I. -

Adv.

A. -

[Employé seul]

1.

[Avec un verbe de mouvement] "Vers le bas"

-

[D'une embarcation] Aller aval. "Aller au fil de l'eau" : Et samblablement feroit un homme qui traverseroit une nef quant elle est meue et va tot droit aval. (ORESME, C.M., c.1377, 62).

.

Emmener aval une autre embarcation : ...il vei que lor nef estoit acroqie et que li aultre nef l'enmenoit aval (FROISS., Chron. D., p.1400, 889).

-

Couler, glisser aval. "Glisser vers le bas" : Lors [Remondin] prent l'estrié qui pendoit a l'arcon de la selle, liquelz avoit trois pointes bien acerees, chascune de sept poux de long, et au retourner que Olivier cuida faire, il le fery sur le bacinet, qui fu durs et bien trempez, et l'une des pointtes coula aval et entra entre la coupe du bacinet et la vosiere. (ARRAS, c.1392-1393, 62). Et quant le roy le voit venir, si haulce l'espee et le fiert sur le heaume de toute sa force un moult rude coup. Mais l'espee glicha aval sur la senestre cuisse et le bleca un petit, tant que le sang en couru jusques au talon. (ARRAS, c.1392-1393, 185).

.

P. métaph. : Souffrez vous et laissiés le tamps couler à val (FROISS., Chron.[Livre IV] V., c.1400, 781).

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[Tours redondants] Avaler aval, descendre aval, choir aval : Si descendi aval dou chastiel, et vint a la premiere porte (FROISS., Chron. D., p.1400, 327). ...mist son pennon en la porte. Ce estoit segnefiance que la porte estoit a lui, et tout chil qui dedens estoient ; et puis descendi aval et monta a ceval (FROISS., Chron. D., p.1400, 693). ...uns des varlés (...) salli de sa nef en la nef espagnolle et vint coper les mestres cordes qui gouvrenoient le single : par quoi il chei aval et ne pot la nef aler plus avant. (FROISS., Chron. D., p.1400, 889). Cedit jour, au soir, se commencerent les glasses à departir et avaler aval à grant impetuosité. (BAYE, I, 1400-1410, 213). Item, il me semble, sauf meilleur opinion, que un vaisel qui noe en l'eaue en la maniere souvent dite repose illeques naturelment, les choses estantes teles, car il ne peust plus aval descendre ne plus monter sans force et sans violence, si comme il appert par experience. (ORESME, C.M., c.1377, 718). ...et que quant il vit que ledit Eustace l'aisné s'enfuïoit, il est vray qu'il cria au filz dudit Huitasse (...) qu'il descendeist aval (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 411). ...et erra tant qu'il vint en la haulte forest de Coulombiers, et descendy la montaigne aval, et vint a la fontaine (ARRAS, c.1392-1393, 35).

2.

"Du haut d'un endroit élevé, vers le bas"

-

Descendre aval de qq. part : Si descendi aval dou chastiel, et vint a la premiere porte (FROISS., Chron. D., p.1400, 327).

-

Regarder aval : Ensi que il regardoient aval en grant doubte, ces gens ocire et abatre, il perchurent un gentil chevalier englois, qui n'avoit q'un oel, lequel on nonmoit mesire Thomas de Hollandes (FROISS., Chron. D., p.1400, 692).

-

Tout aval. "Jusqu'en bas" : Et Gieffroy le fiert de l'espee sur l'espaule, car il ne pot actaindre sur la teste, et lui trenche les mailles du jaserant, et lui entra bien plaine paulme en la char. Et le sang lui raye tout aval, tant qu'il ot le costé tout rouge jusques au talon. (ARRAS, c.1392-1393, 264).

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Abattre (tout) aval. "Abattre qqc. à ras de terre" : Parmi la teste tel colee De s'espee li a donné, Que dusques avres [l. au res] li abati tout contreval La moitié de la teste aval (Dame Lycorne G., c.1349-1350, 181).

