C.N.R.S.
 
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     VACILLER     
FEW XIV vacillare
VACILLER, verbe
[T-L : vacillier ; GDC : vacillant/vaciller ; FEW XIV, 107a : vacillare ; TLF : XVI, 874a : vaciller]

I. -

Empl. intrans.

A. -

"Être remué par une sorte de tremblement" : L'ESCUMEUR DE LATIN. Pergez, il nous fault renier Et frequenter le domicille Et formide fort et vacille Que l'eure ne soit preterite. (Copp. lard., a.1488, 177). ...avoit une merveilleuse singularité, c'est une maniere de suffumigacion ou Temple que nul vent ou tempeste ne povoit destourner qu'elle ne alast droit, sans vaciller devers le ciel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°).

 

Rem. Vie st Evroul D., c.135, 1482 (TLF).

B. -

Au fig.

 

1.

[D'une pers.] Vaciller (en qqc.). "Être hésitant (en qqc.)" : Grans famine les gens fait souvent vacillier ; A corrigier defautes se doit bien traveillier (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 162). ...mais quant vient la passion adonques ou commencement il vacille et varie et pense une fois que avoir delectacion avecques ceste femme est bon et puis repense que c'est mal et mue pensee pluseurs foiz. (ORESME, E.A.C., c.1370, 373). ...dame cognoistre vous cuidasse mais les raisons contradittoires que me narrez vaciller me font en vostre cognoiscence (CHR. PIZ., Avision T., 1405, 142). Et les gens des bonnes villes, tant vivans de leurs terres que marchans, et gens de plat paiz, vivent il en bonne amour et fraternité, sans envie, hayne, avarice et les aultres pechiez, sans estre devisez, sans vaciller en la vraye justice et bonne querelle du roy (...) ? (JUV. URS., T. rever., 1433, 61). Et oultre plus, icellui d'Alençon, en parlant dudit prestre et en respondant ausdites remonstrances et aussi aux interrogacions qui sur ce lui avoient esté faictes, eust esté vaxillant et variant en plussieurs pointz et articles, comme ce appert plus applain par ledit procès. (Doc. 1458. In : CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 106-107).

 

Rem. MIÉLOT, Advis directif, 1455, ds GDC X, 826b.

 

2.

[D'une chose abstr.] "Être ébranlé" : Dont est il grans perieus que li fois ne vacille (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 107). [Autres ex. 366 et 381]

II. -

Empl. trans. "Ébranler" : Veu que chascun tu [Venise] triboille et vacille, A mon advis, euvre n'est difficille Qu'on ne te mette en trop grant curatelle (LA VIGNE, Libelle cinq villes B., 1509, 181).

V. aussi vacillant
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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