C.N.R.S.
 
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FEW XI sic
SI, adv.
[T-L : si ; GD : si ; AND : si1 ; FEW XI, 572b : sic ; TLF : XV, 457b : si2 ; TLF : XV, 460a : si3]

I. -

[Adv. d'intensité ou adv. comparatif]

A. -

[Adv. d'intensité marquant le haut degré]

 

1.

[Portant sur un adj., un adv., un verbe]

 

-

[Portant sur un adj.] : Je puis bien dire qu'onques mais Si precieux mès ne mengeay. (Mir. enf. diable, c.1339, 37). O vierge plaine de doulceur, Je vous aour, c'est bien droiture, Quant de si belle creature Avez huy daignié ventriére estre (Mir. abbeesse, 1340, 99).

 

.

[Portant sur un adj. miodifié par un adv.] : ...onques, a droit jugier, Nul si trés bel veü n'avoie (MACH., D. verg., a.1340, 14).

 

.

[Portant sur un subst. formé sur un adj.] : Qui a si vilain fait pensé, Com de murtre faire apensé, D'un si preudomme ? (Mir. ev. arced., c.1341, 113).

 

-

[Portant sur un adv.] : Et encor dit la debonnaire Que ce seroit trop grans pechiez, S'uns amis si bien entechiez Com cils est morroit par deffaut De la joie qui si tost faut (MACH., D. verg., a.1340, 44). ...que j'ai griefment pechié, Quant j'ay dormy si longuement ! (Mir. ev. arced., c.1341, 112). ...oncques cité materiele ne fut si crueusement destruicte par ennemis (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Mon segnieurs avés mys a mort, Trop vous a le dyable tenus, Que celuy que delyvre trestous Avés jugez a mort si villeynemant. (Pass. Autun Roman F., c.1400-1500, 212). Le pape, voyant si soubdainement venir ce jeune roy avecques ceste bonne fortune, consent que... (COMM., III, 1495-1498, 75).

 

-

[Portant sur un verbe] "À tel point" : Seigneurs, veistes vous deux hommes Onques mais si d'un semblant estre ? (Mir. Amis, c.1365, 9).

 

2.

[La conséquence de l'intensité est marquée par une sub. en que] Si ... que

 

-

[Portant sur un adj.] : Et plus l'aim qu'autrui ne mon bien, Nom pas d'amour veinne et legiere, Mais si entiere, Que mieus ameroie estre en biere Qu'a parsonniere Fust, n'en moy pensée doubliere. (MACH., R. Fort., c.1341, 20). Douce Pensee est une chose Qui est en cuer d'amant enclose, Engendree par Souvenir - D'ailleurs ne puet elle venir - Si douce et si melodieuse, Si plaisant et si amoureuse, Qu'il est po de choses plus sades A cuers qui d'amours sont malades. (MACH., C. ami, 1357, 76).

 

-

[Portant sur un adv.] : ...laditte granche estoit et avoit esté si mal couverte et si longuement que par le deffaut d'ycelle couverture le vent se estoit boutez dedens laditte grange (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1330, 25). Mais si trés aviseement Le faisoit et si soutieument Que je ne pos onques le voir De la mansonge concevoir. (MACH., R. Fort., c.1341, 153). Mais si secretement feyrent leur fait que le pays de Perse fu par eulz conquis ainçois que ycelluy roy de Azye eust nouvelle de son messagier. (FILLASTRE, Traité Conseil H., c.1472-1473, 180).

 

.

Si bien que : ...et puis il lava l'uis de sa maison si bien que vermeil ne blanc n'y parut point (Bérinus, I, c.1350-1370, 415). De vostre siége est l'appareil La jus tout fait, dame des cieulx, Si bien que ne le savons mieulx Faire pour vray. (Mir. emp. Julien, 1351, 194). Mon filz, Dieu vous veille donner Desormais, en faitz et en ditz, Grace de vous y gouverner Si bien que gaignez paradis ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 364).

 

-

[Portant sur un verbe] "À tel point ... que, tellement ... que" : Et s'efforçoit si de chanter Que par dessus tout le chanter Des autres oisillons l'oï (MACH., D. verg., a.1340, 14). Et quant Desirs si les a pris Qu'il sont de la chaleur espris, Souvent leur fait coleur muer, Taindre, palir et souspirer. (MACH., D. verg., a.1340, 31). Car j'en perdi si la veüe Que je ne sceus qu'elle devint. (MACH., R. Fort., c.1341, 107). Un tresgrant bien faire cuidez, Mais si de force vous ["vous vous"] vuidez Que ja vous n'en venrez a chief. (Mir. st Guill., c.1347, 39). Mais si le troublent et empeschent Que veoir ne peut verité. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 253). Il avoit là, de la galée Monstry, VJxx.. hommes armez, Mais si estoient entamez, Si bleciez et si mal traitiés Qu'il n'en y ot pas XX.. haitiés. (MACH., P. Alex., p.1369, 157).