3.

"En bas" : Marquin, Qu'est-ce que tu agaites ? Deslie aval et je amont. (Haquin et marquin délient Jésus) (Myst. Pass. N.S. R., c.1350-1370, 191). ...il doit enciser le cuir [du sanglier] et la char et couper la char a val (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 186).

-

Venir aval. "Venir en bas" : Et le pié lui failly, et tumba tout contreval le rochier, et fu tous desroez et mort avant qu'il venist aval. (ARRAS, c.1392-1393, 268). Lors est venus cil chevalier de qui ilz parloient, qui bien avoit veu venir ceulx en la chaucie aval, au pié de la montaigne, par la ou ilz devoyent passer. (Chev. papegau H., c.1400-1500, 59).

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[Du faucon] "Descendre en volant" : Si veïssiez oiseaulx boulir Et ses faucons aval venir... (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 429).

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[Dans un cont. religieux] Le monde aval. "Le monde qui est en bas, la terre, le monde sublunaire" : Or te dy que bien me souvient Que quant, jadis, tu maisonnas Ou monde aval et bien fondas Ta belle maison sainte Eglise, Pasteurs y mëys de tel guise Qui devant tous plus parfais furent Et de tez dons le plus receurent. (GUILL. DIGULL., Le Dit de la fleur de lys D., 1338, 283).

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"En enfer" : Enfans estes de Belïal ! Vous vous en chaulfarés aval, Et je serey punit pour vous. (Pass. Auv., 1477, 276).

4.

Plus aval. "Plus loin (en descendant)" : Sans cheminer ja plus aval, Logez vous icy. (Gens nouv. P., c.1461-1500, 334).

-

Au fig. La saison va aval. "La saison s'avance" : ...tousjours aloit la saison aval et le soleil montoit, et les jours s'eschauffoient, car s'estoit environ le Saint-Jehan Baptiste que le soleil est en sa force et par especial en ce pays d'Espaingne (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 98).

B. -

Loc. adv.

1.

Amont et / ou aval. "En haut et en bas, partout" v. amont

2.

Ci-aval. "Ici en bas" : Ains [Griseldis] semble mieux, a son atour Et a sa tressaige maniere, Que en l'ostel d'un emperiere Ou en aucun palais royal Ait demouré que ci aval Entre ces povres laboureurs. (Gris., 1395, 42). En celle rue, cy aval, Il demoure ung bon medicin. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 169).

-

[Dans un cont. religieux] "Ici bas" : Vray Dieu, en qui j'ay ma crëance, Donnez moy grace de tant faire Cy aval que vous puisse plaire. (Vie st Fiacre B.C.P., c.1380-1400, 20).

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S'aval : A chascun selon sa merite Rent [Dieu], quele que soit, grant ou petite : Bien as bons, a mauvais ma[l]. Ainsi ne rent on pas s'aval : Souvent li mauvés ont le bien ; Le mal li bon, du bien n'ont rien. (Mir. N.D. Rosarius K., c.1330, 97).

-

"Plus bas (dans un texte)" : Pur ce, mes chiers enfantz et tres doulcez puselles que avez fain d'apprendre cest Donait, sçachez qu'il est divisé en belcoup de chapiters, si come il apperera cy avale. (Donat Oxf. S., p.1400, 128).

3.

Là-aval

a)

"Là en bas" : Le jaiant couru la aval (Chev. papegau H., c.1400-1500, 87).

-

[Formes laval ou l'aval pour là aval] : Recullés, que malle meschance Vous doint dieu, recullés l'aval. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 20). Il n'y a poisson. Voila laval le derrenier bout De la raiz. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 961).

b)

"Sur terre" : Mere, voir, moult piteusement Fïacre la aval me prie. (Vie st Fiacre B.C.P., c.1380-1400, 20).

