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CHETIVER, verbe |
[T-L : chaitiver ; GD : chaitiver ; FEW II-1, 330b : captivus] |
I. - | Empl. trans. "Faire prisonnier" : ...par aventure il sont deceus de leurs ennemis et pris et chestivéz. ([FOUL., Policrat. B., I, 1372, 111]). Ne deüsses point estre exposee A telz chetis qui te chetivent Pour couvoitise qu'ilz ensuivent. ([LE FÈVRE, Vieille, trad. De vetula H., a.1376, 157]). |
II. - | Empl. intrans. |
A. - | "Être malheureux" |
| Rem. Boece de consol. ds GD II, 38a. |
B. - | "Regarder à la dépense" : Et la poignie de largesse (...) bien en est mestier, Car deduit ne veult chetiver. ([LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 112]). [Éd. : "décliner, dépérir" ; interprétation critiquée par A. Goosse ds R. belge Philol. Hist. 31, 1953, 582] |
| Rem. Cf. FEW II-1, 331b : «Apik. kaitif "avare"». |
III. - | Part. passé en empl. adj. "Faible, misérable" : ...car me plëust Qu'enfourmasses aucunement Ton chaitivé [var. chaitivet, chetivet, chetif] entendement Qui plus enquiert qu'il ne dëust. ([GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 349]). |
REM. Cf. aussi TLF V, 160b : captiver (étymol.). |
DMF 2020 - MAJ 2020 |
Robert Martin |
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