car la verité en est cogneue a chacun, et qui comparage le temps de paix ja passez a cellui qui est de present, longue difference trouvera entre les aides faiz au prince en cellui temps paisible et cellui que on lui fait en ce temps besongneux. (CHART., Q. inv., 1422, 50). ...il n'est roy ne prince qui soit à comparagier à lui (Cleriadus Z., c.1440-1444, 505). ...lequel [le royaume] tant conme a finale destruction, et a le comparagé a ung corps humain semble que on luy tiengne la chandelle en la main. (JUV. URS., D. Tours, 1468, 438).

-

Comparager ensemble : Aprés il comparage ces .II. vices ensemble. (ORESME, E.A.C., c.1370, 262).

-

Empl. pronom. "Se comparer" : A toy nul ne se conparage en honestement paller, en cortoysement boire ne manger, en largement doner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 6). Aler en boscage, Jouer en l'ombrage, Passer maint passage, Assembler ung marïage ; Acroire sur gage, Galer sans oultrage, Mettre oyseaulx en cage : Riens n'est qui se y comparage. Homs jolis et cointe, Qui de Plaisance s'acointe Et qui vit en joie, Sent d'Amours la pointe Qui d'un doulz espoir est oingte, Lequel la convoie. (CHART., L. Plais., c.1412, 151).