C. -

[Précédé de prép.]

1.

À aval. "Vers le bas" : ...humeur melancolique et habille a descendre a aval (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 235).

2.

Contre aval. "Vers le bas (ici : à vau-l'eau)" : Et devez savoir que les chienz assentent trop mieulx d'un cerf qui fuit amont l'yaue que d'un cerf qui fuit aval l'yaue, quar, quant il fuit aval l'yaue et les chienz sont au dessus, l'yaue en emporte tout l'assentement du cerf contre aval devant eulx. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 208).

3.

D'aval

-

"D'en bas, de la partie inférieure du corps" : ...les premiers sont abilles a purgacions d'aval. (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 62). ...boel d'aval (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 235).

-

Vent d'aval. "Vent du sud" : Or vient a l'encontre le chault vent de midy qui est appelle austral, et le vent depounant, c'est d'occident, le vent de byrret, le vent d'aval et de syrop, et le vent maistral (...) et tous les autres vens interlineayres qui empaignent la nef par telle maniere que quant elle cuide aler avant, elle recule. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 582).

4.

En aval. "Vers le bas" : ...le joli corsage, Gent et droit taillié par mesure, Tout en aval sous la chainture Qui .I. poi l'estraignoit devant (ACART, Prise am. H., 1332, 31).

-

Au fig. [Dans une suite descendante de prix] : ...de toutes lettres obligatoires de LX solz en aval, se doivent seeller de nostre seel es causes et ne valent par tout que XII deniers (Cout. bourg. glosé P.M., c.1380-1400, 76).

-

De ...en aval. "De ...jusqu'en bas" : Mais desormais je te donne [à Mélusine] le don que tu seras tous les samedis serpente du nombril en aval. (ARRAS, c.1392-1393, 13).

5.

Par aval. "Par dessous" : C'est grant noblesse de veoir le beau lieu et noble qui y peult estre, et le beau jardin et la belle et bone fonteine qui est dedans et qui sort par aval ladicte maison et abbaye. (Voy. Jérus., c.1395, 70).

II. -

Prép.

A. -

"Dans la direction de"

1.

Aval l'eau, aval de l'eau, aval une rivière. "À-vau-l'eau" : Chien baut, se une beste qu'il chasce fuit amont ou aval l'yaue et il vient a l'yaue, il doit passer tantost tout oultre et querir aval et amont de l'yaue par les rives bien longuement jusques atant qu'il trueve ou il s'est resehaué. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 133). ...aucune foiz (...) il [le cerf] se fet bien porter longuement aval la riviere. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 206). Et devez savoir que les chienz assentent trop mieulx d'un cerf qui fuit amont l'yaue que d'un cerf qui fuit aval l'yaue, quar, quant il fuit aval l'yaue et les chienz sont au dessus, l'yaue en emporte tout l'assentement du cerf contre aval devant eulx. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 208). Toutes ses gens (...) se desancrerent dou Qai de Londres, et singlerent aval la Tamise et vinrent de celle maree devant Gravesaindes (FROISS., Chron. D., p.1400, 403). Et, de l'autre costé de la riviere, du costé desdits Bourguignons, passa à nage ung Normant, qui ala copper les chables ordonnez à porter ledit pont, et, partant, ledit pont s'en ala aval l'eaue. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 97).

-

Du costé d'aval l'eau. "En suivant le cours de l'eau" : ...la maison, signée 6, du costé d'aval l'eaue (Comptes Paris M., t.2, 1470-1471, 271).

-

Au fig. Aller aval l'eau. "Se perdre" : En estoit en possession Salmon ; si faut reputer lui estre en possession ; alias faudroit que un proces s'en alast aval l'eaue et se perdist. (Doc. 1411. In : H. Moranvillé, Bibl. Éc. Chartes 50, 1889, 39).

2.

