I. -

[Subst. ; souvent dans des loc. adv.]

A. -

"Ce qui avance (dans l'espace), qui fait saillie, avancée"

-

[Construction] "Saillie"

Rem. Doc. 1391 et J. DE COURCY, Hist. de Grèce, 1416-1422 (ms. du XVe s.), ds GD I, 509c.

-

"Partie d'un armement qui fait saillie" : ...ung avantaige pour l'arrest dudit harnois (Comptes roi René A., t.1, 1453, 375). ...le seigneur de Loissellench fist ce matin soubz le hourt du roy porter XX grosses lances toutes armees fors de fers, sans avantaiges, ainsin que en tel cas appartient. (LA SALE, J.S., 1456, 152).

-

"Montoir (pour monter à cheval, grosse pierre, billot de bois...)"

.

Prendre avantage. "Se servir d'un montoir (ou bien des étriers)" : Il mist la main a l'archon de la selle, sy sailly sus sans aulcun avantage prendre, dont eulx tous furent esmervelliés. (Gérard de Nevers L., c.1451-1464, 41). ...armé de touttes armes, sans nul avantage prendre, monta sur son destrier [ou faut-il comprendre "sans aide" ?] (Hist. seign. Gavre S., c.1456, 53).

Rem. LITTRÉ, s.v. avantage : "En termes de manège, prendre l'avantage, son avantage pour monter à cheval, se servir de quelque élévation pour monter plus facilement".

.

Querir avantage pour monter : Car le cheval est mal cenglié, Et on [n']a qui tiengne l'estrié. Or couvient querrir avantaigePour monter a qui fait que saige [Éd. : "chercher à monter le mieux qu'on pourra" ; plutôt : "il convient à celui qui se comporte sagement de chercher un montoir"] (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 475). ...les deux chevaliers avoient recouvré leurs chevaulx et queroient avantage pour monter sus (Percef. III, R., t.3, c.1450 [c.1340], 129).

B. -

"Avance (dans un déplacement, dans le temps)" : ...un grant sangler longuement fuit quant chiens le chascent, espiciaument, quant il est une foiz atroté et a un pou d'avantaige devant les chiens de la meute (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 90). Li sires de Vrevins estoit bien montés et sus flour de coursier, et avoit bien demi lieue d'avantage. (FROISS., Chron. D., p.1400, 361).

-

D'avantage. "D'avance, d'emblée, au départ" : ...s'il n'y avoit seulement que la pucelle tout sans l'eritaige, si ne la refuseroye je pas. Car, a l'aide de Dieu, j'ay [Regnault] espoir de conquerir assez pays pour elle et pour moy, combien que je prengne tout en bon gré. Lors respont Anthoine : Beaulx freres, vous avez raison, car vous avez le royaume conquis d'avantaige. Dieu, par sa grace, vous en doint conquerre de l'autre sur les ennemis de Dieu. (ARRAS, c.1392-1393, 190). Et luy donray m'amour a petit de lengaige (...) Car mon cueur s'i est ja donné tout d'avantaige. (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 527). Mais qui cuide avoir d'avantaige Ung tel bien, par Dieu, n'est pas saige, Car maint passaige Dangereux luy fault ains passer (Rond. poés. XVe s. R., c.1400-1500, 129). Mais se je ne disoie aucune chose daventage et que je ne monstrasse que j'eusse pansé a la matiere, on ne tiendroit point de conte de mon opinion (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 255). ...il m'eust fait ung grant pertus, ou deux ou trois, ou ventre, si je ne l'eusse bien a haste bouté en celuy qui y estoit davantage (C.N.N., c.1456-1467, 161). Item, pour ce que le seelleur Maint estront de mouche a machié, Donne, car homme est de valleur, Son seau d'avantaige crachié, Et qu'il ait le poulce escachié Pour tout empreindre a une voye ; J'entens celluy de l'Eveschié, Car les autres, Dieu les pourvoye ! (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 99). ...car ja de long temps par avant (...), l'amour y estoit assez froide d'avantage (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 269). BRUIT. Il te fault faire une loge Pour te bouter en tapinage. CUIDER. La veez cy faicte d'aventage Pour l'abreger droit apoinctée. (Pipée R., c.1470-1480, 170).

Rem. Cf. L. Foulet, Romania 47, 1921, pp. 580-581.

.

