A. - | [À propos de pers. ou de choses] "Fait de s'éloigner, d'être loin" : Et finablement tele cognacion et tele amistié se depart et deffaut par esloingnement et par oubliance, et par non converser ensemble. ([ORESME, E.A.C., c.1370, 442]). Derechief, selon l'esloignement ou approchement du soleil se muent les faces et les corps des personnes et des bestes en force et en couleur. ([CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 348]). Et ces eslongnemens des planètes ainsy notez sont appellez regart des astronomiens ([EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78]). L'autre cause de l'esloingnement du Roy jusques à Provins estoit pour ce que le Roy, estant à Provins, pourra avoir plus aiseement secours de ses vassaulz ([FAUQ., I, 1417-1420, 237]). Don vient cest aveuglement Qui si maleureusement Et tant douloureusement, Par fautte d'entendement, D'advis et de sentement, Maintient cest esloignement Si longuement ? ([CHART., L. Paix, a.1426, 416]). Car en plus grant necessité ne me peult ta vertu secourir que a ceste mienne douleur, ou j' ay esté puis ton eslongnement pis que en sepulture ([CHART., L. Esp., c.1429-1430, 89]). |
B. - | "Ce qui éloigne (le terme de qqc.), prolongement" : ...vous aymez ma fille pour la deshonnorer, et je n'ay enffant qu'elle, qui est toute ma joye et esloingnement de ma vie. ([Ponthus Sidoine C., c.1400, 82]). |