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AMITIGUER, verbe |
[GDC : amitiguer ; FEW VI-2, 182b : mitigare] |
Empl. trans. Amitiguer qqc. |
| - | "Adoucir, apaiser (une disposition de l'esprit, un trait de caractère)" : L'autre cause [pour ne pas prendre plaisir à la musique] peut estre pour ce qu'ilz sont espoir sy plains de grant orgueil et de sy fier courage que nulz ne les pourroit ramener a mesure ne amitiguier leur grant ferocité pour quelconque beau chant ne pour doulce parole. ([EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 87]). [Le gloss. de l'éd. propose "mitiger", déf. critiquée par K. Baldinger, Z. rom. Philol. 102, 1986, 653] |
| - | "Atténuer, modérer (une difficulté, une chose abstr. en gén.)" : Mes Dieu selong la disposition du cas assez remedeablement y pourveit, et amitigua misterieusement la difficulté de la matere [élection contestée à un évêché] par prudence du chapitre non cheant en oppinion commune, comme vous orez. ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 269]). |
| Rem. FEW : «mfr. amitiguer "adoucir (une douleur)" (1535)». GDC VIII, 107a. |
DMF 2020 - Synthèse |
Michèle Clarendon |
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