"De toute façon, certainement" : Tu ne vaulx qu'a estre beguin Ou hermite en quelque hermitaige, Car tu es couart d'avantaige, Maiz je suis hardi et vaillant (Gris., 1395, 45). ...je m'esbahis bien que vous prenez si peu de fiance en moy [en me cachant vos relations amoureuses], voire quand je sçay davantage et veritablement ce qui est entre vous et elle. (C.N.N., c.1456-1467, 229).

C. -

"Position favorable ou position de supériorité (notamment au combat, à la guerre)"

1.

[À propos d'une pers.] : Et en la guerre de France avoit tel bruit et tel avantaige, que soubz sa main gisoit la prosperité ou perte des Angloix (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 239). Y sont la vers Saint Jehan le Blanc, Je les voy la sans ordonnance ; Frappons sur eulx incontinent, L'avantaige est a qui commance. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 229).

-

Avoir (l')avantage. "Être dans une position favorable, dans une position de supériorité" : Et quant il avient que l'autre partie regaigne et a, sa foiz, l'avantage, autant leur en font (Bouciquaut L., 1406-1409, 179). Dont par ainssy le deffendant a l'avantaige, car il a place, allayne et arroy (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 241). Mais a la parfin messire Nicole, a cause du grant avantaige qu'il avoit de sa haiche, se avança et vint enferrer d'un coup d'estoc la pointe de sa haiche en un des pertuis de la visiere a Saintré (LA SALE, J.S., 1456, 184). ...ilz estoient deliberez de eulx mettre devant, tous les premiers ; car il leur sembloit que qui est sur les champs le premier, a l'avantaige. (BUEIL, II, 1461-1466, 197). ...dont les dictz estradiotz n'eurent pas du tout l'avantaige, car il en demoura sur le lieu autant d'eulx comme des nostres (LA VIGNE, V.N., p.1495, 290). Primo ce maistre monachus Dit qu'il joura ung personnage Qui vauldra plus de cent escutz, Et se vante de faire raige, Et oultre dit en son langaige Que vostre puissance est faillie, Par quoy il aura l'avantaige, Vela ce que je sentencie. (P. moyne, a.1500, 51).

.

Avoir (l')avantage sur qqn : Pour lesquelles causes nous avons bel advantaige sur eulx ; car nous sommes advertis de nostre fait, et ilz ne se doubtent de riens. (BUEIL, I, 1461-1466, 36). Ne soyez de riens esbaiz, Vous avez sur eulx l'avantaige, Leur ville, faubours, seront pris Et leur boucherez le passaige. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 238).

.

Avoir (l')avantage à / de / pour + inf. "Se trouver dans une situation favorable pour" : Car com plus tost sur eulx serons Et plus grant avantage arons A nous combatre. (Mir. Oton, c.1370, 331). ...car Espagnols jettoient pieres de faix et grans barriaus de fier dont il estoient bien pourveu, car lors nefs estoient hautes ; si avoient grant avantage a euls bien desfendre (FROISS., Chron. D., p.1400, 886). ...qui a commencement il a grant aduentaige de paruenir plus oultre car en toutes choses on seult trouuer grans difficultez au commencement. (CIB., p.1451, 178).

-

Estre en son avantage. "Être en état de supériorité" : Et quant le dit Mery vit qu'il fut en son avantaige, il tira une espée qu'il avoit et en donna au dit Jehan Girault ung cop sur la teste (Doc. Poitou G., t.8, 1446, 237).

.

Estre à l'avantage de qqn. "Être sous la domination de qqn" : Voicy son filz, allons le occire Tant qu'il est a nostre avantaige : Ainsi arons son heritaige. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 225).

-

Gagner l'avantage (au jeu de paume) : [Contexte métaph.] Roy des Françoys, gangné as l'avantaige ! Parfaiz ton jeu, comme vaillant et saige, Maintenant l'as plus belle qu'au rabat. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 158).

-

Se mettre à son avantage. "Se mettre dans une position favorable, se mettre à son aise" : ...sainct Martin doibt venir d'ou qu'il sera se mectre avec les aultres a son advantaige pour escouter (LA VIGNE, S.M., 1496, 330).

-

Prendre qqn en son avantage. "Imposer à qqn sa supériorité" : Les Juïfz l'ont tant fait guecter Qu'ilz l'ont prins en leur advantaige Et l'enmainent a grant hontaige Cruxifïer villainement. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 321).