B. -

[Adv. comparatif]

 

1.

"Ainsi, de cette façon, de la même façon" : ...et lesquelz trois quartiers de terre en masure ledit Simon doit et sera tenus cultiver et labourer bien et souffisaument, chascun an, sy et par telle maniere que nous et noz successeurs en nostre ditte eglise y puissions prendre, lever et percevoir, chascun an a tous jours, les diz six deniers de fons de terre, vint sols de rente, coustumes et corvees aus termes et par la maniere que dessus est dit. (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1390, 628). Devines, rybaut Jhesus, Le quel de nous si t'a ferus. (Pass. Autun Roman F., c.1400-1500, 198).

 

-

[En partic., avec un verbe "vicaire"] : Or me dy, se Dieu te sequeure : Se fera il ? (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 33). Toutesfoiz moderéement gouvernoit ceste grand auctorité, car, comme ay dit, il estoit des plus saiges de son temps ; mais le filz cuydoit que cela luy fust deü par raison et se faisoit craindre moyennant ceste garde ; et faisoit des violances de nuyt et des bateries ; et s'aidoit lourdement de leurs deniers communs. Si avoit faict le père, mais si saigement qu'ilz en estoient presque contents. (COMM., III, 1495-1498, 43).

 

-

Si ... que

 

.

"Ainsi, de telle manière ... que" : Et si sera tenu, promist et gaiga le dit Jehan a garder et faire garder a ses propres cous, perilz et despens, la dite ferme durant, toute la justice des diz religieus si et en telle fourme et maniere que il y est presentement tenus (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1366, 323).

 

.

"Ainsi, de telle manière ..., en sorte que" : Ly vregierz qu'on doit moult cierir, Ens ouquel Proeche est trouvee Et tres seürement plantee, Est Honnours, qui sy le nourist Que boins fruis de saison en yst. (Dit prunier B., c.1330-1350, 41).

 

-

Si ... comme / que. "Aussi, autant ... que" : Mais pour Dieu ne me mentez mie : Vous a fait si grant courtoisie La mére Dieu conme vous dites ? (Mir. abbeesse, 1340, 97). Qui a si vilain fait pensé, Com de murtre faire apensé, D'un si preudomme ? (Mir. ev. arced., c.1341, 113). Certes, je ne fu onques mais Si troublez conme j'ay esté Pour toy, biau filz (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 241). Elles ne sont mais si deffaittes Conme ilz estoient maintenant (Mir. Amis, c.1365, 61). ...et pour ce que les dittes rentes vendues par yceuls mariez aus dis religieux en faisant la vente dessus ditte n'estoient pas si bonnes ne si souffisaument et deuement assises comme les dis Pierre et sa femme l'avoient promis et enconvenancié... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1366, 319). On dist, et voirs est, que il n'est chose si certaine que la mort, et chose si pou certaine que l'eure de la mort. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 185). Or faulse desloialle telle, telle et telle que vous estes, je vous ay si tresloialment servie longuement que onques homme puist servir et complaire a femme, et maintenant pour un ribaut moynne dont vous estes acointie si faulsement et deloialment vous estes deshonoree et m'avez abandonné (LA SALE, J.S., 1456, 296).

 

2.

Loc. conj.

 

a)

Si comme / Si que

 

-

Si comme. "Ainsi que" : Et se aucuns s'oppose au contraire, donné jour competent aus diz escuier et curé a Paris pardevant nous contre les diz religieus pour aler avant en l'opposicion, si comme reson donra (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1331, 34). ...sus touz les droiz et appartenances d'icelle, si comme tout se comporte et estent de toutes pars (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1333, 53). Mais elle tantost s'abaissa Vers moy et pas ne m'i laissa, Einsois volt que je me dressasse Et qu'en alant a li parlasse. Si que je me levay tous drois Et la merciay, ce fu drois, Nom pas einsi com je devoie, Mais si com faire le savoie. (MACH., R. Fort., c.1341, 141). ...si comme dit Seneque : Loer povreté est plus legiere chose que la endurer et porter. (ORESME, E.A.C., c.1370, 529). Et donques, se aucune chose est que est portee et meue sus toutes - si comme est le feu lequel est meu en haut en le aer meisme qui repose - il s'ensuit que ce feu est meu au plus haut, aussi comme la terre est meue au plus bas. (ORESME, C.M., c.1377, 692). Sire, et quant je appercevoie ces choses, je ne retournoie pas a Dieu ne ne me rappaisoie a lui si comme je deusse. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 31). Mais il convendra que celle dicte bonne chiere soit ordonnee et menee par tel sens et si rassissement que nul ne puist apercevoir que faintement le face, car se une foiz estoit trop grande et autre foiz a yeulx felons - si comme le cuer que on voit bien que le ris en yst a force -, tout seroit honny. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 63).

