C.N.R.S.
 
Article complet 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     TIGE     
FEW XIII-1 tibia
TIGE, subst. fém.
[T-L : tige ; GDC : tige ; FEW XIII-1, 323a : tibia ; TLF : XVI, 230a : tige]

A. -

"Partie de la plante qui s'élève verticalement à partir de la racine, tige ou tronc" : [Représentation] ...le champ brodé de 44 arbreciaux à grans touffes de fueillaiges de brodeure, dont les tiges sont de grosses perles, à un pymart de broderie d'or nue sur chascune tige, et le tour dudit chaperon brodé à une roe d'une orbevoie à 14 chapiteaux, tout de perles grosses et menues, ès quelx chapiteaux a hommes sauvages de brodeure montez sur diverses bestes (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352-1360, 146). ...flourettes jones et vives Hors de busetes et de tives Apparoient de toutes pars (...) Cent mille par cent mille forges. (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 90). ...ouquel figuier, c'est assavoir en la tige qui est moult grosse et creuse, se caicha Nostre Dame et son cher enfant pour la doubte des gens du roy Herode qui queroient Nostre Seigneur pour occire. (Voy. Jérus., c.1395, 58). Tant vait le chevalier errant Par la ville, logis querant, Que devant le palais arrive Plus remplis d'eaue q'une tive (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 298). ...pour quoy entre vous n'alés vous derompre la grosse tige de l'arbre et faire tant que il soit estrepey et esrachié, et la racine dont puet venir et sourdre la seyve et liqueur soit toute amortie (CHR. PIZ., Déb. R. Rose H., 1401-1402, 146). Amours oblige Noz deux cuers en un, ainsi di ge Comme deux raims en une tige (CHART., L. Dames, 1416, 237). J'ay veu le mauvaiz eslevé comme ung hault cedre, et, quant je fuz passé, en moy retournant, je n'y vy plus branche, tige ne racine (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 47). S'un arbre actend trop longuement a porter fruit, faictes ung trou de traire en la tige jusques a la moelle ou plus et y boutés ung baston sec. (Hent. soutill. L., c.1466, 84).

 

-

"Ensemble de troncs (?)" : Il n'est region si lointaine Qui ait ville ne cité sayne, Onc on ne vit mort si cruelle. On quiert pour neant avoir tutelle De chault, froit ne de aer temperance, On aura pour neant esperance Aux haultes montaignes fecondes N'aux vallées basses et perfondes, En lieux moiens n'ysles marins, En plains champs, bors, tiges [et] puis, En carrieres në en marestz [Ou vers altéré ; l. en boscages, pins ? (éd.)]. (Cene dieux, c.1492, 132).

 

-

P. métaph. : Or dirons du fruit yssant de celle noble tige et arbre, c'est ses .II. nobles filz : le tres excellent prince, le roy Charles, .VIe. du nom, qui est à present, et Loys, duc d'Orliens, son frere. (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 161). Chascun scet bien que la loy nous oblige A soubstenir les drois de Saincte Eglise, Qu'est nostre souche et nostre droicte tige, Nostre reffuge. (LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 127). L'abolisseur de mes ditz et meffaitz Et le support de mes ditz et mes faitz, Le lis fleury seur la noble couronne De la Bazoche, qui tous nobles couronne, La franche tige, où verte fleur yssoit Et où la rose ouverte fleurissoit... (LA VIGNE, Compl. roy Bazoche M.R., 1501, 403).

B. -

P. anal. "Partie allongée de qqc."

 

Rem. Clos galées Rouen, éd. Bréard, 65, 1382-1384 (...barreaulx de fer pour faire tiges à ancres de galées) ; TLF.

C. -

Au fig.

 

1.

"Origine, source" : Et ce me fait encor moins resjoÿ Que je sçay bien qu'elle, qui est la tige De loyauté, a cuer taint et broÿ Pour mon demour (CHR. PIZ., Cent ball. amant dame C., c.1409-1410, 86).

 

2.

"Personne appartenant à une lignée" : (La premiere pucelle parlant au roy ainsi qu'il passoit.) O noble roy, o tige imperïalle, O fleur des fleurs de l'amour lilïalle, O dïademe d'excellente victoire ! (LA VIGNE, V.N., p.1495, 170).

 

Rem. T-L X, 302-303. Masc. (s'agissant d'un homme) : Et pour ce monstrer je presupose choses notoires que tu ne peux ou doys nyer, c'est assavoir la geneologie dudit roy Philippe et des roys qui sont descendus, laquelle je desclaireray a prendre le vray tige ou stipite, c'est assavoir le roy saint Louys, qui fut vrai roy de France, ne oncques homme de ton pays ne le nya. (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 155). [Autres ex. p.156, 167, 168]
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

Fermer la fenêtre