-

Tenir qqn à son avantage. "Être vis-à-vis de qqn en position de supériorité" : Seigneurs, prenés bonne garde a ma place, car vecy vostre ennemy Bruiant qui ne vous asseure que de la mort s'il vous puet tenir a son advantaige. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 217).

-

Venir à son avantage. "En arriver à une situation favorable, avantageuse" : Mesmement eulx, par leur oultraige, Ont produit la voye et passaige Pour nous voloir desavoyer ; Mes souvent qui brasse potaige Ne vient pas a son avantaige, Car eulx mesmes ce sont noyez. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 475).

-

En partic. DR. "Suprématie seigneuriale" : [Il s'agit ici des conflits, à la fin du XIVe ., à propos des Marches, opposant les officiers du duc de Bretagne et ceux du comte de Poitou] ...au dit terrouer qui est appellé marche a certaine partie divisée qui est en aventaige de Bretaigne et aultre partie qui est en aventaige de Poetou. (...) ...chascun en son avantaige a la cognoessance et la juridicion de réel entre les parties et d'office en cas (Très anc. cout. Bret. P., Textes divers, 1406, 493).

-

JEUX Avantage (du jeu). "Situation du joueur qui aura gagné après le prochain coup" : Adonc apperçut l'acteur evidanment, sy come il faint, que celle damoiselle qui jouoit contre ly avoit du gieu l'avantage de trop et la meilleur partie, et se fut voulentiers, sy come il dit, rendus et tenus pour maté, s'il eust bien esté asseurés qu'i la peust une autresfoiz remater a son tour. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 758).

.

"Primauté à jouer" : L'autre coup lui coucha de sept(...). Il a bien gaingné de sa main ["en ayant la main"] .Xxx. frans par mon advantaige (DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 254).

2.

[Avec le neutre] L'avoir d'avantage. "Être en position favorable"

-

[En tournure nég.] : Pour recouvrer le tamps que j'ai perdu, Voel de nouvel priier nouvelle amie : (...) Pour commenchier, d'adrecier ne sçai u ; Il ne l'a pas d'avantage qui prie. (FROISS., Rond. B., c.1365-1394, 78). ...li Englès qui voloient hors issir, à cheval ou à piet, pour aler fourer ou enventurer, ne l'avoient mies davantage, mès trouvoient souvent des rencontres durs et fors. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 30). Se vous alez contre luy et il vous faiche guerre, vous ne l'airez pas d'avantaige, car les barons, les chevaliers et les bonnes villes de Bretaingne demourront touttes delez luy. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 235). GONDEBAUT. Je pense a ce qu'ay oy dire, Que Clovis veult venir sur moy ; Mais, s'il vient, mal sera pour soy, Je te dy bien. DEUXIESME SERGENT. Certes, mon chier seigneur, je tien Qu'il n'y venra, pas n'en doubtez ; Et s'il y venoit, escoutez, Ne l'ara il pas d'avantage. (Mir. Clov., c.1381, 218). Et vous di que les Englois ne l'avoient pas d'avantage ; car Espagnols jettoient pieres de faix et grans barriaus de fier dont il estoient bien pourveu, car lors nefs estoient hautes ; si avoient grant avantage a euls bien desfendre (FROISS., Chron. D., p.1400, 886). LEVY. Tantost leur livrerons l'assault (...). JOSUÉ. Ilz ne l'auront pas d'avantaige (Myst. Viel test. R., t.3, c.1450, 364). Voullez vous avoir vostre part De mes bestes, lyon sauvaige ? Vous ne l'aurez pas d'avantaige : Je vous garderai, se je puis, De l'emporter (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 114). LE JUIF. Comment dea, n'ont il rien payé Au terme ? MATHATIEL. Une seulle maille. LE JUIF. S' i fault qu'en ce cas les assaille, Ilz ne l'auront pas d'avantaige. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 105). HEDROIT. (...) Il est temps de se aller coucher Et vous voulés aller par voye ! MALCHUS. C'est monsseigneur qui nous envoye Quelque part pour faire ung messaige. HEDROIT. Il ne l'ara pas d'avantage Qui trouvera pire que vous. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 279). Ung pou saluer convendra Nostre Cristus qui est si saige. Regardez ung pou au visaige Nostre sire roy bien piteux : Le sanglant foul presumptueux Ne l'a pas present d'avantaige. (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 406). Povre amoureux, puis que dire le fault, Se me semble, ne l'ont pas d'aventage ["ne sont pas bien en avance, avancés." (note de l'éd.)] (P. Jouh. D.R., a.1488, 17).