 

-

Si que. "Ainsi que" : ...lesquiex religieus begninement envoyerent pardevers nous en requerant le dit arrest oster et eus lessier paisiblement joïr es libertez et franchises que les bons roys de France ça en arieres, dont Dex ait les ames, leur avoient par devotion et a cause et par leurs lettres donné, franchi et amorti, si qu'il apparut par certainnes lettres qu'il nous monstrerent, esquiex avoit contenu les clauses qui ensuivent en ceste maniere : ... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1333, 56). Je ne me sçaroye souler, Toy adourer, Ne gracïer si que devoye (Pass. Auv., 1477, 131).

 

.

"De même que" : Mais si que les fleurs sont brulées Par geler ou qu' elles matissent, Ainsis les femmes se fletrissent Par vieillesse ou par accident D'avoir porté un seul enfent (DESCH., M.M., c.1385-1403, 191).

 

b)

Si que. "De telle manière que, en sorte que" : ...pour quoi nous condempnons ledit Jehan et le dit curé par son temporel a reffaire et rappareillier a leurs cous la grange dont contens est, et a ycelle remettre en estat si que les diz religieus y puissent mettre leurs dismes souffisamment (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1331, 28). Dame, par vo sainte doulçour Vueillez moy garder de ses laz, Si que je n'enchiée ou solaz De luxure, dont il me tente. (Mir. enf. diable, c.1339, 7). Car tant fui en mon mal pensis Que je fui en doleur transis, Si que je ne sos ou j'estoie, Ne bien ne mal je ne sentoie. (MACH., D. verg., a.1340, 18). Mais elle tantost s'abaissa Vers moy et pas ne m'i laissa, Einsois volt que je me dressasse Et qu'en alant a li parlasse. Si que je me levay tous drois Et la merciay, ce fu drois, Nom pas einsi com je devoie, Mais si com faire le savoie. (MACH., R. Fort., c.1341, 141). Einsois la teste li fendi, Si que la cervelle espandi. (MACH., P. Alex., p.1369, 270). ...et, pour ce, à ce propos treuve l'en en maintes escriptures que anciennement aux enfans des roys et princes, comme autrefois ay parlé sur ceste matiere, estoient quis sages maistres philosophes, lesquelz en avoient l'administracion et gouvernement jusques ad ce que ilz fussent parcreus et enforcis si que ilz fussent ydoines à soustenir le fais des armes (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 18). ...et prestement le fit desclouer et oster de tout poinct, si que le visaige luy demeura tout descouvert (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 131). Comme pour ung excés de fievres, Atropos l'avoit de sa fleche mortelle au cueur actaint, si que en l'eage de vingt ans l'avoit frustré de ses haultes et nobles emprises (ANTITUS, Poés. P., c.1500, 70).

 

3.

[Dans le temps]

 

a)

Si comme. "Alors que" : Mais si com nous nous esbatiens Des fais d'amours et debatiens, Un chevalier vint devant nous (MACH., F. am., c.1361, 240). ...environ IIJ sepmaines avant la feste de Nostre-Dame my-aoust derrenierement passée, il pour lors estant en la ville de Poitiers, et servant ledit mons. l'evesque, qui semblablement y estoit, si comme il qui parle venoit de la boucherie d'icelle ville, pour querre de la char pour l'ostel dudit mons. l'evesque, sur heure de matin, entra en l'ostel d'un charpentier de Paris... (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 549).

 

-

"Dès lors que" : Et si comme l'en est entré ou second huis d'icelle maison, peult l'en veoir ladicte fonteine Saincte Marie. (Voy. Jérus., c.1395, 57).

 

b)

Si que. "Dès lors que" : Soient tous maistres de gouverner leurs voilles, tirer cordes à point et lascher, ancrer et desancrer, si que le besoing est (BUEIL, II, 1461-1466, 56).

