I. -

Adj. "Capable de se battre, vaillant" : Par ma foy, sire, ouy, veu et consideré que la cité est forte et le roy vaillant et bataillerres de sa personne, et sy a foison vivres et compettement de bonnes gens pour garder la ville. (ARRAS, c.1392-1393, 82). ...et ainsi comme prince paisible [le duc de Brabant], par nécessité constrainte, il estoit très batillières et guerroyeur, pour la défence de ses terres et pour la conservation de son droit et de son honneur (WAUQUELIN, Chron. ducs Brabant R., t.2, c.1447, 735).

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"Combatif" : Se le bon esperit, repentant de ses pechez, batailleur contre les vices, est jeune et nouvel entré en la droite voye, bien plaist au dieu de bataille, c'est Jhesucrist, que il s'acointe de penitence (CHR. PIZ., Ep. Othea L., c.1400-1401, 219).

II. -

Subst. masc. "Soldat, combattant" : Et aussi parla il de l'orgueil du roy et du labour et de la misere du peuple que li dis roys avoit plungé en foussés et en cloaques expuisier, si que lez homes romains, victeurs des autres homes, il avoit fait peyrres et machons en lieu de batilleurs. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 59.9, 99). Or enforce matiere de grande seignourie, Oncques nulle ne fut par batailleur nonchie. (Cip. Vignevaux W., p.1400, 172). Les bons ancïens batailleurs, Furent ilz mignoz, sommeilleurs, Diffameurs, desloyaulx, pilleurs ? Certes, nonny, Ilz estoient bons tout onny (CHART., L. Dames, 1416, 281). ...et aussy le mect Frontin en son livre des estrantegemens, duquel j'en pensse a mettre et reciter pluiseurs en la fin de ceulx icy, ce qu'ilz me semblent beaux et prouffitables a tous bactilleurs et gens de guerre (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 38). BRUYANT. Je ne suis pas trop bien asseur Se je n'ay ma teste ferree. ESTONNÉ. Qui que soit hardy batailleur, Je ne suis pas trop bien asseur. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 372). A tous bons batailleurs au non de Dieu, je conseille que nous yssions dehors pour assaillir nous ennemys. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 155). [Autre ex. p.152, 203] ...Tu as perdu du monde la valeur, Le bruit, la fleur, ton filz, ton batailleur (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 40).

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"Lutteur" : Le huitiesme chapitre : des batailleurs et menesterieux et devineurs, sorciers et enchanteurs. (FOUL., Policrat. B., I, 1372, 118).