Rem. Cf. Romania 83, 1962, 551 (ex. de Berg. agn. France L., 1485 ; commenté par F. Lecoy).

-

[En tournure interr.] : [Les hommes de troupe passent une nuit dans la boue et l'humidité] Or regardés se li signeur l'avoient d'avantage (...), qui n'avoient pas apris à souffrir celle froidure (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 29).

3.

Loc.

a)

À l'avantage (de) / en l'avantage / sur son avantage

-

À l'avantage

.

"En position favorable, en position de supériorité" : Amil et Amis ont toudis costiiet a l'avantaige les Sarasins. (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 150).

.

[Au jeu de paume, ici au fig.] "Pour prendre dans le jeu une position de supériorité, pour devancer l'adversaire" : J'ay tant joué avecques Aage A la paulme que maintenant J'ay quarante cinq (...). Soussy tant me descourage De jouer, et va estouppant Les cops que fiers a l'avantage. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 144).

.

"Au mieux, convenablement" : Et aucuns viellars, qui sont saige, Vont aux accours a l'avantaige. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 377). LE BOURREAU. Qui sçauroit dire a qui ressemble Mon varlet, il seroit bien saige ! Va, faictz la fosse a l'advantaige. Entens tu ? (Myst. jeune fille L., c.1413-1445 [c.1530], 54). Ce seroit bien, pour faire rage, Estre vestu à l'avantage A la gorre ["à la mode"] du temps present [Éd. : "en plus"] (Colin loue dép. Dieu T., c.1485, 126). ...Pour le servir a l'avantaige (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 282). ...ung vaissel grant et bel et bien esquippé a l'advantage (Beufves Hant. I., c.1499-1503, 79).

-

À / sur son avantage. "(À un moment où l'on est) en situation de supériorité" : ...pour courre sus a son avantaige aux huit chevaliers et les mettre a mort au trenchant de l'espee (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 239).

-

À l'avantage de qqn. "Favorablement pour qqn" : ...compta son tresgracieux et piteux cas, auquel ne fut pas bien respondu a son avantage (C.N.N., c.1456-1467, 48). J'ay sceu que aussi faictes vous en vostre endroit, dont je suis très joieux, et mesmement de deux rencontres que l'on dit avoir esté faittes à vostre avantaige Dieu vous y doint continuer et tousjours prouffiter en mieulx (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 310).

-

Avoir qqc. à l'avantage. "Avoir qqc. en disposition favorable (pour)" : Il a doz tout a l'aventaige Pour recevoir beaux horïons. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 303).

-

Estre à l'avantage. "Être en position favorable, dans l'aisance matérielle" : ...si je fusse aussi bien a l'avantage que j'ay esté puis ne sçay quants ans, il ne fust pas encores a marier (C.N.N., c.1456-1467, 296).

.

[D'une chose] "Être favorable, convenir" : Or, tien, tien, papellart, affuble Cest habit. Est a l'avantaige ? (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 306).

.

Qqc. (ou qqn) est à / en l'avantage de qqn. "Qqc. (ou qqn) est favorable, profitable à qqn" : Puis les Angloys tirerent au long d'une petite riviere en ung petit village, qui estoit en leur avantage, et là se fortifierent. (GRUEL, Chron. Richemont L., c.1459-1466, 85).

.

Estre monté à l'avantage. "Être monté favorablement, comme il convient, avoir un bon cheval" : Atant Tarquin print congé de Pernehan et se mist a la voye de grant randon, car il estoit monté à l'avantage. (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 266). ...trois chevaliers bien armez et montez a l'advantage (Percef. III, R., t.3, c.1450 [c.1340], 193). ...ceulx qui estoient montez a advantaige (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 628).

-

Faire qqc. à l'avantage (de qqn) : ...auquel jour, se je puis, je feray quelque chose à l'avantaige du roy. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 319).

