I. -

Adj. "Qui est fait pour le combat, vaillant" : ...champions combateurs (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 246). ...à un champion combateur il besoingne, contre les diverses invasions de son ennemy, avoir diverses manières de contregarde pour soy défendre. (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 44).

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[D'un animal] Combatteur contre. "Qui combat contre, qui attaque" : Jadis fut un chien grant abayeur et fort combateur contre les loups (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 246).

II. -

Subst. "Combattant, soldat" : Prince, vray est qu'en ce pays n'aillours Ne puet regner vaillance sanz amours, Joliveté ne grant bachelerie, Mais ou elle est se treuvent les meillours, Plus conquerans et plus grans combatours : Amons donc tuit et toutes, je vous prie. (DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 275). Ung leurier ou chien porter en ses armes segnefie homme tres begnin et loyal combateur qui son seigneur iamais ne vouldroit laissier ne a mort ne a vie (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 468). Et alors les combacteurs incontinent de leurs pavillons sailliront sur leurs escabeaux pour monter, qui vouldra, sur leurs destriers (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 221). DAVID. Je ne vueil rien, propos final, Sinon mon baston pastoral Et ma fonde que porteray, Et, pour le combatre, mettray Cinq pierres en ma pannetiére. SAÜL. Voulentiers verray la manière Du combatant au combateur. (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 128). Et, en autres lieux, il est advenu que les plus foebles combateurs, pour longuement durer et endurer et saigement eux conduire, ont vaincu leurs ennemiz (BUEIL, II, 1461-1466, 228).

Rem. Ex. d'a.fr. ds GD I, 186b-c.

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Combatteur de cités. "Celui qui attaque les les villes, qui les assiège" : ...l'omme pacient est meilleur et plus vertueulx que le fort, et ung tel homme qui domine son courage a ung combateur de citez. (JUV. URS., Loquar, 1440, 340).

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"Lutteur" : ...Joindeurs de culz, ratripelleurs de coulles, Pervers, perjurs, effondreus de toccasses, Jueurs de dez, combatteurs de ducasses... (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 733).

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"Celui qui se bat, qui prend parti" : Va-t-en, esperit immonde. Hontie toy, meschant. Tu es moult ort qui teles choses inferes en mes oreilles. Depars toy de moy, trés mauvais seducteur, tu n'airas quelque part en moy, mais Jhesucrist sera avec moy un fort combateur et tu demorras confus (Internele consol. P., 1447, 84).