 

c)

Si tost que / si tost comme. "Aussitôt que, dès que" : Mais si tost qu'elle fu assise, Li lions qui moult l'aimme et prise Sus ses quatre piés se coucha (MACH., D. Lyon, 1342, 223). Mais si tost com j'y fu venu, Il me fu si bien avenu Que la nacelle vers moy vint (MACH., D. Lyon, 1342, 234). ...tantes fois et si tost que mestier en sera (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1345, 142). ...que ycelles trente livres paris. de rente, si tost comme transportees leur seront par nostre dit conseillier ou sa dite femme ou leurs enfans ou executeurs ou de l'un de eulz, il puissent tenir et tiegnent paisiblement et perpetuelment a touz jours comme admorties (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1346, 149). Depuis que parti de Hongrie Un tout seul jour n'a sejourné, Mais si tost qu'il est adjourné Chevauche fort, sachez de voir, Tant a grant desir de veoir Vous, sire, et elle. (Mir. Berthe, c.1373, 201). Si tost comme ilz seront mis oultre, vous partirez (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 201).

 

d)

Si longuement comme. "Aussi longtemps que" : ...de rendre et paier chascun an audit prieur et a ses successeurs dudit prieuré, tant et si longuement conme yceuls mariés et chascun de euz aront ou corps la vie humaine seulement... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1352, 199).

II. -

[Adv. d'assertion]

A. -

[Adv. de l'enchaînement discursif ; prend appui sur le ou les énoncés précédents, donnés pour vrais, pour asserter par enchaînement la proposition qui le comporte ; très fréquent ; la fréquence est cependant en baisse dans la seconde moitié du XVe s., au profit de et]

 

1.

"De même, ainsi, aussi"

 

a)

[Dans l'enchaînement narratif, argumentatif, injonctif ou intentionnel]

 

-

[Enchaînement narratif] : La dame en laissa convenir Qui estoit honnourable et sage ; Se lui dist par moult bel langage : Jehan, vous soiez bien venus ! (Dit prunier B., c.1330-1350, 50). Ces damoiselles devant mi Viennent et m'ameinnent l'ami, Et aussi tuit cil damoisel Qui sont juene, gent et isnel. Si me viennent trestuit prier Que la joie vueille ottrier A l'ami (MACH., D. verg., a.1340, 48). Et cil oisel, Pour la douceur dou joli temps nouvel, Si liement et de si grant revel Chantoient tuit que j'alay a l'appel De leur dous chant. Si en choisi en l'air un voletant Qui dessus tous s'en aloit glatissant (MACH., J. R. Beh., c.1340, 58). Et quant elle ot son chant finé, Vers moy a son chief encliné En riant doucement, com celle Que je tieng pour vierge et pucelle ; Si mist sa main dessus mon chief Et me demanda derechief : ... (MACH., R. Fort., c.1341, 73). Ainsi demoura la dame, fille de Haynnau, duchesse de Guerles, et au jour que elle espousa le duc de Guerles, filz au duc de Jullers, ilz estoient entre eulx deux aucques d'ung eaige, pour quoy le mariaige estoit plus bel. Si se tint le joenne duc de Guerles en son pays, et com plus croissoit en eage et plus amoit les armes, les joustes, les tournois, les reviaulx et les esbatemens, et ot tousjours le cuer plus anglois que franchois (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 156). ...et trouverent le conte de Saint Pol et son filz qui faisoient l'avant garde. Si se bouterent entre ceulx de grant voulenté et les rompirent, et tantost les desconfirent (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 165).

 

-

[Enchaînement argumentatif] : Vault autant une priere faicte pour les mors a celuy qui la fait, comme pour soy ? Response : Quant a avoir la gloire de paradis elle vault autant ou souvent plus, de tant que elle est faicte de plus grande charité ; quant a la penitence que la personne doit pour les pechiez, elle ne vault pas tant a la diminucion. Si n'est pas tout gaing que de soy obligier a autruy par les benefices tenir, ou recevoir autruy argent (GERS., Déf., 1400, 236).

