C.N.R.S.
 
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     APENSER1          APENSER2     
FEW VIII 196b pensare
APENSER, verbe
[T-L : apenser ; GD : apenser ; AND : apenser ; FEW VIII, 196b : pensare]

I. -

Empl. trans.

A. -

Apenser qqc.

 

1.

Apenser une pensee. "Concevoir, former une pensée" : Ce sont les trés douces pensées Selonc l'art d'amours apensées (MACH., D. Aler., a.1349, 399). Tu qui seul cognois les courages Au par dedans et les pensées Ains qu'elles soient apensées... (Mir. mère pape, c.1355, 380).

 

-

Apenser sa pensee à qqc. "Consacrer sa pensée à qqc." : Seneque raconte autressi Comment Democritus aussi Gitta ses richeces, disant Qu'elles lui estoient nuisant Et charge a sa bonne pensee, Qui ne povoit estre appensee A deux choses bien tout ensemble, Dont l'une a l'autre ne ressemble, Et que nulz desprisier ne doit Povreté, car nulz ne pourroit En cestui monde plus povre estre Qu'il estoit povres a son naistre. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 205).

 

-

Pensee apensee sur qqc. "Pensée qui se tourne vers, qui se souvient de qqc." : S'en entray en une pensée, Sus le tans passé apensée, Ou je pris un courtois deport, Li quels me mena au droit port Pour passer de doleur en joie, Si comme autre fois fait avoie. (MACH., D. Aler., a.1349, 384).

 

2.

Apenser que. "Penser que" : Or diray du nouvel chevalier qui ja estoit venuz a l'entree du cavain, lui et sa route. Mais quant il ouy la freinte, il appensa tantost que Glaudes retournoit, et prist le couvert de la montaigne et leur laissa le chemin de la forteresse. (ARRAS, c.1392-1393, 20).

 

3.

Apenser + interr. indir. "Imaginer" : Ossi eurent cil qui estoient dedens Haimbon, et ne pooient apenser ne trop imaginer comment leur dame avoit che aviset ne oset entreprendre. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 145). [L'armée anglaise, à l'aube, constate que les Écossais ont abandonné leurs positions] Si en orent li signeur grant mervelle et ne pooient apenser que il estoient devenu. (FROISS., Chron. D., p.1400, 146).

 

4.

DR. Apenser des temoins. "Examiner en justice les témoignages qui sont opposés à l'une des parties par la partie adverse" : ...et sur la provision des tesmoings apensez... (Actes Jean V Bret. B., t.2, 1407, 60).

 

Rem. La Régionalité lexicale, ELiPhi, 2016, 164 (J.-P. Chauveau).

B. -

Apenser qqn. "Conseiller, inspirer qqn" : Mas a considerer la divine escripture Nous trovons plusurs foiz qu'il mirent tres grant cure En mal faire, en mal dire et en grant mal penser, Mas la grace divine les vout si appenser Que par contriction et par sainte esperance, Par grant dilectiom et par ferme creance Furent puis ami Dieu (Gir. Ross. H., c.1334, 276).

II. -

Empl. intrans. ou pronom.

A. -

S'apenser. "Réfléchir" : Bien entendi Berinus ce que son pere lui disoit et la courtoisie qu'il lui promettoit, si s'apensa un pou et advisa, et en pensant, il lui souvint de sa marrastre, si ot grant doubte et paour que, se il se rembatoit avecques elle, qu'elle ne le meïst a mort par aucun venin ou atouchement (Bérinus, I, c.1350-1370, 33).

B. -

S'apenser qqc. "Penser qqc., se le dire en soi-même" : Comme doncques je les eusse survu maintenant en celuy estat, et que ceste vision, ce m'appensay-je alors, se rapportoit assez aux nouvelles que j'avoye oyes le jour devant, subitement me perçus arrière de nouvel mystère (CHASTELL., Livre paix K., 1468, 351).

C. -

S'apenser de/à qqc.

 

1.

"Imaginer, concevoir qqc." : Elle s'apensa d'un malice, pour sa mauvaistié et felonnie couvrir, et s'en vint par devers son mary, si lui dist: "Mon chier seigneur, que vous avez mal fait que vostre fils en avez ainsi chacié hors de vostre hostel !" (Bérinus, I, c.1350-1370, 31). Tantost que ce fu fait, le roy Absalon fist venir devant lui tous ses barons, et se apensa d'une moult grant traïson pour mieulx couvrir sa fellonnie : "Seigneurs, vous savez bien que princes, roys et empereurs m'ont maint message envoié pour ma fille avoir et demander, maiz je n'ay pas eü conseil jusques a ores du marïer..." (Bérinus, I, c.1350-1370, 310). Sy se apenssa de une tresgrant malice. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 107).

 

2.

