A. -

"Fait de s'arrêter, arrêt"

1.

Faire arrestement. "S'arrêter" : Devant le hourt des dames qui duroit longuement, Chevauche le bastart assés jolïement, Droit par devant sa mere a fait arrestement. (Tristan Nant. S., c.1350, 241). Elle dist au bastart : "Fetes arrestement Tant qu'aye a vous parlé, car j'en ay grant tallant..." (Tristan Nant. S., c.1350, 242). Au fleux Jourdain ont fait arestement, dedens se sont bangneit (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 138).

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[En tournure nég.] : Jusque au tref ne font nésung ariestement... (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 126). Tout jusquez au palais n'y fist arrestement. (Cip. Vignevaux W., p.1400, 18).

2.

ASTR. [À propos d'une planète] "Fait de rester, en apparence, au même point sans avancer ni reculer" (synon. station) : Item les corps celestiens [...] font aussi [...] la diversité des temps selon le divers cours des planettes, selon leur monture et descencion, selon leur station ou arrestement et selon leur reculement. (Somme abr. M., II, c.1477-1481, 80).

B. -

"Terme, délai" : Il veult par ce monstrer que inquisicion de conseil, la terme et arrestement... (ORESME, E.A.C., c.1370, 192).

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[En tournure nég.] "Délai, retard"

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Sans (nul) arrestement : Or s'en va li messagez, sans nul arrestement (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 91). A courant s'en [revient] a la porte roidement, XV coups y donna sans nul arrestement. (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 125). Tantost a mis le pié a terre En disant qu'il veult aler querre Son faucon sans arrestement (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 159). Pour le bel amonnestement Du bon roy, sanz arrestement, Li duy chevalier la paix firent. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 300). Par ma terre publierez C'on viengne sans arrestement Pour oïr le disputement Que feray faire davant moy (DU PRIER, Roy Adv. M., 1455, 518). Mais alons il tout ardiement A ceste heure sen arestement. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 85).

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Sans faire arrestement. "Sans tarder" : Et, pour avoir plus briefvement, Sans fere lon arrestement, La chouse que nous desirons, Vers la dame de grace yrons, C'est la doulce Vierge Marie (Pac. Job M., c.1448-1478, 177).