 

-

[Enchaînement injonctif ou intentionnel] : Si que, biau sire, alez devers Amours, Si li faites vos plains et vos clamours (MACH., J. R. Beh., c.1340, 77). Despoillez vostre chape cy, Si entrez ens. (Mir. ev. arced., c.1341, 111). Faites tost, levez sus, levez, Si vous en venez au mostier. (Mir. ev. arced., c.1341, 114). Sa chappe lui ostons bonne erre ; Si sera en ce coffre mis (Mir. ev. arced., c.1341, 117). Cosin seint Joham, si vous reconfortés. (Pass. Autun Roman F., c.1400-1500, 209). Je vous viens icy declairer Une tresjoyeuse adventure, Pour nostre couvent decorer, Que Dieu maintenant nous procure : C'est d'une bonne creature, Amyable et devocïeuse Qui veult dedens ceste closture Mener vie religïeuse. Sa personne est moult fructueuse, Humble, debonnaire, pudique Et a servir Dieu sumptueuse : C'est Martin, le bon catholique. Si vous supplie qu'on s'aplique D'oppiner sur ceste matiere Et s'il aura quelque pratique De tenir ordre reguliere. (LA VIGNE, S.M., 1496, 361). Homme plain d'umble affection, De grant sanctifficacion, Bien doibs louer vostre bonté Quant de ma tribulacion J'ay heu letifficacion Et en joye m'avez bouté. Si prie la Divinité Et la treshaulte Trinité, Pour toute satisfacion, Qu'elle vous doinct joye et santé (LA VIGNE, S.M., 1496, 392).

 

b)

[En alliance avec et] Et si : Pour ce te di en bonne foy, Car il me sert, croit, aimme et crient Et fait tout ce qu'a gré me vient A son pooir de cuer loial, Honneur quiert et si fuit tout mal. (MACH., D. verg., a.1340, 28). Car Grace, ma trés chiere amie, Va a Dangier, et se li prie Qu'il ne soit pas si dongereus Au fin amant qui est honteus, Et qu'atant se vueille souffrir De lui ramposner et laidir, Et que plus ne li soit contraires, Car il est dous et debonnaires, Et s'a servi moult humblement Et enduré pacienment (MACH., D. verg., a.1340, 44). Et ainsi de trois parties elle fu royne, car elle fu fille de roy et espouse a roy, et si enfanta e fu mére a roy. (Mir. ev. arced., c.1341, 104). Je vous diray l'entencion Qui m'a meu de point en point, Et si ne vous mentiray point. (Mir. ev. N.D., c.1348, 66). S'en avez un dueil recouvré Qui vous venra procheinnement, Et se vous durra longuement, Voire, se ne vous repentez. (MACH., J. R. Nav., 1349, 267). ...car ceulx d'Angleterre luy estoient plus prochains que les François, et si avoit à eulx plus d'affection. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 173). Ung preudomme fut qui a son filz demanda une foys quans amis il avoit. Le jouvencel respondit que plus de L, voire plus de cent, car il cuidoit comme inexpert, que tous ceulz feussent trop bien ses amis qui luy monstroyent beau semblant de chere, de parole ou de bras. «C'est grant merveille, dist le pere, car en tout mon aage, et si est si grant, je n'en ay peu acquerir que ung demi». (GERS., Concept., 1401, 415). Il ne cessera Meshuy de me persecuter ? Et si ne me veult escouter ? (Fr. arch. B., c.1468-1480, 39). Toutesfoiz il estoit myeulx seant qu'il s'en fust teü, mais jamais n'avoit eu credit en choses d'Estat, et ne s'y congnoissoit, et si estoit homme legier en parolles, mais bien affectionné à son maistre. (COMM., III, 1495-1498, 46).

 

2.

En partic.

 

a)

[Ouvrant la principale après un synt. antéposé, surtout une sub.] : ...et requist a nostre dit devancier que, conme la coustume de court laye, notoirement gardee et aprouvee especiaulment en la ville et viconté de Paris, soit telle que quiconques a jou[r] assigné a jurer et dire ses verités sus aucuns articles, soit demandeur ou deffendeur, et il deffaut a la dite journee, et la partie adverse prent et empetre deffaut devant le juge ou l'assingnacion est prise, le deffaillant pert la cause, le comparant la gaingnie, si requeroit le dit procureur que... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1332, 51). Veu le procés fait entre le procureur de madame la royne Jehanne de Bourg[o]gne, ou temps que elle vivoit, et reprins par le procureur du roy aprés la mort d'icelle, d'une part, et les religieus abbé et convent de Saint Magloire d'autre part, nous disons que le[s]diz religieus ont mielz et plus souffisaument prouvee leur enten[c]ion que n'a le procureur du roy la sienne, si comdempnons le procureur du roy a... (Chartes Abb. St-Magl. T.F., t.3, 1334, 66). Et comment que li fers tranchans En soit devers les fins amans, Si n'est mie le cop mortel (MACH., D. verg., a.1340, 31). Et quant je sui si tres bien fortunez Que puis acquerre Gloire en la fin et bon memoire en terre, Si ne vous doy autre merci requerre Fors tant qu'Amours mon cuer mais ne desserre, Qu'est enserrez En vo prison où il n'a clef ne serre (MACH., Compl., 1340-1377, 261). Ce conte tint ces chastiaulx ung temps et, quant il vy que on ne luy rendoit point son argent que sus il avoit presté, si s'en merancolia et envoya sommer souffisaument le duc Regnault de Guerles. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 157). Quant le duc de Brabant entendy che, si demanda conseil quel chose en estoit bon à faire. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 162). Mais la terre qui fait tres petit circuite si l'a tantost fait par mouvement journal (ORESME, C.M., c.1377, 534).