"Réfléchir à qqc." : Tu dois faire oblations, Dire messes et oroisons Et faire amonne et penitance Pour les ames qu'en penne sont. Tu seras tel, comme elles sont ; Remire toy et t'y apense. (DUPIN, Mélanc. L., c.1324-1340, 194). Croy la [la Raison], et j'octroy qu'on me tonde, (Se de ce qu'elle a dit t'apens ;) Se tu jà nul jour t'en repens (JACQUES BRUYANT, Voie pauvreté richesse P., 1342, 24).

 

3.

"Chercher à se souvenir de qqc." : Ung triste et malheureux chevalier vint apprés, criant inhumainement par rage de mort, pendant en corde en ung feu horrible par exploit de justice, lequel comme je veisse entrer droit cy et que multitude de petis enfans murtris le sievoient crians vengance, m'apensay de son nom et congneus que c'estoit le mareschal de Rays (CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 39).

D. -

S'apenser (de) + inf. "Concevoir l'idée de, décider de, se proposer de" : Mais en passant il s'apensa De ses deux enfans regarder. Ce qu'on ayme il le fault garder. (Vie st Eust. 2 P., c.1400-1450, 205). Le mauvais traïttre s'appensa lors d'aler voir s'ilz dormoient ; mais quant ils sentirent le chevalier approuchier, ilz se leverent et le saluerent (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 201). Le vouloir d'elle point ne comprenoit, dont grant mal elle souffroit. Elle ce voyant et appercevant s'appensa de prendre moyen pour luy dire (Nouvelles inéd. L., p.1452, 19). Pour lesquelles plus tost et plus honorablement acomplir se appensa venir en la tresnoble court de France, ou tous nobles et chevalereux hommes estoient tres honorez et bien receus, aussi pour avoir cognoissance et l'acointance d'eulz. (LA SALE, J.S., 1456, 144). Mais quant il vist que l'avangarde ne bougoit ou mouvoit et que le grant trait des canons et coulevrines, des ars et des arbelestes des deux esles grandement les dommaigoient, lors s'apensa de rompre son propos (LA SALE, J.S., 1456, 217). Luy estant en ceste rage [d'amour], (...) elle s'appensa de non plus comparoir, affin encores de luy rengreger et plus accroistre sa maladie. (C.N.N., c.1456-1467, 414). Ainsy fina le penitent Des accidens du temps passé, Ainsy qu'il met en ce patent Par les poins qu'il a confessé, Lesquelz je me suis appensé D'escripre en ce livre present (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 703).

E. -

S'apenser + prop. sub.

 

1.

S'apenser que

 

a)

"Estimer que, prendre conscience que" : ...[les ambassadeurs anglais] se apensèrent entre yaus que ce seroit grans confors pour leur signeur le roy (...) se il pooient avoir l'acort des Flamens (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 129). Aprés ceste entree s'aida le malin esperit de ce decepveur d'une seconde cautele, et s'apensa que extremité n'aquiert riens sans debat et que la voie moienne a ses adresses a tous chemins. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 119). ...je me appense que (...) je vouldroye veoir a mon poveoir les honneurs et haulx faiz de cellui tres noble et tres chrestien royaulme... (LE BOUVIER, Chron. Ch. VII, C.C.J., c.1451-1455, 3). ...lors elle s'apensa qu'elle vouloit plus a lesir veoir sa devise et a lui parler, car tant plus elle le regardoit, et tant plus il ly plaisoit (LA SALE, J.S., 1456, 56).

 

b)

"Concevoir l'idée de, décider de, se proposer de" : Lors s'appensa comme senee Qu'au filz Dieu se marïeroit Et nonne a saint Pierre seroit O dames qui lors y estoient Et moult sainctement y vivoient. (Tomb. Chartr. Trois contes S., c.1337-1339, 89). Toutevoie je m'apensay Qu'outre iroie, si m'avansay (MACH., F. am., c.1361, 186). ...Et puis que l'avons [un biau filz], c'est assez, Dame : cy me sui appensez Que plus n'en vueil faire jamais (Mir. st Alexis, 1382, 282). ...[le roi d'Ecosse veut profiter de la déposition du roi Edouard II pour reconquérir ses possessions perdues] Si s'apensa que il desfieroit ce jone roi Edouart... (FROISS., Chron. D., p.1400, 110). Toute celle journee fut en pensement ou il les pourroit musser [les écus] (...) si s'appensa qu'il les musseroit en ses puissectes (LA SALE, J.S., 1456, 61).

 

2.

