"Qui peut être comparé (à), qui est semblable (à)" : Et si vous di bien que ma huve Est vieille et de pouvre fasson : Je sçay tel femme de masson, Qui n'est pas a moy comparable, Qui meilleur l'a et plus coustable .IIII. fois que la mienne n'est. ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 44]). ...Que li petis del grant, sens estre comparable (...), Porat son droit parsuire trestout le temps durable ([JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.3, a.1400, 505]). Et dit "qu'elles .II. sont semblables A la main d'omme et comparables..." ([CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 129]). Et quel part que soit experiment ou argumentation, cesse la merite et la perfection de saincte foy. Sy est par metaphore comparable a l'oisel qui s'apelle aleron, lequel n'a point de piez pour errer sur terre, maiz est tout son mouvement par ellez qui l'essaulcent en l'air. ([CHART., L. Esp., c.1429-1430, 87]). Tu as ton conte a la mesure de la rayson infallible, et ton adversaire s'est mesconté par follie mondaine. Humaines oreisons sont comparables a la requeste d'un trespassant qui demande son chemin. Car hommes sont comme voyageurs qui tous tendent a venir au souverain bien. ([CHART., L. Esp., c.1429-1430, 154]). Ceurs, fendez vous en oyant mes complaintes, Qui tant de fois se sont envers vous plaintes Par zizanique perte irrecuperable, Dont mes douleurs sont tellement empraintes En mon couraige et si treffort espraintes Qu'a mon tourment n'en est nul comparable ([LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 110]). En ung destroit bien gardé par offence, Prenant chemin tortu, inextricable, Qui difficile nous seroit explicable : Le laberinth, faict au filz de Paciphe Par Dedallus, n'a la rien comparable, Ses sens, ses ars ne sont la qu'une biffe. ([ANTITUS, Poés. P., c.1500, 5]). |
| - | Non comparable. "Inégalable" : Le connestable regardoit les non comparables vaillances de messire Cleriadus et ce que il faisoit sur les Sarrazins, car es plus grans presses et es plus grans tas des Sarrazins, il s'i boutoit, l'espee ou poin. ([Cleriadus Z., c.1440-1444, 288]). |