 

-

[Dans une relation hypothétique] "Alors" : Et sachiez, sire, que s'il estoit ainsi que vous peüssiez avoir toute ceste terre sanz debat et sanz plait, si ne vous loueroie je mie a prendre le regne de Blandie, car je sui certains que, se vous en estiés roy, il vous convendroit mourir villainement. (Bérinus, I, c.1350-1370, 160). ...si vous avez riens à parler à nous, si le nous dictes. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 209). Tu dois scavoir, La grace Dieu est nompareille, Se l'ame du larron avoir A voulu [ici c'est le cas], si ne t'en merveille, Toujours est prest de recevoir Qui a bien faire s'appareille, Mais qu'il face bien son devoir Et a le servir se traveille. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 114). ...car supposé que le roy n'y eust eu droit, ce que si, se ["alors, même dans ce cas"] y a il droit par le moyen des dictes cession et transport faitz au roy par le roy d'Engleterre (JUV. URS., T. crest., c.1446, 99). PATHELIN. (...) Se vous n'avez Du drap pour nous deux largement, Si me desmentez hardiement. (Path. D., c.1456-1469, 54).

 

b)

[Avec la mise en relief d'une donnée] ...si est. "C'est" : ...la raison si est car, selon saint Augustin, en mariage corporel sont troys biens qui plus parfaitement doivent estre en mariage espirituel de l'ame a Dieu (Mir. femme roy Port., c.1342, 149). La raison si est : on pourroit tant de choses améres mesler au miel que on li osteroit sa doulceur (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 206). Et ainsi nous avons deux choses : la premiere si est que bonnes nouvelles esleescent le cuer... (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 206). Vostre vouloir si est le mien, Vous le savez. (Mir. enf. ress., 1353, 60). Si est bien droiz que je te serve (Mir. enf. ress., 1353, 75). ...et la raison de monsr. saint Augustin si est car les femmes ne sont pas capables de dignités, comme en la loy l'office de prebstre venoit par succession et en iceluy jamais femme ne succedoit (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 165). Je qui suis Prudence nommee, l'une des compaignes de Paix, envoiee de par elle par l'ordonnance et permission divine par devers vous, Saincte Esglise, France et Angleterre, ad fin de vous aucunement avertir, et vous mettre ou chemin de faire venir Paix en ce royaulme de France, et qui ay office de souvenir des choses passees, considerer les presentes et prouveoir aux advenir, ay prins le theume dessusdit, lequel contient trois poins. Le premier si est vigilate : veillés fort, et soiés diligens, et mettes peinne a parvenir a la consummacion de la chose pour laquelle vous estes assemblees. Le second... (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 235). Et pour venir a la maniere je puis considerer que le fait de ce royaume est fondé en quatre choses : la premiere, au regard des esglises et personnes ecclesiastiques et de leurs terres et seignouries, privileges, libertés et franchises ; la deuxiesme si est le fait de la justice que le roy dit a tous ses subgetz et le peuple de ce royaume ; la IIIe si est du fait de sa guerre que il a a maintenir ; le IIIIe, le fait des finances et la distribucion d icelles. (JUV. URS., Nescio, 1445, 483). Quant aux doubtes, il y en a tant que à paine seroit-il possible de les racompter au long ; mais, entre les autres, il y en a trois principaulx et plus à craindre. Le premier si est qu'on doit tousjours doubter la mutacion du voulloir et de l'afection du prince. Car... (BUEIL, I, 1461-1466, 47).

