"Tousser" : ...[ma dame] Moult doucettement s'esvilla Et moult bassettement toussi Et dist : "Amis, estes vous cy ? Acolés moi seürement." Et je le fis couardement : Mais moult le me dist a bas ton. Pour ce l'acolai a taston, Car nulle goute n'i veoie ([MACH., Voir, 1364, 340]). ...et y ait du son dedens une toille, car sans toille le cheval toussiroit comme s'il eust mengié plume. ([Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 140]). Item, ayez boite ou autre vaissel ou il ait encens et du feu, et faictes que la fumee luy adresse au becq, et lors il [l'épervier] toussira et esternuera et hochera la teste et gectera la rume. ([Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 166]). Et pensez comment elle, qui est jeune et tendre et de doulce alaine, puisse endurer veil home qui toussira, crachera et se plaindra toute la nuit, poit et esternue : c'est mervoille qu'elle ne se tue ! ([Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 101]). Et commença a toussir, car elle sy eut bien voulu qu'il se fust esveillié. ([Percef. I, R., t.1, c.1450 [c.1340], 306]). ...il oÿt toussir une personne et bien luy fut advis qu'elle estoit ancienne au son. ([Percef. I, R., t.1, c.1450 [c.1340], 345]). Et ainsi pouons nous entendre de sternutacion et de sengloutir et de toussir et des semblables ([GORDON, Prat., c.1450-1500, V, 6]). ...et deffendoient, sur peine d'estre corporellement puni à la voulenté du prince, que nul, de quelque estat qu'il fust, ne parlast, toussist ou fist signe pour advantaiger ou advancer nul des champions, en faisant et fournissant la bataille de leurs armes. ([LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 300]). ...celle femme voyant le mal qu'il souffroit le voua a madame sainte Katherine, et sitost qu'elle l'eut voué commença a toussir et a s'en revenir ([Mir. ste Cath. Fierbois C., 1470-1483, 138]). |
Rem. T-L X, 469. GD VII, 780b : le passage cité de MART. D'AUV., Arrêts Am., est lu tousser ds l'éd. R., p.112. GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 294, v.21974. |
| | - | Inf. subst. : De son toussir est grant pité ([DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 228]). ...et vault en toute passion de la poitrine de cause froide et moiste, si comme en raucedine, asmat et en toussir ([GORDON, Prat., c.1450-1500, IV, 3]). |
