A. -

"Qui contient du vin, qui est riche en vin" : [Cont. métaph.] ...et, s'il me veult introduire en la chambre vineuse là où l'en est enyvré de la gresse de sapience... (JEAN GOLEIN, Rational B.D., c.1370-1372, 665). Merosus (...) : vineus, plein de vin. (...) Merum (...) : bon et pur vin (Aalma R., c.1380, 255). Merosus (...) : vineulx, plain de vin. (...) Merum (...) : bon vin, cler, pur sans lie (LE TALLEUR, Vocab. E.M., c.1490, 222).

Rem. Gloss. lat. fr. (Montp., c.1380) ds GD VIII, 252a (merosus, vineux).

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[D'une pers.] "Fougueux (comme une pers. légèrement avinée)"

Rem. CHASTELL., Chron. K., t.2, c.1456-1471, 30.

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[D'un vin] "Riche en alcool" : ...et si n'oblirés pas a verser, en cez hanas riches et biaux, de cez bons vins delicieux, qui ne seront pas de Vitri, ne de Baineux, mez seront d'aultre contree, vers et vineux, et garderés que le vin passe la verdure, tant que l'iver et l'esté dure (Songe verg. S., t.1, 1378, 40). Et jaçoit ce que en esté petite viande est convenable au corps, toutesfois grande quantité de boire n'est point deffendu, car la resolution est tresgrande, et la secheresse du corps et la chaleur excede les humidités, et le corps est plus sitif que en aultre temps, mais pour eviter l'inconvenient de la chaleur du vin, lequel quant il est fort vineux est de legiere flamation, et par consequant brule le foye, le polmon (Rég. santé corps C., 1480, 54).

Rem. Doc. c.1300 ds TLF ; LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 3446, var.

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[D'un lieu] "Où l'on vend du vin"

Rem. GOULAIN 1374 ds GD VIII, 252a.

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[D'une chose (d'une comparaison)] "Inspiré par l'ivresse"

Rem. GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 192.

B. -

[D'une terre] "Riche en vignobles"

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[Entrant dans la dénomination d'une localité riche en vignobles et en production de vin] : Et fit le roy [Charles V] ung mandement a Faye la Vineuse pour combattre les ditz compaignes (JUV. URS., T. crest., c.1446, 126).

Rem. L'existence de vignes sur le territoire environnant de cette commune dite alors Fagia est attestée dès la fin du IX ^ème siècle dans une charte du roi Eudes (Cf. le Cartulaire de Cormery, édition J. J. Bourassé, 1861, ch. 28). On trouve d'autre part chez Louis Trincant, Les Antiquitez de Faye-La-Vineuse, 1626, Paris, BNF, Fonds Duchesne 67, f^° 204 : « Le pays de Fay est fertille et les vignobles qui sont autour de la ville l'ont fait appeller La Vineuse ». Ces renseignements ont été aimablement communiqués par un habitant de Faye-la-Vineuse, ancien instituteur, M. Gilles Étienne, passionné par l'histoire de sa localité. Qu'il en soit remercié.