S'apenser + interr. indir. "Se demander" : Puis s'apensa comment il en pourroit ouvrer pour le mieulx, car il estoit en grant doubtance ou du dire ou du celler, et pour ce: car s'il le dit, il ne scet comment il puist le dommage apaisier, et se il le celle, il ne puet qu'il ne soit d'autrui aperceü, et doncques on avroit bonne occasion de mettre tout le malice sur lui. (Bérinus, I, c.1350-1370, 383). Vous estes vous point appensé, Qui estes un homme assensé, Conment vous pourriez avenir A un plus grant estat venir Qu'orendroit n'estes ? (Mir. st Lor., 1380, 138). Si en orent li signeur grant mervelle et ne pooient apenser que il estoient devenu. (FROISS., Chron. D., p.1400, 146). J'en suis d'accord. Remisse, porte ceste paire. Mais je m'apense qu'il veult faire De ceste ëaue. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 152). Lors s'appensa comment elle mieulz le pourroit faire (LA SALE, J.S., 1456, 65). Toutesfois il s'apensa bien que c'estoit, doubtant que Madame n'eust cuer souffisant de veoir ses armes, ainsin que ja elle lui avoit dit. (LA SALE, J.S., 1456, 155).

III. -

Part. passé en empl. adj.

A. -

[D'une personne]

 

-

"Réfléchi" : Mais la dame bien apensée Moult sagement m'araisonna (MACH., J. R. Nav., 1349, 183). Onques puis que le Lion fut empeschié de la mort du Liepart, il ne fut tant apensé, ne tant n'eut en soy de soubtiveté comme devant, et pour ce n'entendit pas ce que segnifioient les parolles que le Serpent avoit dites. (Livre bêtes L., c.1450-1500, 134).

 

-

"Intéressé, préoccupé" : ...si fu si apensé Qu'il n'estoit chose en fait de guerre Que ne sceust et voulsist enquerre. (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 214).

 

-

"Qui agit avec préméditation" : Et si li diz seurement Que la mére Dieu proprement Pour murtrier apensé le tient, De quoy respondre li convient. (Mir. ev. arced., c.1341, 135).

 

-

Apensé à qqc. "Qui a l'esprit tourné vers qqc." : Car riens n'y trouvay au fort Qui me peust donner confort D'un desplaisir que j'avoie, Dont voulentiers queisse voie De m'en oster la pensee, Ou trop estoie appensee. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 8).

 

-

Apensé à + inf. "Disposé, enclin à" : Madame Blanche vueil prier Qu'elle reçoive ce traitié, Qui a le cuer sain et haitié, A faire tous biens apensée. (JEAN DE CHAVENGES, Le Livre royal, 1345-1348. In : Bibl. Éc. Chartes 62, 1901, 325).

 

-

Apensé de qqc. "Au courant, instruit de qqc." : Mais je loe que quant lez dictes gens d'armes aront fait leur envaïe vers leur anemis, que il facent leur instrumens sonner, que il profite pour .IJ. causes : l'une, que il est avis aus anemis que ce soient grans gens et poissans, et pour ce [s'] espouentent il moult et doubtent, et pensent que les gens d'armes soient appensez de leur fait, et ne les osent suir, mais s'enfuient. (VIGNAY, Théod. Paléol. K., c.1333-1350, 97).

 

.

[Avec un subst. à valeur nég.] "Qui a l'esprit tourné vers qqc. (de mal), qui est rempli de qqc." : Sire, volentiers vous diray ; De m'enfance vous compteray. Dès que je eus sept ans passés, Tout devins de mal apensés, Menterres et faulx parjureres (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 27). De sy tres grant malice sy apensee estoit Que nul qui soit vivant(,) cë il n'aviseroit Que la dame advisa, pour Tristan qu'elle amoit, Et pour ce qu'elle ot mal ailleurs que sur le doit (Tristan Nant. S., c.1350, 364).

 

-

Estre apensé + interr. indir. "Savoir, avoir idée de" : LA MÉRE. Sire, ne suis pas appensée A quoy il tendent. LE PÉRE. Je vous diray. Il me demandent Nostre fille par mariage (Mir. chan., c.1361, 157).

B. -

[D'une chose]

 

1.

[D'un événement]

 

a)

"Prévu" : Car oy l'advenement de luy il s'estoit mis en la dessus ditte ville la prochaine nuyt passee, pour ce que en eulx qui yroient desarmez et sans ordre il peust faire ung desrompement non appensé. (Percef. I, T., c.1450 [c.1340], 67).

 

b)

"À quoi on est mentalement préparé" : N'y a cellui qui faire voeulle Nulle chose dont Dieu se doeulle. Nous n'avons mort desordonnée, Soubite ne mal apensée. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 150).

 

2.

[D'une chose abstr.] "Réfléchi, mûri" : Que chevaliers plus de pensee Et constance bien appensee Doient estre fors que de corps, Egesippus dit en ses recors Qu'a chevalier plus tost esleu En l'ost des Rommains par droit deu Estoit qui vertueux de meurs Fust que un qui fust fors, roide et durs. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 191).

