I. -

Adj.

A. -

[D'une pers.] "Qui agit par violence, par tyranie, qui torture" : Einsint s'am va par tout ovrant en tel maniere Et se met en saisine, mas elle est torturiere (Gir. Ross. H., c.1334, 143). Et quant elle approucha le royaulme de France, elle mesmes fist commencier la gherre et mettre les feuz au royaulme de Bourgoingne, qui fut mis en tele subjection que vous ne trouverez point que gaires depuis icelluy temps nulz Roys de Bourgoingne portast couronne, ne nom de Roy, et fut Dieu en l'ayde du sarrazin tenant mauvaise loy, pource qu'il estoit en ses fais droiturier et homme de justice, et confondit le crestien qu' il trouva faulx, tyran, torturier et homme vicieux (LA MARCHE, Mém., I, c.1470, 54).

B. -

[D'une chose] "Injuste déloyal" : ...il est fol cil qui cuide Estre enrichy et sans torturier stile. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 56).

Rem. Autre ex. ds MICHAULT, Compl. Ys. Bourbon F., p.1465, v.299 (Z. rom. Philol. 97, 1981, 594 ; R. Ling. rom. 46, 1982, 94). P. Ourliac, Et. d'hist. du Dr. médiév., 1979, 297.

II. -

Subst. "Celui qui agit par violence, tyran, bourreau" : ...comme torturier (DESCH., Oeuvres Q., t.5, c.1370-1407, 104). [Passage tronqué]