I. -

Adj.

-

[D'une pers.] "Sot, niais" : Vous estes bien meschans jennins, Escoliers crottez et badins, Qui n'avés point d'entendement De parler ainsi sottement (S. fol, c.1480-1490, 8).

-

[D'une chose] "Commun, plat, banal" : MALOSTRU. J'ay la Farce des troys coquins. TESTE CREUSE. Ce sont ouvrages trop badins ; Nous demandons jeux plus nouveaux. (Copp. lard., a.1488, 164).

II. -

Subst.

A. -

"Sot, niais" : Quel badin ! Par Dieu, on le doit Baculer et monstrer au doit. (Narcissus, p.1426, 299). Telz badins se deçoyvent, car pour ce ne lez ayment mie telles femmes rusees, mais seulement leur argent (Nouvelles inéd. L., p.1452, 40). Se sont de ses fringans mondains Qui portent ces beaux brodequins Dessoubz la chausse dessirée, Puis les pantouffles, quelz badins ! (S. fol, c.1480-1490, 7). Il est de la mesgnie folle, Cent contre ung, ce meschant badin. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 732). Comment nous pourrions bien pugnir Ces cocardeaulx et ces badins Qui mesdisent sur leur voisins ? (Sots Magn., a.1488, 209).

B. -

"Personne bavarde" : ...Les registres et parchemins, Feront foy - non pas ces badins [les avocats] Qui corrumpent le plaidoyé, Ces vendeurs, ces forges latins, Je n'ay point leur fait advoué. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 61).

REM. Cf. Jean-Paul Chauveau, 2006, BATARE, version provisoire publiée sur le site internet du FEW (www.atilf.fr/few).