C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/abéer 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesDictionnaireTextesSourcesImpressionAide à la lecture
ABÉER FEW I batare
ABAYER1, verbe
[T-L : abaer ; GD : abeer ; FEW I, 283b,285b,286a : batare]

I. -

Abayer qqc. "Aspirer à, désirer ardemment qqc."

 

-

Abayer la fosse. "Désirer mourir" : Or est ainsy que le povre et viel solitaire, chascun jour abayant sa fosse et non digne d'estre nommé, n'a pas a present des biens temporelz, ne desire d'avoir, comme Dieu le scet, outre sa necessité (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 45). "Helas, ma dame Divine Providence, je, pelerin vieil, ou derrain quartier de ma vie, qui au matin et au seoir suis abayans ma fosse, ay presente au monde en esperit et par escript les fins besans a Dieu plaisans et les aromaz precieux, moraulx et espirituelx..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 504).

 

Rem. FEW I, 283b et 286a, s.v. batare (cité 2 fois).

II. -

"Étonner, ébahir"

 

-

Estre abayé de qqc. "En rester bouche bée" : He ! regardez, mon compaignon, comment mes soliers sont tout depeciez. J'en sui bien abaiee, et il n'y a encores que sis jours passez que je les avoi tout de nouvelle. (Man. lang. G., 1396, 78).

 

Rem. AND, s.v. abair.
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

Fermer la fenêtre