Aval (le) vent. "Dans la direction du vent" : ...les chienz chascent mieulx le nés au vent que ne font aval le vent (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 208). ...la gaitte (...) perchut la navie des Espagnols venir fillant aval vent (FROISS., Chron. D., p.1400, 883). ...et portent par leur roideur la fusmee sy haulte que semble touchier aux chieulz, puis s'espart aval le vent. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 144).

3.

[Avec un verbe de mouvement] Aller aval qq. part. "Aller dans la direction de qq. part, se rendre qq. part" : Or se trairent Geronnet et les siens à la Couronne, et establerent leurs chevaulx et prindrent une belle chambre pour eulx, et là se tindrent tout quoy sans aler aval la ville, affin que on ne se percevist de leur besoingne (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 207).

B. -

"Le long de (en descendant)" : "Dame, par vo vaillance, Voelliés vous a ce acorder Que je me puisse deporter Aval ce clos avoecques vous ?" (FROISS., Par. am., c.1361-1362, 60). Et d'icellui mesme cop cheut ycellui barbier tout aval les degrez, sondit couteau nu en sa main, et lui cheut, remonta lesdiz degrez, vint à elle qui parle, print icelle par le colet de la robe, le tira aval lesdiz degrez tant que elle qui parle et lui cheurent tout au plus bas desdiz degrez (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 509). Lors descent du cheval, et prent la lance et vint au pertuis, et regarde dedens, mais il n'y voit goute ne qu'en un puys. Par foy, dist Gieffroy, le jayant est plus grant et plus groz que je ne suiz ; et si est par cy entrez, aussi ferai je, comment qu'il en adviengne. Lors laisse la lance couler aval, et tint le fer en la main, et entre les piez devant ou pertuis, et se laisse couler aval la lance. (ARRAS, c.1392-1393, 265). ...et les larmes qui ly colloient aval la face (Chev. papegau H., c.1400-1500, 36). ...il trebucha, si que il tumba aval la roche et se cassa le col. (Nouvelles inéd. L., p.1452, 95).

-

"Le long de" : On fist tout(,) aval les prés, tendre (;) Tentes, loges et pavillons (FROISS., Méliad. L., t.1, 1373-1388, 77).

-

Aval le poing. "Au-dessous du poing" : Adonc plus fort commence a batre [le faucon] Plus de troiz fois, voire de quatre, Et aval le poing si se pent, A pou que le cuer ne li fent. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 99). Il les retire[nt], il les sachent Et les laissent [les faucons] a escient Pendre aval poing bien longuement. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 105).

C. -

"À travers, parmi, partout dans, dans"

-

[Avec un verbe de mouvement] : ...et icelle bourse de cuir (...) il avoit despecée et jettée aval lesdiz champs du Lendit. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 279). Tenez, Uriien, ne refusez pas la requeste [de prendre ma fille pour femme] que je vous fay. Lors furent les barons du pays si joyant qu'ilz lermissoient de joye et de pitié. Et quant Uriien oy ces paroles, si pensa un pou ; et sachiez que il fut moult doulens de ceste requeste pour ce que il avoit grant voulenté d'aler aval le monde pour veoir le pays et acquerre honneur. (ARRAS, c.1392-1393, 120). ...Ung fleuve sans undation Quy couroit aval celle plaine (COURCY, Chem. vaill. D., 1424-1426, 235). Item, s'ilh trouvent ou encontrent alcune personne suspectueuse, alant aval la citeit oultre heure deshoneistement... (STAVELOT, Chron. B., a.1447, 269). D'avrilh le III^e jour, corirent avaule Henau gran planteit des eskoircheurs (STAVELOT, Chron. B., a.1447, 447). Allez logier avau les champs Et vuidez a coup ma maison. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 64). ...il enmene avau les champs Une grant tourbe de meschans Qui se vivent sans labourer. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 276). ...monseigneur son mary (...) se donna garde de foison [de] meuble[s], courant aval son hostel, qui avant son voyage n'estoit leens. (C.N.N., c.1456-1467, 462). ...deust avoir esté mis jus Par bourreaulx et par gens meschans Et entrayné aval les champs, Bouté en terre comme un chien. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 792).

