C.N.R.S.
 
http://www.atilf.fr/dmf/definition/été 
Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
 2 articles
 
 Article 1/2 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ÉTÉ     
FEW XXIV aestas
ESTÉ, subst. masc.
[T-L : esté1 ; GDC : esté ; AND : esté2 ; DÉCT : esté1 ; FEW XXIV, 229b : aestas ; TLF : VIII, 227a : été]

A. -

"Saison chaude de l'année, été" : Quant la douce saison repaire D'esté qui maint amant esclaire, Que prez et bois sont en verdour Et cil oisillon par baudour Chantent et par envoiseüre... (MACH., D. verg., a.1340, 13). ...tout aussi com le soleil De ses rais le monde enlumine Et de sa clarté pure et fine, Et qu'encontre le temps d'esté La terre, qui moult a esté En yver brehaingne et deserte, De noif et de glace couverte, Se resjoïst et se cointoie... (MACH., R. Fort., c.1341, 80). Il ist d'iver, s'entre en esté, De povreté entre en richesse Et de flesve hostel en fortresse, De tenebres vient a clarté, Et de paour en seürté... (MACH., D. Aler., a.1349, 298). Au departir dou bel esté Qui a gais et jolis esté, De fleurs, de fueilles faillolez, Et d'arbrissiaus emmaillolez, Arrousez de douce rousée... (MACH., J. R. Nav., 1349, 137). LE COUSIN. (...) Il a couleur aussi vermeille Comme belle rose en esté (Mir. enf. ress., 1353, 72). Aus contes et aus chevaliers, Aus bourgois et aus escuiers, Moustra son emprise et son fait, Et dist tout ce qu'il avoit fait Es lieus où il avoit esté, Bien IJ. yvers et un esté. (MACH., P. Alex., p.1369, 28). Car tèle estoit se intention qu'il ne s'en partiroit, ne par ivier ne par esté, si l'aroit conquis. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 2). ...la riviere de Derne (...) est felle et orgueilleuse par heures, et plus en esté que en yver, quant les glaces et les neges fondent sus les montaingnes (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 87). ...à l'esté qui venoit, sans nulle faulte, ilz yroient mettre le siege devant la ville de Grave (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 196). Et de tout ce avisa le dit duc messires Guis de la Tremoulle, car en l'esté atout grant gent d'armes il avoit sejourné à l'Escluse. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 241). Et selon ce, par les mouvemens du soleil sont faiz jour et nuit, esté et yver (ORESME, C.M., c.1377, 508). Tu qui fis yver et esté, Et toutes choses a ta guise, Par ton saint nom quar me devise Pour quoy or la terre trambla. (Jour Jug. R., c.1380-1400, 235). Item, confessa que, en esté derrenierement passé, lui qui parle, lesdiz Mathelart et Gendre, furent en la ville d'Enthoigny (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 38). ... tant suivit ly roys Elinas la dame, que il la rataint en la forestz, ou il avoit grant foison d'arbres haulx et droiz, et estoit en l'esté, que le temps estoit doulz et gracieux (ARRAS, c.1392-1393, 8). Et dura celle (...) chevauchie jusques a basses vespres en ces lons jours d'esté, et toutesfois il vinrent sus la riviere dou Thin (FROISS., Chron. D., p.1400, 132). ...de la (...) retourneroit casquns en son lieu ; et cel ivier passet, sus l'estet, qant li vicaires de l'empereur semondroit ses honmes, tout se remeteroient ensamble (FROISS., Chron. D., p.1400, 295). Or passa li iviers ; li estés revint. (FROISS., Chron. D., p.1400, 298). Et, au regard de l'année ensuivant mil IIIIcLXIII, pareillement que dit est, ne survint riens qui doye estre mis en grant memoire, mais l'yver fut court sans estre froit, et fut l'esté long. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 34). En chault esté ne froit yver, Cours de lune ou aultre planette Ne scauroient lesser place nette En quatre ans que Attropos n'occise. (Cene dieux, c.1492, 133).

 

-

Un jour d'esté. "Un jour, un temps particulièrement long" : On ne vous poroit mies dire ne recorder, en un jour d'esté, les solennités ne les grans reviaus que on li fist en le cité de Paris, quant il y entra. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 133).

 

-

Le temps d'esté : "...vecy le temps d'esté et les chaces qui viennent où il nous fault entendre." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 31).

 

-

Saint-Jean d'esté. "Fête de saint Jean-Baptiste le 24 juin" : Item, cogneut que, IJ ans aura à la Saint-Jehan d'esté prochainement venant, il (...) print (...) un mantel sengle (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 193).

 

-

Ne ... de ceste esté. "Ne ... pas de si tôt, ne ... jamais" : Bon mestier y leur a esté Avoir trouvé portes ouvertes ; Je cuide que de cest esté Ne les verrez faire penades. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 404).

 

.

En hiver et en esté. V. hiver "En tout temps"

 

-

Au fig. "Bel âge" : Or ay je passé mon esté, En yver suy, qui me deveure ; Nulle puissance ne demeure. (LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 40).

 

-

Revenir en esté après hiver. "Connaître des jours meilleurs, commencer une nouvelle vie" : ...tous baraz sormonte loyaulté. Tres haulte dame, entendés ma chançon. Aprez yver revendrons en esté ! (BOUVET, Appar. Meun A., 1398, 68).

B. -

ASTR. Tropique d'esté. "Tropique du Cancer" : Ainsi la premiere habitacion fut près le tropique d'esté par autant de espasse de terre comme correspondent VIII degrés ou ciel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

 Article 2/2 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     MI-ÉTÉ     
FEW XXIV aestas
MI-ESTÉ, subst. fém.
[T-L : mïesté ; FEW XXIV, 229b : aestas]

"Milieu de l'été" : Par decha, l'en est tres bien taillié de boire tres malvais vin et vert ceste annee pour les pluies qui ont esté de par decha depuis le St Jehan mi-esté sans cesser ne jour ne nuyt. (Arch. Nord, 1398, B 17604, dossier Généralités, IGLF).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Pierre Cromer

Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
Fermer la fenêtre