A. -

"Propriété de ce qui est tendre, mou (matière, chair...)" : Fruit suis d'yver qui a meins de tendresse Que fruit d'esté (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 131). Donc les signes de lepre le plus apparessent en la face que en aultre partie du corps pour la disposicion du lieu qui n'est pas telle que les aultres parties si comme concavité, rarice [?], subtillité et tendresse. (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 21).

B. -

Au fig.

1.

"Âge tendre"

Rem. Doc. 1319 ds GD VII, 676a.

2.

[Comme défaut] "Mollesse"

-

[Personnification] : Et de Lenteté vient Tenresche Qui coeur et corps a homme blesce. Tenreté dist : ... (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 134). Mais quant Tendresce est chamberleine Au frere, au moigne, ou a nonneine, Cel ordre vait trop a rebours (GOWER, Miroir homme M., c.1376-1379, 64).

3.

[Comme qualité] "Sensibilité à qqc." : ...lequel gouverneur de la voluntee de Dieu (...) est novellement trespassé de ceste vie, a tresgrande poisance de moun cuer et arrerissement de ma gouvernaille a present, car il avoit tresgrant tendresse de mes honneur et estat. (Lettres agn. L., 1402, 312).

-

"Marque de cette sensibilité" : Et, tresreverent pere en Dieu, je vous requir (...) que vous please estre aidant, tendre et bien vuillant a les busoignes que moy touchent en Engleterre maintenant en m'absence, vous esmerciant du grande amistee, bien veullance et tendresce que vous m'avéz fait et moustré puis mon departir hors d'Engleterre (Lettres agn. L., 1394-1395, 324).