I. -

Empl. intrans. ou pronom. "S'attrister" : Car il n'a pas petite difference en soy trister ou esjoïr es operacions. (ORESME, E.A., c.1370, 154). Car se l'un demeure tousjours enfant en pensee et en meurs et l'autre soit fait tres bon et tres vertueus, ilz ne seroient plus amis, ne unes choses ne leur plairoient pas, ne ilz ne se delicteroient ou tristeroient pas en unes meïsmes choses, ne eulz ne pourroient avoir ensemble delectacions ou tristeces en unes choses. (ORESME, E.A., c.1370, 463). Trister, courocer : tristo (...) vel tristor (Gloss. gallico-lat. M.M., c.1425-1450, 266).

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(Se) trister de qqc. : ...car c'est condicion de vertu que deliter et trister des choses dont il appartient et comme il appartient. (ORESME, E.A., c.1370, 235). La droite discipline de joennes gens est faire les acoustumer de eulz esjoïr du bien et trister du mal (ORESME, E.A.C., c.1370, 152).

II. -

Empl. trans. Trister qqn. "Rendre qqn triste, attrister qqn" : Se laide sui, ce m'as tu fait Qui par tes meffais tristee M'as maintes fois et troublee, Mis en souci et en paine Plus de cent fois la semaine. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 49). Se n'est mie m'entente De nul homme tristrer (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 300).