-

Demener qqc. aval la bouche. "Remuer, faire aller et venir qqc. dans la bouche" : ...tot che boleis sor le feu en vin blanc, et puis meteis de tot chaut en vostre boche, et le demeneis avaul vostre bouche tant qui soit frois sens avaleir, puis rachies fours et reprendeis de l'aultre, et che faitez III fois ou IIII, s'aligerat. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 202-203).

-

[Autres verbes] : Et n'estoient que festes, solas et esbatemens aval Londres (FROISS., Chron. D., p.1400, 94). Jaques d'Artevelle faisoit semer paroles aval le pais et dire que qant il vodroit bien, acertes li pas seroit delivrés (FROISS., Chron. D., p.1400, 271). ...à occasion de ce que l'en disoit et semoient pluseurs aval Paris que, la nuit derrien passée, l'en devoit crier par Paris à l'ayde du Roy et du Dauphin (BAYE, II, 1411-1417, 226). Le roy se assist et le connestable et d'autres ducs et contes qui estoient, pour lors, avec le roy. Chascun se assist aval la salle. (Cleriadus Z., c.1440-1444, 331). ...ce sont ses hommes qui s'esbatent aval la forest en venant. (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 82). Il m'est advis que je l'at veu Souvent [cset homme] avau ceste cité. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 259). ...qui pourra raconter Au roy Abhanny ne compter Le deshonneur et le diffame Que Jozaphat, par le parler Du bigot qui le vint tempter, Fait tout avau cestuy reame ? (DU PRIER, Roy Adv. M., 1455, 581). Ces choses sceues aval Paris et venues a la cognoissance de la cordoanniere (C.N.N., c.1456-1467, 416). ...tres humble vierge, gardant les aigneaux aval les champs (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 108). ... Et fouiller avau sa maison (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 192). Sus, messagier, legierement Va publier avau Paris, De par roy Henry, vistement, Chacun soit prest et ententis De soy armer grans et petis (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 320).

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Par aval la ville : Il convient c'on face crier A hault son par aval la ville (Myst. st Clément Metz D., p.1439, 378).

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[Avec une valeur temporelle] Aval l'an. "Pendant la durée de l'année" : Loys d'Orbec, escuier, seigneur de la Cresonniere, a droit de prendre et avoir en la verderie d'Orbec, à cause de son ostel et manoir du dit lieu de [la] Cresonniere, ses pors frans par tous les boiz d'Orbec, tout aval l'an sans paier pasnage. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 31).

-

D'aval + subst.. "Dans la ville" : ...une mouy d'avainne des rentes d'aval la ville (Trés. Reth. S.L., t.2, 1345, 55). ...et saichez que en pays estranges et ou repaire la souveraine queste que bon espreveteur puisse fere si est d'enquerir aux bergiers et vachiers et autres gens d'aval les champs s'ilz ont veues aucunes perdris et ou est leur commun repaire, et puis aler celle part. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 156).

D. -

Aval + subst. "Au bas de, au pied de qqc." : Entre Remondin et la dame a un moult riche days, et aval le paveillon avoit grant foison de tables drecies et moult de honnourables gens assiz. (ARRAS, c.1392-1393, 30).

III. -

Subst. "Prémisses" : Vos argumens sont tous notoires : On voit la faulte de l'aval Dont le premier procede mal. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 120).

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De l'aval. "Par suite" : Et certes en tel euvre faire Gist Desloiauté natural, Mais Amours le moustre et declaire A celles qui ont le cuer roial En Loiauté, et de l'aval Congnoissent ceulx qui entremettre Se veulent de fondre et remettre Loial amour a la parclose (Cent ball. R., c.1388-1396, 49).