 

c)

[Avec l'idée que le dire, assertif ou injonctif, s'impose comme une conséquence de ce qui précède] "Et ainsi, et en conséquence" : Et cestui toudis a esté Secrez et pleins de loyauté : Si ne li devez faire anui Ne de riens estre contre lui, Eins li devez la joie tendre Que vous volez vers lui deffendre (MACH., D. verg., a.1340, 47). Car vraie Amour en cuer d'amant figure Trés dous Espoir et gracieus Penser : Espoirs attrait Joie et bonne Aventure ; Dous Pensers fait Plaisence en cuer entrer ; Si ne doit plus demander Cils qui a bonne Esperence, Dous Penser, Joie et Plaisence, Car qui plus requiert, je di Qu'Amours l'a guerpi. (MACH., R. Fort., c.1341, 72). Or sommes nous donc en acort ; Si te vueil moustrer clerement Que tu as fait bon jugement. (MACH., R. Fort., c.1341, 90). Tu n'es pas seul, si ne te dois complaindre (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 64).

 

-

Et ... si : Biaulx filz, par vostre doleur Vous avés ungne coleur si blanche, Que tant est bonne et frange, Et vostre corps si est sent tache. (Pass. Autun Roman F., c.1400-1500, 206).

B. -

[Adv. de l'assertion forte, avec une valeur d'évidence]

 

1.

[Dans les formules de souhait, avec le subj., de type Si m'aïst Dieu, impossible de douter que l'on implore sincèrement l'aide de Dieu ; une telle formule vient fortement à l'appui de ce qui est dit] V. aider : ...Si que ne say qui me vault miex Ou jour ou nuyt, se m'aist Diex (Mir. abbeesse, 1340, 70). Si m'aït Dieu, sire, dist Gieffroy, voirement vous engendray je. (Bérinus, I, c.1350-1370, 76). Si m'aïst Dieu, dist Gieffroy, verité est ce vraiement. (Bérinus, I, c.1350-1370, 363).

 

-

Et Dieu si fasse : Dame, voulentiers le feray : Je vous absolz en ceste place De voz meffaiz, et Dieu si face. (Mir. abbeesse, 1340, 97).

 

-

[Pour solliciter une réponse] : Preudomme, si vous aist Dieux, Est ce a vous, ne me mentez mie, Que la doulce vierge Marie A hui pour norrir apporté Un petit enfant nouviau né ? (Mir. abbeesse, 1340, 99).

 

-

[Croisé avec si3, sous la forme se, en partic. pour solliciter une réponse] : Dame, se Diex vous gart d'annuy, Moult voulentiers le garderoie, Se l'ennemy ne redoubtoye, Qu'il ne le me venist tolir (Mir. enf. diable, c.1339, 16). Or t'ay je dit, se Dieus me gart, De ma puissance une grant part. (MACH., D. verg., a.1340, 25). Sire, se Dieu me doint leesse, Je croy qu'ilz ont sur elle envie (Mir. abbeesse, 1340, 78). Prieure, se Jhesus vous gart, Trop me merveil de nostre suer Conment peut durer a nul fuer Tant en l'eglise. (Mir. abbeesse, 1340, 322). Se Dieu vous gart, Avis m'est a vostre regart, Que courrouz le cuer vous destraint. (Mir. emp. Julien, 1351, 205). Dame, dites vous verité, Se Dieu vous gart ? (Mir. Theod., 1357, 75). Dy me voir, se Mahon t'ament, Quelles sont elles ? (Mir. st Panth., 1364, 344). Dont viens tu, se Dieu te sequeure ? (Mir. femme, 1368, 195). Dites nous voir, se Diex vous gart: Avez vous veu nulle part Aler ma dame ? (Mir. Oton, c.1370, 359). Or me dy, se Dieu te sequeure : Se fera il ? (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 33). Damoiselle, se Dieu vous gart, Enseignez moy par quel chemin G'yray pour trouver pain ne vin Plus tost, m'amie. (Mir. Berthe, c.1373, 232). Aiez en juigé, Se Diex vous doint joie. (MACH., App., 1377, 644). Et qu'est ce, se Dieu vous gart d'ire ? (Mir. fille roy, c.1379, 10). Huchon, ami doulx, Or sachiez, se Mahon vous gart, De ces Alemans quelle part Nouvelle ourrez. (Mir. Clov., c.1381, 263). Mon amy, se Dieu vous gart, dittez moy qui vous chasse sy hastivement que vous en monstrez le samblant (Comte Artois S., c.1453-1467, 48).

 

Rem. T-L IX, 281, l. 13-44, traite ce cas sous la conj.

 

2.