-

En l'avantage du bel. "Au mieux de ce qui est favorable" : ...comme le duc et son conseil cuidoient estre au deseure de cest estrif par vertu de la translation faitte autentiquement par nostre Saint Pere (...), toutevoies le roy et ceulx de son conseil ymaginoient bien proceder alencontre et de tellement y pourveoir par sens et par longues voyes que leur querelle en demourroit en l'avantage du bel (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 265).

b)

D'avantage

-

"Au mieux de ce que l'on peut attendre" : Car volentiers veroit la belle C'on li aportast tel nouvelle Que Camelz fust mors d'avantage. (FROISS., Méliad. L., t.1, 1373-1388, 174). S'on ne me pende par le col, Au queux le baurray a plumer [le hairon], Si qu'il soit prest a desjuner Au moins sera ce d'avantaige. (Gris., 1395, 6). ...et estoient ses gens encore loingz car il estoit monté davantaige. (Baud. Flandre P.-M., c.1443-1452, 52). [P. iron.] SOTIN. On m'a bien gardé (au moint) de huiller, Tu es engressay daventaige. (Copp. lard., a.1488, 172).

-

"À son profit, en sa faveur, favorablement, comme atout" : Si (...) prisent le forrière d'un bois (...) en escriant leurs cris et en demenant grant hustin, et les cuidoient jà avoir tous pris davantage. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 16). On doit avoir davantaige une petite bataille secrete, qui soit en une valée ou à l'ombre d'ung petit boys, qui vienne aprez que toutes les batailles seront assemblées, pour secourir où ilz verront que sera le besoing ; et ceste-là est voullentiers cause de gaigner la bataille ; car voz ennemyz ont autant de batailles comme vous, et, se Dieu vous a fait la grace que vous ayez ceste-là davantaige, c'est grant gain pour vous. (BUEIL, II, 1461-1466, 36). Une puissance qui marche devant une autre puissance est desconfite, si Dieu ne lui fait grace. Et, pour ce, prengne place d'avantaige qui pourra et de bonne heure. (BUEIL, II, 1461-1466, 63). ...et a encore davantaige le chastel de Grantfort, qui est à elle de son heritaige, qui est l'une des plus fortes places du monde, là où elle tient encores plus de dix chevalliers et plus de vingt jouvenceaulx en son servaige. (BUEIL, II, 1461-1466, 210). Grand quantité de ceulx de nostre ost feirent des fossés en terre à l'endroit de leur logis, encores d'advantaige en y avoit beaucoup, pour ce que c'est lieu où on a tiré de la pierre (COMM., I, 1489-1491, 62).

-

"Gratuitement, gracieusement ; à disposition ; sans contrepartie" : ...car j'ay d'usage Trop bien que souvent d'avantage Boive et pour nient. (Mir. prev., 1352, 235). Car j'ay cheval trouvé ainsi com d'avantage : Plus il ne m'a cousté valleissant ung fourmage (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 58). Tien, sotin, tien, recueil ces biens : C'est d'avantage. (Mir. parr., 1356, 29). ...charité regna illecq (...) ...leurs biens estoient de avantaige a tous nobles hommes et nobles femmes trespassans le royaume. (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 292). Ce qu'il quiert, il l'a d'avantaige (Percef. III, R., t.2, c.1450 [c.1340], 359). ...s'en alloit sur le marché, pour trouver encores ung ou deux bons compaignons et les amener disner avecques luy au commencement qu'il avoit davantage, c'est assavoir ce poussin et la piece de mouton [il avait ces denrées à disposition chez lui ; sa femme, prétendument en pélerinage, les a préparées] (C.N.N., c.1456-1467, 528).

.

"Sans contrepartie, par un hasard gratuit" : Et dist le Jouvencel qu'on doit tousjours faire les choses par messaiges seurs et qu'onques messaige qu'on trouvast d'avantaige ne fit riens qui vaulsist, especialment quant ce sont choses qui portent effect. (BUEIL, II, 1461-1466, 259).

c)

Loc. adj. Subst. + à l'avantage / d'avantage. "Qui convient, favorable, excellent" : Et ce venu à la congnoessance du duc de Betheford, qui estoit à Paris à grant ost d'Angloiz, se tira sur les champs et se vint mettre en bataille et ordonnance en place d'avantaige, comme on disoit, à Mitry en France (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.1, c.1437-1464, 100). Lesquelz Angloiz et Bourgueignons se misdrent en place d'avantaige sans marchier plus avant et se fortiffièrent de chariostz, pïeuz plantés debout et d'autres fortiffiemens. (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.1, c.1437-1464, 134).

