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BOUCON, subst. masc. |
[GD : bocon ; GDC : boucon ; FEW I, 582a : bucca ; TLF : IV, 756a : boucon] |
A. - | "Morceau (qui se mange)" |
| - | Mauvais boucon. "Mauvais morceau" : Son cueur lui fremist et luy viennent plusieurs vomissemens qui trés souvent la font esvanouir ; elle crache sang a gros morseaulx meslés de grant ordure, qui est grant pitié. Et, brief, elle se doubte que le dit galant ne lui ait baillé quelque mauvais boucon dont elle a ceste maladie. ([MART. D'AUV., Arrêts Am. R., c.1460-1466, 136]). |
B. - | "Morceau empoisonné" : ...le bon bouquon Qui la mort fait soudainement descendre ([DESCH., Oeuvres Q., t.3, c.1370-1407, 282]). Dieu nous gard' d'un tour de Breton, D'un Messaire et de son boucon ([Parn. sat. S., a.1500, 195]). |
| Rem. L. Sainéan, La langue de Rabelais, 1, 1922, 150, 353-354. V. aussi bouconne. |
| - | Bailler le boucon. "Empoisonner" : [Contexte métaph.] Pour demonstrer qu'Amours enyvre Et baille aux amans le boucon, J'ay composé ce petit livre ([Livre fauc. M.R., c.1500, 306]). |
V. aussi bouconne |
DMF 2020 - Article revu en 2015 |
Robert Martin |
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