A. -

"Appareil utilisé pour immobiliser les chevaux, les boeufs, lors du ferrage" : Le mareschal a defoulé, Et s'a son vallet affolé ; Et à la force de ses reins Ha rompu .IJ. travaus à Reins, Dont le mareschal ha juré Que, foy qu'il doit saint Honnouré, Ja mais il ne le ferrera Ne près de lui n'aprochera, Qu'il a paour qu'il ne le tue. (MACH., Compl., 1340-1377, 264). Mais s'il avient qu'il [mon cheval] se desferre, .X. hommes faut, quant on le ferre : Li uns sache, li autres boute. Chascuns le fuit, chascuns le doubte ; Et loiez est à .IIIJ. estaches Dou travail ; et vueil que tu saches Qu'on n'i fait riens, s'on ne le pent. En Ynde n'a si mal serpent Qu'on ne ferrast plus de legier. (MACH., Compl., 1340-1377, 265). Ipocohercium (...) : traveil de queval .i. ou on les ferre (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 254). Travail a chevaux pour les chevaux ferrer : ipocohercium (Gloss. gallico-lat. M.M., c.1425-1450, 264). ...travaulx à mareschaux et moulins à brasseurs (Comptab. Dieppe M., 1474-1475, 114). Ipocohercium (...) : travail a chevaux ou on les ferre (LE TALLEUR, Vocab. E.M., c.1490, 183).

Rem. Doc. 1467-1468 (ung traval a ferrer chevaulx) et 1492 (tradveau) ds GDC X, 802b.

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[Contexte métaph.] : ...Selle est Venus, qui seuffre c'on la ferre Tout doulcement et sans metre au traveil. (Epître Romains M., c.1475, 183).

B. -

"Dispositif semblable au travail du maréchal-ferrant servant à attacher un prisonnier" : ...le dit Gibelin se pandit entre deux traveaulx de la dicte prison (Chartes communes Bourg. G., t.2, 1373, 106). Et ce est figuré ou darrenier parquet ou quel est ung homme en ung traveil, lïé et mains et col, entre une fontaine et une table chargee de viandes, et n'y peut avenir. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 196). Or l'estendés en ce traveil, Ysengrin, et toy, Claquedent : Puis le piet jusques au cheveil Sera batu. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 122).

C. -

PÊCHE "Support (fait de pieux) d'un filet de pêche installé dans une pêcherie" : ...ledit suppliant et ung nommé Thomas Charlot, bourdier dudit abbé et demourant en ladicte maison d'Asnières, environ l'eure de huit heures de matin, se partirent dudit lieu d'Asnières pour aller ès dictes pescheries lever sesdiz travaulx et engins pour savoir se il y avoit aucun poisson prins (Doc. Poitou G., t.12, 1482, 537).