-

Cheval / coursier... à l'avantage / d'avantage. "Cheval / coursier... excellent, vif, rapide" : Et se partirent environ le prinsompme, montez, eulx et leur mesgnie, sur chevaulx d'avantaige, et yssirent par une poterne et trespasserent par l'un des corniers de l' ost, que oncques ne furent apperceuz (ARRAS, c.1392-1393, 148). Et quant il [Geoffroy] ot ses gens logiez et ordonnez, il s'arma de toutes pieces et print o lui un escuier qui savoit tout le pays, et le fist monter sur un riche courcier a l'avantaige, et commanda a sa gent que ilz ne se meussent tant que ilz auroient nouvelles de lui (ARRAS, c.1392-1393, 198). Car a jouster et a combatre Il a ung coursier d'avantage. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 36).

-

Vaisseau d'avantage. "Vaisseau rapide" : Et ilz s'estoient ja mis en un vaissel d'avantaige, et prindrent le large de la mer, et tyrent les voiles amont, et se partent de la bataille. (ARRAS, c.1392-1393, 219).

Rem. J. DE COURCY, Hist. de Grèce, 1416-1422 (ms. du XVe s.), ds GD I, 510b.

-

Ne pas avoir la journee d'avantage. "Ne pas avoir le dessus dans une bataille" : Moult fu ceste bataille grande et perilleuse (...). Si n'eurent mies li Englès ne le Gascon le journée d'avantage (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 41).

-

Avoir le vent d'avantage. "Être en bonne situation" : Jhesus, tu as beau flajoller, Car tu as le vent d'aventaige (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 335).

D. -

P. méton. "Ce qui met dans une position favorable"

1.

"Ce qui met dans une position favorable, profit" : Qui scet bien les principes d'une science, c'est grant avantage. (ORESME, E.A.C., c.1370, 124). ...lui qui parle et un nommé Le Roussellet (...) en entencion et volenté de gaignier sur le premier homme où il verroyent leur avantage, pour gaignier aus champs, se partirent de ladite ville de Vaily (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 155). ...et est ycellui Fontene retonteur et recepteur de larrons, si comme, en la foire qui darrenierement a esté à Lusarches, il ont oy dire à Jaquemin de Bouloigne et autres telz compaignons gaigneurs d'aventage comme eulx sont (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 103). Et endurent chault et froidure [les bêtes] Sans usement de vestéure ; Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). ...on eust bien trouvé pluiseurs notables personnes, docteurs et autres, qui pour estre escrips oudit roole et en avoir graces et prerogatives sans autre salaire ou avantage, se feussent volentiers chargiez de porter ledit roole (FAUQ., III, 1431-1435, 132). Fermez luy l'uis au visaige, Mon cueur, a Merancolye, Gardez qu'elle n'entre mye (...). C'est trop plus nostre aventaige D'estre sans sa compaignye (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 458). Mais quel bien, quel proffit, quel honneur, quel subcide, quel avantaige, quel confort, quel ayde et quel conseil pour vous mectre sus vous en puet advenir pour estre vaillant homme ? (LA SALE, J.S., 1456, 16). Fustes vous bien assez huppé Que de trouver cest advantaige ? (B. veoir, p.1480, 16). Nobles sont aux pillages, Fors ont les avantages, Putains mengent l'offrande. (Cene dieux, c.1492, 115).

-

L'avantage de telle chose. "Le profit, le bénéfice que représente telle chose" : Je nel di pas pour faire pires Les biaus, les sages, ne les riches (...). Mais je l'ay dit, pour mon propos Ravoir, car trop seroie sos, Se li sages, riches et biaus Sus les povres, nices, loiaus Avoient pooir, ne maistrie, N'avantage de don d'amie. (MACH., D. verg., a.1340, 28). ...comme ceulz qui avoient perdu tout le pourfit et tout l'avantage de benefice et de malefice (BERS., I, 9, c.1354-1359, 12.2, 21). Et se hasterent grandement, celle ajournee, de venir a ce pasage, pour les Escoçois tolir l'avantage de la riviere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 131). Et qant il fu eslongiés et que il ot l'avantage des camps, il feri cheval des esporons et cevauça toutdis avant, sans retourner (FROISS., Chron. D., p.1400, 806). Item, aussi doit regarder lequel a l'avantage de la place, lui ou ses anemis (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 215). ...les folz arrogans n'ont regart à l'avantage de pacience, qui le cuer et les mouvemens du corps assouagist (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 30). O crestien, qui tant as d'avantage de grace et de congnoissance sur les creatures autres, et es appellé a si haulte perfection comme a gloire pardurable et aux riches douaires de beatitude de corps et d'ame, comme te peult si alecher la lecherie dez delitz de ce monde et le regret de les perdre tant descouragier que tu me laisses ? (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 97).

