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CABUS, subst. masc. |
[T-L : cabus ; *FEW XXIV, 62a : abusus] |
A. - | "Gredin, escroc" : Sé je pooie avoir ceste dame enivrée, Et che félon cabus, qui l'a chi ammenée, J'en aroie auke nuit, trestoute ma fasée [l. fafée]. ([Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 192]). Mais sé garir pooie, que le vausist Jhésus, Jamais je ne serroie né truans ne cabus. ([Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 335]). |
B. - | "Vagabond, mendiant" : Quant elle fu entree, lés un fu regarda, Cahus [l. Cabus (?)] et esteneles bien trente en avisa Qui tout se devisoient de Martin qui leur a Faite celle donnee que cascun raporta, Et pain et char et vin a plenté leur donna. ([Belle Hélène Const. R., c.1350, 379]). [Cf. n.6603, p.783] Or s'en va l'escuier a l'ostel des cabus, S'en fait porter les biens dont estoit pourveüs ; A l'ostel aproucher fut des povres veüs. ([Tristan Nant. S., c.1350, 600]). |
REM. T-L rattache à cabus "chou". |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Pierre Cromer |
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