A. -

"Unité monétaire valant le vingtième de la livre" : ...comme nostre escuier, Guion de Velort ait fondé ou entencion de fonder une chapellenie, pour le salu de s'ame et de ses bienfaiteurs à Saint-Pierre du Bochet, en la chastellenie de Lodun, ou dyocese de Poytiers, et de la douer de vint sextiers de froment assis sus terres et prés en la parroisse de Saint-Pierre devant dit, prisiez les vint sextiers à assise de païs cent soulz ou environ de annuel et perpetuel rente (Doc. Poitou G., t.1, 1330, 353). Voz draps sont et bons et honnestes (...), Les miens ne valent pas d'argent Nulz trois solz. (Mir. st Alexis, 1382, 320). ...icelles [tasses d'argent] depeça en plusieurs pieces, et en vendi l'once X sous, à plusieurs merciers portans tabletes parmi la ville de Paris. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 97). ...lesqueles choses ainsi prinses il vendirent, le lendemain, XIJ s., et de ce ot, il qui parle, à sa part, trois soulx. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 367). Et lors prist le chevalier la parole et dist : Gieffroy, entens a moy. Je t'ay bien essayé. Et quant de tes dix sols, je les te quicte. Et quant de tes dix sols, je les te quicte. Et saiches que ce que j'en ay fait, ce n'a esté que pour le prouffit de ton pere et de son ame. (ARRAS, c.1392-1393, 300). Puis print la bourse ou les XXX. pieces d'argent estoient, qui valoient X. solz, et la pent a son col. (ARRAS, c.1392-1393, 297). ...et consent que ladicte somme de C solz soit baillée aux procureurs desdiz religieus (BAYE, I, 1400-1410, 121). ...celle dont nous disons achete en gros et vent en detail pour .IIII. solz de denrees, se besoings est (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 184). ...pour les tissuz et tirans desdiz heures et l'estuy dudit gobellet, vint solz parisis (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1419, 67). Ce trompeur la est bien becjaune Quant, pour vingt et quatre solz l'aulne, A prins drap qui n'en vault pas vingt. (Path. D., c.1456-1469, 80). Ma dame, de l'un, avec IIJ solz, je en ay eu deux paires de fins draps linges (LA SALE, J.S., 1456, 57). Et à ceste cause ne vint point de bois à Paris par la riviere et fut bien chier, comme de sept à huit solz par le moulle ; mais, pour secourir le povre peuple, les gens des villages amenerent en ladicte ville à chevaulx et charrois grant quantité de bois vert. (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 105). Item, (...) ;[laisse] a maistre Jehan le Cornu, Qui est en gaige detenu Pour ung escot sept solz montant (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 16). Predist aussi les tribullacions qui furent en France, à l'occasion de la debillitacion desdites monnoyes, car les XXX solz n'en valoient que dix de forte monnoye, et le peuple ne povoit païer ses debtes et la merchandise ne valoit riens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 125 r°). Tout s'achetoit a solz, escuz et livres Qu'on leur faisoit au devant apporter Sans en ce cas personne molester (LA VIGNE, V.N., p.1495, 148).

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Sou parisis. "Sou fabriqué à Paris" : ...[il] print ledit frain et le apporta audit Geffroy, lequel il lui vendi la somme de dix sols parisis (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 9). Il sera dit que les frepiers ne pourront ouvrer de draps neufs au-dessus de douze sols parisis l'aulne (FAUQ., III, 1431-1435, 9). ...vint et arriva à Paris le seigneur de Rupembré, qui venoit de ladicte ville de Beauvais, et apporta lettres des capitaines de ladicte ville adreçans au seigneur de Gaucourt, lieutenant du roy, aux prevost des marchans et eschevins de ladicte ville de Paris, par lesquelles leur estoit fait savoir que le duc de Bourgongne et ceulx de son ost estoient en telle orphanie de vivres que ung pain de deux deniers à Beauvais valoit audit ost III sols parisis, et que icellui Bourguignon avoit intencion de jouer au desespoir et avoir ladicte ville pour y perdre la pluspart de tous ses gens. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 275).

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Sou tournois. "Sou frappé à Tours" : Guillaume Roussel, marchant et bourgois d'Aucerre, confesse devoir et gaige à Jehan de Grant Rue, marchant et bourgois de Paris, ou au porteur, etc. la somme de quatre cens et quarante huit livres tournois franc d'or du coing du Roy nostre sire pour XX sols tournois, pour vente, bail et delivrance de fer d'Espaigne bon leal et marchant (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 487). Et se ilz cueuvrent leurs maisons d'essende au dessus de la parne, ilz en doivent cinq soulz tournois (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 28).

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Rendre un sou pour la livre. "Proposer un marché de dupes" : Quant ilz ont ouvré cruelment, Soit par mehaing ou par rapines, Il se font par droites gehines (...) A ceulx qu'ilz robent et mehaignent Pardonner lors iniquitez Et cuident qu'ilz en soient quittez S'il rendent .I. soult pour la livre. (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 97).

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Faire de la livre sou. "Perdre son argent, payer trop cher, se faire voler" : Et des taverniers que diray ? Je ne sçay que je en feray. Je y tenroye bien mon lieu, Car j'aime bon vin et bon feu ; Et une chose si m'en tient, Car qui loialment se maintient Sans tricheries et sans tolst, Il feroit de la livre solzt. De trestous mestiers, c'est le pire, Qui la verité en voeult dire (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 47).

B. -

"Pièce de monnaie prise comme unité de poids" : Item a goute, R. l'oint de jars et l'oint de caut ["chat"] meleis, et vierge chire a pois de III sois, et atant que poreis aponghijr de cresson a une main (Méd. nam. H., c.1400-1500, 194).

C. -

"Solde"

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Estre à sou de qqn : ...lyqueis dus de Juley estoit à soulz et az wages do noble roy Eduwart (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 78).