I. -

"Appeau avec lequel on imite le cri des cailles ; piège pour les attraper" : ...Ly malvais viennent a tel son Com ly poisson a l'amechon (...) Et comme la quaille au caillier (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 138). En avril prenoie les cailles, Soubz la roix à estroites mailles ; En venant au son du caillier Se laissoient prendre et baillier. (LE FÈVRE, Vieille C., a.1376, 41). Et Lëonet flate et blandist Et le maine com l'oiselier Fait la caille au son du caillier Dessoubz la rois, tant que soit prise. (Pastor. B., c.1422-1425, 248).

Rem. Doc. 1394 (nul ne chasse (...) cailles, perdrix et aloes a chiens, a fillez, a tournelles, a cailliers ne autres engins) ds GDC VIII, 408c. Sans doute même mot ds l'ex. suiv. (et non cailler¹ comme le suggère l'Éd.) : L'EMPEREUR JULIEN CESAR. (...) Et, s'il est nul qui contre moy s'ingere Ou, par inde(h)ue querelle reffrigere, Entreprennent d'escourre noz pailliers, De desriver pastoureau ne bergiere, Prandre berbis, bon homme ne grangiere, Ilz y lairront les filz et les cailliers. (LA VIGNE, S.M., 1496, 155).Cf. G. Di Stefano, M. fr. 8-9, 1981, 322.

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Au fig. Prendre qqn au caillier. "Séduire, appâter qqn" : ...Tousjours une fesse troussee, Le becq ouvert, l'ueil enraillé, Pour bien chasser a la pipee Et prendre quelqu'un au caillé. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 76).

II. -

"Chasseur de cailles" : ...la dame (...) grandement s'esmerveilla de veoir ung sy beau jeune homme adoublé de robe deschiree, de chaperon souillié et ordoié, et ayant la face mascuree, les mains noires (...), les chausses mal estendues a maniere de qualvier (Jehan d'Avennes F., c.1465-1468, 15).