C.N.R.S.
 
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     BIAUBELET     
FEW I bellus
BIAUBELET, subst. masc.
[T-L : beubelet/belet ; AND : beaublet ; FEW I, 319a : bellus]

Région. (Normandie) Dire son beaubelet à qqn. "Flatter qqn" : FLATTERIE. Je sui la sote vielle qui À chascun di son biaubelet [var. bon vouloir, son saluet], Qui de salüer m'entremet Les grans seigneurs en ostant eus Les plumes que n'ont pas sur eus. À tort et à droit touz les lo En eus servant de placebo. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. St., c.1330-1331, 8111).

REM. Archaïsme, disparu depuis plus d'un demi-siècle, que Guillaume emploie en forgeant l'expression nouvelle dire son beaubelet qui connaîtra en dehors du domaine norm. et sous la forme non suffixée beaubeau un vif succès dans de nombreuses locutions à partir du XVème et jusqu'au XVIème s. (cf. DI STEF., 72ab et HUG, s.v. bobeau). D'apr. W. Foerster, Z. rom. Philol. 22, 1898, 269, il s'agit d'une forme redoublée, plus fréquente, du norm. belet "joyau" attesté isolément dans Wace, Rou (cf. la note d'A. J. Holden t.3, 190 et 317), cependant encore présent en Normandie, au XVIème s. ; A. Delboulle (Romania, 12, 1883, 335-336) signale encore bélot comme emploi usuel au XIXème s. Cette forme redoublée est en usage en norm. et anglo-norm. aux XIIème et XIIIème s. (cf. AND et T-L, ; aussi beaubelez ds F. Mossé, Manuel de l'angl. du moy. âge, 1949, vol. 2, parties 1-2, 173 [réf. fournie par G. Roques]) et a pris vers 1260, en Normandie, chez Mahieu le Vilain, le sens de "arc-en-ciel" (cf. J. Ducos, La Météorol. en fr. au M. A. 1998, 251 et 430).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Béatrice Stumpf

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