"Cens, redevance"

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En partic. "Redevance que l'on paie au seigneur pour être exempté du service du guet" : Pourquoy (...) voulons et ordennons que doresenavant aucuns acens de guet ne soient prins ne levez par argent ne autrement, sauff tant seulement pour chascune defaille de venir au guet, raisonnable sallaire, affin d'estre baillez et convertiz à ung guetour qui [l. requis ?] pour celui qui sera defaillant de faire le guet (Actes Jean V Bret. B., t.3, 1420, 40). Et supposé que on tollere pour le present, pour la necessité de la guerre, que les subgitz se puissent accenser au guet, il ne sera levé sur celui qui se accensera en plus large que la somme de seix soulz par an, sauff au seigneur ou son cappitaine de contraindre à faire le guet sans poier accens, eu esgart à la qualité de la forteresse et numbre des contribuans, si le seigneur ou son cappitaine aime mieulx que les subgitz fassent le guet que ilz payent accens. (Très anc. cout. Bret. P., Textes divers, 1420, 379). Combien que en plusieurs parties de nostre duché y ait plusieurs chasteaux, places et forteresses demolies et abattues, où paravant la demolition d'icelles les subgetz d'iceulx à qui appartiennent lesd. places avoient accoustumé à faire guet et poyer assens, ce que dempuis icelles demolitions a été tiré à consequence, et les a l'en contrains à ceulx assens poyer, jaçoit qu'ils ne pussent avoir aucun refuge, ce que n'est pas chose raisonnable, pour ce que la cause de faire led. poyement d'assens deffaut, car il n'y a mestier de guet (Très anc. cout. Bret. P., Textes divers, 1451, 414).

REM. Aussi Comptes Lamballe C.-L., 337 ; La Régionalité lexicale, ELiPhi, 2016, 163 (J.-P. Chauveau). Cf. F. Lot, R. Fawtier, Hist. des instit. fr. au Moy. Âge, t.1, 1957, 284 : "Jean V interdit aux seigneurs de transformer l'obligation du guet en «accens» ou redevance pécuniaire".