.

Savoir l'avantage du vent. "Connaître le vent favorable (pour lancer l'oiseau contre le vent)" : ...Et avoir bon entendement De relaissier bien saigement Et des vens savoir l'avantaige... (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 305).

-

Faire / donner / porter (un / cest) avantage à qqn. "Contribuer à mettre qqn dans une position favorable, aider qqn" : La gent ens ou caresme par droit et propre usage Y venoient souvent pour li faire avantage, Confesser a l'ermite qui fu de viel eage, Et ilec li aportoient du pain et du potage. (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 440). Et sa fille escapa (...) Et fu dedens la tour de l'ansien ouvrayge, Avec le connestable qui ly fist avantaige (Hugues Capet L., c.1358, 190).

.

[D'une chose] : Ancor me fait grant avantage Ce que j'en ay et trop de bien (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 22).

.

P. antiphr. : Il luy fault donner aventaiges : Prenons trestoux croux et cordages Et qu'il soit mys enmy noz las. (Pac. Job M., c.1448-1478, 310).

.

Prov. : Celui est faoul qui a son annemy Aventage contre lui donne. (Liber Fort. G., 1346, 142).

.

Donner à qqn (ou à un animal) (l')avantage de : ...se tu ne lesses aller tes levriers a l'encontre du leu, tu li donnes avantage d'esloingnier les levriers (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 111).

-

Prendre qqc. à son avantage. "Interpréter qqc. dans un sens favorable" : Car Amours est si petit saige Et de crëance si legiere Qu'el prent tout a son avantage Chose qui ne lui sert de guiere. (CHART., B. Dame, 1424, 345).

-

Querir son avantage pour... : ...si te dirai la maniere que tu dois faire et comment tu dois querre ton avantage pour le tuer [le sanglier]. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 81).

.

Querir et garder les avantages au faucon. "Faire tout son possible pour que l'oiseau réussisse dans sa chasse" : Et ainsi dois querre et garder les avantages a ton faucon tant que il soit bien au chemin de voler. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 191).

2.

"Faveur, privilège" : Ja a tant fait pour moy, la belle, d'avantaige Qu'elle m'a ottroyé de lui le pucellage (...) Et quant j'ay en son corps trouvé tel advantaige Je la doy bien amer sans penser a folage. (Tristan Nant. S., c.1350, 435). S'il vous plaist, vous le nommerez Premier ; vous estes homme sage, Si nous ferez grant avantage. (Mir. st Lor., 1380, 149). ...ung qui plus grant pitié de moy que vous n'avez encores eu, m'a fait cest avantage. (C.N.N., c.1456-1467, 210). ...il avoit ceste avantage que sa femme estoit contente qu'il emprint sur ce qu'elle avoit donné a son amy (C.N.N., c.1456-1467, 318). ...Dieu m'avoit fait advantage De m'avoir ung beau filz donné (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 92).

Rem. Au fém. : Esse pas ung bon heritage ? Voullez vous plus belle advantage Pour les nobles dames traiter ? (Myst. Viel test. R., t.5, c.1450, 144).

-

"Privilège du rang dû à l'âge, prééminence" : Si avint que entre les juvenceaus est nee une dissencion de la seignorie et du non de la cité, car li uns et li autres li voloient doner non et illecques regner, et pour ce car il estoient jumel, on ne savoit lequel estoit deu l'avantaige. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 6.4, 10).

3.

En partic.

a)

DR. "Privilège, droit conféré à l'un des héritiers de prélever un bien sur la masse commune, préciput" : Item face et ordene par celx presentes mon droit, universalx et natural hoirs Jaiques, mon aymiex filz, (...) par la meniere et condition cy après escripte et devisee ; c'est assavoir lidit Jaiques panra et aura en preception et avantaige de Guillaume, mon fil et son frere, la millour forterace et telle comment li plaira, ensamble le bourg et tote la fermetey et cloison dodit luef, le millour fiés, la millour garde de priorex, et ne seront a aucune chose evaluex lidit fiés et garde de priorex es partaiges desdiz Jaiques et Guillaume, freres, mes filz. (Test. Besanç. R., t.1, 1372, 462).

