A. -

"Celui qui abrège qqc., qui rend plus court, qui met un terme à qqc." : Cy gist et dort le fier persecuteur De gentillesse, tres grant extirpateur Des vertueux, par sa fureur expresse Qui par son cas fut abreviateur De ses beaulx jours, comme faulx ceductor, Dont Atropos luy mist le cueur en presse. (ANTITUS, Poés. P., c.1500, 70).

B. -

"Auteur qui abrège l'ouvrage d'un autre" : ...lequel [Zorastes] fu grant astrologien, mais il fu occis par le roy Nynius, qui lui osta ensemble et la vie et son royaume, sicomme [le] raconte Trogus Pompeyus, qui fu son abreviateur. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 616).

Rem. Autre ex. chez RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, 4. In : TLF I, 199a.

C. -

"Secrétaire de la chancellerie pontificale chargé de la rédaction (utilisant, à l'occasion, les abréviations) ou de la collation et de l'expédition de certaines bulles et lettres pontificales" (d'apr. TLF) : Regretz sont abreviateurs, Peine est au plomb, et soulcy brusle, Mellencolyes sont les scelleurs Qui font expedier la bulle. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 199).