 

3.

[D'un meurtre] "Prémédité" : Qui a si vilain fait pensé, Com de murtre faire apensé, D'un si preudomme ? (Mir. ev. arced., c.1341, 113). ...le cas et maniere du murdre, proposé et appensé de longue main (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 268).

 

4.

À/de fait apensé. "Avec préméditation, de propos délibéré" : Car il a, de fait appensé, Murtri cestui, soyez en fis (Mir. ev. arced., c.1341, 133). ...le dit Migonnet de fait apensé avec ses diz complices assailli à armes yceli clerc et sur il gecterent pluseurs cops, dont il fu navrez en pluseurs parties de son corps et mutelez en une de ses mains, par tele maniere que, se il ne se fust deffenduz, le dit Migonnet l'eust tué (Doc. Poitou G., t.3, 1359, 275). Tous lesquelz, veu l'estat et personne dudit prisonnier, la maniere dudit larrecin par lui fait et commis tapineusement et à fait appensé, la poursuite dudit larrecin, et ce qu'il a suy routes de gens d'armes, delibererent et furent d'oppinion que, pour savoir plus à plain des autres crimes et delis par lui fais et commis, il feust mis à question. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 291). Tous lesquelz, attendu l'estat et personne d'icellui, les denegacions par lui faites, avec les confessions par lui faites, les reiteracions des crimes par lui commis, tant de fait appensé comme autrement, et la multiplicacion d'iceulx, mesmement dudit homme jetté et noyé en la riviere, delibererent et furent d'oppinion qu'il estoit dignes de soufrir mort, et estre pugnis comme murdrier et larron très-fort, c'est assavoir: trainé et pendu. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 378). ...si son maistre l'oblyoit ou de fait apensé le laissoit quelque part... (C.N.N., c.1456-1467, 539). Ung nommé Hacquin Darras qui avoit a tort conceu hayne et malveillance contre le dit Arnoul, suppliant, vint de fait apensé et propos deliberé aissilyr icellui Arnoul. (Arch. Nord, 1482, B 1703, f° 53 v°, IGLF).

 

-

D'aguet/de guet/en aguet apensé. "Par une agression préméditée" : ...quant pluiseurs personnes estoient à faire aucun murtre ou autre crime capital, les dessus dis eschevins ne condempnoient criminelment que l'un des dis malfaiteurs qui le fait advooit, dont pluiseurs inconveniens sont ensievy, advisé est que toutezfois que aucun tel fait sera fait d'aguet appensé ou de certain propoz, tous en seront pugni criminelment. (Hist. dr. munic. E., t.1, 1379,,, 397). Voire si ce estoit en meslée : mes si ce estoit en aguet appensé, il seroit pugni tant comme homicide. (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.1, 1385, 208). Tous lesquieulx, veue l'informacion faite par ledit Gieffroy Le Goybe, les confessions faites par iceulx Phelipot Le Vachier et Maceot Beauté, et en leur charge, la maniere du cas advenu, qui fu fait d'aguet appensé et de nuyt, la traïson et appensement des delinquans (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 239). ...veu le larrecin cy-dessus escript, cogneu avoir fait par icellui prisonnier, de nuyt et aguet appensé (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 259). Et fist exposer tout au long ledit homicide, comment il fut espié, à quelle heure et à la place où il estoit quant il fut trahy et envoyé querre d'aguet appensé luy donnant à entendre que son seigneur et frère le Roy si le mandoit (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.1, c.1425-1440, 169). Et encores plus luy veul prouver, mon corps contre le syen, que traytteusement d'agait apensé a cuidier faire murdrir le conte d'Ystrye qui cy est present, car sur les marches et passages entre le Friol et Ystrye avoit envoyet quatre chevalier armés (Hist. seign. Gavre S., c.1456, 45). Tous lesquelz quatre de guet apensé et propos deliberé vindrent assaillir ledit Petit Jehan, qu'ilz trouverent au coing de la rue de Garnelles (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 59).

 

-

D'aguet et de fait apensé. "De façon préméditée" : Et quant ledit Jacotin percheut icellui Mahiot, et qu'il vit que aultrement ne pooit eschapper, froidement, à long trait et de longue pensée, jetta ung petit de gaige devant ledit Mahiot, disant de rechief que faulsement et traictreusement il avoit meurdry et occis son parent, d'aguet et de fait appensé, sans cause raisonnable, et que sur ceste querelle le combatteroit. (ESCOUCHY, Chron. B., t.2, a.1465, 299).

 

-

De cause apensée. "En connaissance de cause" : Car ce fu de cause apensée Que j'entray en une pensée D'amours (MACH., D. Aler., a.1349, 246).
 

DMF 2020 - MAJ 2020 Pierre Cromer

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