"D'une manière vigoureuse, avec fermeté, avec force, énergiquement, vigoureusement" : ...et cestui a elle desparti aux apostres et aux sains docteurs de sainte eglise qui ceste verité ont viguereusement preschié (Mir. chan., c.1361, 139). Pére, avant ! viguereusement Labourez a ce derrenier. (Mir. st Val., c.1367, 165). Mais merveilles fu de leur trait ; Car chascuns rue et lance et trait Par tel guise et par tel effort Qu'onques ne treïrent si fort. N'onques si viguereusement, Ne si tres orguilleusement On ne vit Sarrazins combatre. Et s'estoient mil contre IIIJ. Toute voie, li nostre firent Tant qu'ensamble tuit se meïrent. (MACH., P. Alex., p.1369, 74). ...et aussi pour avoir les honneurs qui sont par les loys ordenés a ceulz qui s'i contiennent viguereusement. (ORESME, E.A., c.1370, 210). Et quant il pugnissent, il se delictent et se combatent viguereusement, mais neent moins ilz ne sont pas fors de vraie fortitude (ORESME, E.A., c.1370, 215). Si esploitièrent tant et si vighereusement que sus cinq jours il furent de Bruges devant Camperlé (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 211). ...en constraignant vigreusement en corps et en bien les personnes qui seront en deffaulte de payer leurdicte quantité de ce que dit est (Ordonn. Ph. le Hardi, Marg. de Male B., t.1, 1388, 271). Atant es vous l'arriere garde, que le roy d'Ausaiz et le duc Oste de Baviere admenoient, qui se ferirent vigoureusement en la bataille. (ARRAS, c.1392-1393, 184). Le III^e [advisement] est, quant il [le prince] treuve ou oïst nouvelles que ses anemis sont espandus, les assaillir vigoureusement et prestement avant qu'ilz se puissent rallier. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 242). ...leur ay dit et déclairé que mon entencion n'estoit et n'est pas de plus différer que je ne les contraigne vigoreusement s'ilz faillent à paier dedens le dit terme. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 248). Ou moys de fevrier, oudit an mil IIIIcLXXII, estoit bruit que le conte d'Armignac, estant assiegé en la ville de Lestore, resistoit vigoreusement contre l'armée du roy, et estoient les aucuns d'oppinion qu'il estoit à ceulx qui tenoient le siege aussi neccessaire user de cautelle que de force. (LE CLERC, Interp. Roye, c.1502, 331).