I. -

Empl. trans. "Traverser, franchir en volant" : [L'hirondelle] Quant l'iver vient la mer transvole (Best. lap. Rosarius S., c.1330, 12). [Autres ex. p.17, v.179, 197] Atant passa outre l'esprit en transvollant le lieu jusques au val (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 748). Et n'est poisson en la mer plus legier de luy, car souvent, en saillant, ilz transvollent et passent par dessus les navires. (...) Ces poissons sont proprement appellez "symonnes". (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 143). Et comme ung second Ycarus (...) avoye ja apresté mes esles de folle entreprinse pour transvoller non seulement cestuy grant fleuve, ains... (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 162).

Rem. Psaut. Ludolphe le Chartreux D., c.1495. In : P. Demarolle, 4e Colloque, Amsterdam, 1985, 6.

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[Dans un contexte métaph.] : Et qu'est ore voler de nuit , C'est de pechié fuïr deduit. Ceste nuit transvola Marie. Grain ne pecha toute sa vie. Tu la nuit de pechié transvoles Ne en ton cuer point ne l'acoles ! (Best. lap. Rosarius S., c.1330, 61). [Le roi Louis] Qui tant bastist d'esglises et monstiers, Dont son renom transvola maints cartiers... (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 177).

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Empl. abs. : Ebrieté semblablement, Defaillant de sens et raison, Plaine de toutes desraison, Furieuse comme une folle Par toutes regions transvolle, De tous maulx se veult entremectre, Sans en nulle chose fin mectre. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 119).

II. -

Transvoler qq. part. "Voler jusqu'à (au propre ou au fig.)" : De ce fait cy la rumeur transvola A Eurial (SAINT-GELAIS, Eurial. Lucr. R., c.1490, 92). Doncques le fol qui saigement Veult vivre (...) Transvollera lassus es cieulx Sur les estoilles concieux. (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 757).

III. -

Part. passé en empl. adj. "Envolé" : Et moult y a de jours loingtains, par heures taciturnes transvolees, qui sur mon doz ont fait corvee (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 140).