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BECARRE, subst. masc. |
[FEW II-2, 1405a : quadrus ; TLF : IV, 339a : bécarre] |
A. - | MUS. "Signe formé d'un b à panse carrée (b dur), s'opposant au b mol (bémol), et relevant d'un demi-ton la note sur laquelle il porte" : On ne chante plus par nature, Mais par bequarre et par bemo. ([RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 66]). [S'oppose au ton par nature et marque l'opposé du ton par bemol : semble donc jouer le rôle du dièse actuel et non du bécarre] |
B. - | De bemol, becarre et nature. "De toutes les façons" : Esveillez vous plus aspres que liepars. Sotz de bemol, becarë et nature Que faictes vous ? ([Sots triumph., c.1475, 33]). Sos de bemol, sos de nature, Sos de bequarre a teste dure. ([MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 3]). |
| Rem. L. Sainéan, La langue de Rabelais, 2, 1923, 276-277. |
C. - | [Par métaph., dans un contexte grivois] "Sexe en érection" : Il n'y a si petit becarre Qu'ung poil ne luy semble une barre ([Barbes brayes A., a.1450, 257]). |
| - | Chanter de becarre : Je ne chante que de bemol. LE MOYNE. Et moy je chante de becare, Hault et gros commë une barre Quant j'ay ung dessoubz de nature. ([P. moyne, a.1500, 48]). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Robert Martin |
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