C.N.R.S.
 
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     TISANE     
FEW IX ptisana
TISANE, subst. fém.
[T-L : tisane ; GDC : tisane ; FEW IX, 503a-b : ptisana ; TLF : XVI, 264b : tisane]

A. -

"Décoction d'orge mondée dans laquelle on fait infuser diverses plantes" : Tizane doulce. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 263). ...et vault mieulx assez que tizenne (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 265). Qui puissance n'ont ou usage D'avoir vin en bonne manière, Doivent bouillir de l'eaue clère Et pou de vin aigre ajouxter Pour icelle mains redoubter, Ou composer de la ptisaine D'eaue et d'orge, qui est bien saine, Et en user, selon raison, Jouxte le temps et la saison. (LA HAYE, P. peste, 1426, 102). En fièvre pestillenciele Ou contre la boce actuele, Il la doit prendre [la bole d'Arménie] et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231). Celles [choses] qui ont raison ou nature de viande et de beuvraige et de medecine sont trois, c'est assavoir lait, vin et ptisaine (GORDON, Prat., c.1450-1500, IV, 5). L'en a fait, en l'espisserie de la bouche, une cave noefve à mettre et tenir la thysanne pour MS (Comptes Lille L., t.2, 1468, 308). Là veiz je ung flascon d'argent plein de tizanne. La tizanne fut si engellée dedans le flascon, que la force de la glace rompit ledit flascon (LA MARCHE, Mém., III, c.1470, 213). Ça, chevaliers, qui la tisaine Ne buvez pas a desjuner, Amenez celui a l'atourner En l'estat d'un si grant maistre. (Myst. Pass. Amb. R., c.1474-1500, 53). Et fut sa collère et challeur naturelle si grande qu'il ne beuvoit point de vin, mais, le matin, beuvoit ordinairement de la tizanne et mangeoit de la conserve de roses pour se refroischir. (COMM., II, 1489-1491, 129).

B. -

"Infusion de substances médicamenteuses (avec ou sans orge)" : Et dit Avicenne au second livre au chapitre de l'ortie : quant on le boit avec tisanne [la semence d'ortie], elle mondifie la poitrine, et quant on boult les fueilles de l'ortie en tisanne, elle laiche les gros humeurs qui sont en la poitrine, mais la semence est de plus grande vertu. (Rég. santé corps C., 1480, 117).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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