C.N.R.S.
 
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     TIFER     
FEW XVII *tipfôn
TIFER, verbe
[T-L : tifer ; GD : tifer ; FEW XVII, 332a : *tipfôn]

I. -

Empl. intrans. ou pronom. "S'attifer" : Et aucuneffoiz que le mari et sa femme sont en leur chambre et ont joué et parlé ensemble toute une nuit et demy jour, devers le matin sont en toutes joies et liesses, et le mary la lesse en la chambre ou elle se tiffe et appareille joieusement en faisant bonne chiere (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 49). ...par Salmacis nous est signifiée femme qui toute son entente met à soy tiffer, farder, pigner, guygnier (Ovide mor. B., 1466-1467, 146). Qui lors l'eust veu gaiement se resjouïr, Mignonnement s'apprester com joly, Com jeune amant beau, visaige poly, C'estoit plaisir de le veoir preparer, Tiffer, pigner et tout exprés parer Com pour aller en tresjoly arroy Devers ung prince ou pour veoir ung grant roy (Chasse am. W., a.1509, 91).

 

Rem. Therence en franç. (éd. 1500-1503, f° 168v° [BnF/Gallica], a s'abiller, a se tiffer) ; GD VII, 715b-c.

II. -

Part. passé en empl. adj. Bien tifé. "Bien mis" : Il advise que la dame demoure soullete en son banc, qui dit ses heures et est bien tiffee proprement a son pouoir et se contient doulcement come ung ymage. (Quinze joies mar. R., c.1390-1410, 44). Et par dessus ont belles béatilles Couvertes d'or et de perles subtilles ; C'est ung trésor qu'elles sont bien tiffées Et oultre plus font si bien des fafées Par doulx maintien et regars basilicques Qu'on ne sçaurait mieulx paindre droictes fées, A contempler leirs faces angelicques. (MAXIMIEN, Avocat dames Paris M.R., c.1485-1490, 10).
 

DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 Robert Martin

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