Rem. J. Balon, Grand dict. de dr. du Moy. Age 1973, 912.

b)

"Privilège pécuniaire"

-

"Avance d'argent" : Mon compaignon, a qui je suis Tenu, je te jure et fais saige Que, por ceste heure, je ne puis A toy n'autre faire avantaige, Car j'ay envoyé en messaige, En necessité bien estroite, Dés jeudi au matin mon paige Et il a la clef de ma boeste ! (Abuzé D., c.1450-1470, 82).

-

"Pourboire"

Rem. Doc. 1382 ds GD I, 510a.

-

"Aide, aumône" : D'ilec m'en revien a la dame Du Chastel, la femme Raulin : La ay je du pain et du vin (...) C'est l'ostel ou plus d'avantage Ay entre touz. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 233). Seigneurs, et que me dites vous De l'ostel Pierre le changeur, (...) ? Y avez vous nulz avantages N'aumosnes, dites ? (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 233). Qui n'a or ny argent ne gaige Comment peut il faire grant chiere ? Il fault qu'il vive d'avantaige La façon [en] est coustumiere. (Repues franches K.V., c.1480, 88).

.

Vivre d'avantage. "Vivre aux frais, aux dépens d'autrui" : Si avoient apris cil compagnon, qui poursieveient les armes, à pillier et à vivre davantage sus le plat pays (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 183). Et eurent congié et mandement patent de par le duc de Bourgongne, de assambler et entretenir par certaine espace de temps les dessusdiz. Lesquelz, la plus grand partie, estoient povres compaignons, qui de long temps avoient acoustumé à vivre d'avantaige et à tenir les champs, tant en leurs marches comme ailleurs. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 457).

-

"Gain, profit" : ...les aultres precieuses bagues dont vous este parée (...) ay je achatez du gaing et avantage que j'ay fait en mes marchandises. (C.N.N., c.1456-1467, 561). Ou quant on n'a point de potaige, Or n'argent ["ni or ni argent"], robe n'avantaige... (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 47). TOUTLIFFAULT. Gallans, vous querez advantaige, Je le voy bien a voz mynois. TROISIESME LARRON. Gaigné n'avons argent ne gaige Ne chose qui vaille une noix. (LA VIGNE, S.M., 1496, 265).

.

"Bénéfice" : S'ilz n'ont prebende ou advantage... (DESCH., M.M., c.1385-1403, 71).

II. -

[Proche du fr. mod. davantage ; idée probabiliste de "cas favorable", de grande probabilité ; idée de surcroît, d'ajout] D'avantage

A. -

[Si telle condition se réalisait, tel effet s'en suivrait avec le plus de chances, tel effet serait favorisé (l'effet étant gén. d'être pendu ou de mourir) ; comme effet favorisé de qqc.] "Plus encore" : Et li Englès ne pooient aler jusques à yaus, qu'il ne fuissent tout mort ou tout perdu davantage, ou pris à grant meschief. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 68). Cil doy signeur (...) alèrent partout regarder et considerer les passages et les destrois, et puis s'en retournèrent au roy et li disent à brief parole qu'il ne pooient aviser que il peuist nullement approcier les Englès que il ne perdesist ses gens davantage. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 49). Et li Englés, par nulle voie, ne pooient aler a euls que il ne fuissent tout mort d'avantage ou pris a grant meschief (FROISS., Chron. D., p.1400, 147). Chil et auqun, qui se quidierent sauver pour venir a l'Escluse, furent mort d'avantage. (FROISS., Chron. D., p.1400, 408).

B. -

"De surcroît, en outre" : Puisque de Job m'avez vengé, De mes soudayers vous retiens Estre de l'oustel de ceans Et gouvernerés mon royaulme. Vez vous tout mon plain poing d'or jaulne Que vous donne tout d'avantaige [Ou faut-il comprendre "favorablement" ?]. (Pac. Job M., c.1448-1478, 206). Tu seras premier escorcheur De ceans, en ce point l'ordonne Et des cy endroit je te donne Tripes et merde d'avantage. (DU PRIER, Roy Adv. M., 1455, 143). Bourgoise de basse lignie, De bas lieu, veult entretenir Ung train de grande seigneurie (...), Sa maison est par trop fournie De servantes et de servans (...). Aprés surviennent, davantaiges, Tousjours ou cousins ou nepveux (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 168).

Rem. Cf. TLF VI, 715b : davantage.