[Introduit un commentaire incontestable (appuyant le dire)] : Et si nous seons, si est drois, Puis qu'il est bien (Mir. ev. arced., c.1341, 118).

C. -

[Adv. de l'assertion oppositive (qui suppose un changement d' "univers de croyance")]

 

1.

[Pour s'opposer à ce que qqn pense ou que soi-même on a pu penser]

 

-

Et si. "Et pourtant" : ...item, se la terre estoit hors de l'axel du monde, les eclipses de lune ne seroient pas en vraie opposicion et si sont. (ORESME, C.M., c.1377, 558).

 

-

[Pour refuser les conséquences d'une hypothèse] : Se je le celoie, Dame, sy seroit il sceü. (Dit prunier B., c.1330-1350, 45).

 

-

[Pour refuser les conséquences d'une concessive] "Néanmoins" : ...et, combien que ne fusse present à ces choses, si le m'ont compté le roy, ledit duc et aultres. (COMM., III, 1495-1498, 54). Et encores qu'il y peult bien avoir d'aultres faultes, si croy-je que Dieu les en aide (COMM., III, 1495-1498, 110).

 

2.

[Pour refuser une hypothèse, une mise en doute, ou pour inverser l'assertion négative de qqn d'autre ou encore pour inverser par sa réponse une question négative]

 

a)

[Pour refuser une hypothèse nég. (en la rendant contrefactuelle)] Ce que si : Et se il n'avoit droit ou royaulme de France, ce que si a, toutevoie devroit il avoir la duché de Normandie (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 151). ...car supposé que le roy n'y eust eu droit, ce que si, se y a il droit par le moyen des dictes cession et transport faitz au roy par le roy d'Engleterre (JUV. URS., T. crest., c.1446, 99).

 

-

[Pour refuser une mise en doute (parce que tout donne à penser que c'est la réalité)] : Les parolles dessusdictes sont merveillieuses, se les prelas sont le contenu en icelles, et n'est point a croirre que celluy qui les a proffertes et mises en son livre l'eust fait, se de son temps plusieurs n'en eussent esté enteschez ; et se en ce temps present en plusieurs prelats elles ayent lieu, je doubte que si. (JUV. URS., Verba, 1452, 396).

 

.

[Pour refuser comme infondée la mise en doute interrogative (positive)] "Oui" : Le musnier demande a madame s'elle l'avoit a l'entrée du baing, et elle dit que si. (C.N.N., c.1456-1467, 45).

 

b)

[Pour inverser l'assertion négative de qqn d'autre] : Or, dist Madame, J'ay oy de toutes voz oppinions, qui au regart de la foy mentie et du pardon estes toutes a un. Et quant a moy, pour l'amour de vous toutes, pour ceste foiz je lui pardonne, mais d'une chose vous advise, qu'il a failli en tant qu'il devoit avoir dame choisie et ne l'a point. - Ha ! ma dame, dirent elles en riant, et que si. - Et que non, dist Madame. - Et ! dirent elles, cuidiés vous, ma dame, qu'il ait mis quatre jours fors que pour bien choisir celle que il vouldra servir ? - Et que non, dist Madame. - Et que si, dirent elles, nous nous en faisons fortes pour lui. (LA SALE, J.S., 1456, 14). Et pensez vous qu'il en soit autant a vostre dame ? Nenny, nenny. - Je suis tout seur, ce dit Conrard, que si ; elle est trop loyalle pour m'oblier (C.N.N., c.1456-1467, 176). - Par ma foy, dit il, je gage que non. - Et je gage que si (C.N.N., c.1456-1467, 185). Ce gentil homme que je vous dy, qui se perceut des amours du chevalier dessus dit, quand il vit son point, luy demanda s'il estoit point amoureux d une telle damoiselle, c'est assavoir de celle dessus dite. Et il luy respondit que non ; et l'autre, qui savoit bien le contraire, luy dist qu'il cognoissoit tresbien que si. (C.N.N., c.1456-1467, 228).

 

c)

[Pour inverser par sa réponse une question négative (ou supposée telle)] : Et a ces parolles Madame tout mornement la prent [l'emprise] et sur l'espaule senestre l'assist, et puis, moitié si et moitié non, souffrist qu'il la baisast. (LA SALE, J.S., 1456, 234).

 

3.

En partic. [Avec un verbe "vicaire"]

 

a)

[Pour refuser comme infondée la mise en doute interrogative (que ce soit par une question positive ou négative) ; type si aurai, si serai, si ferai ; la réponse est nettement assertive] V. avoir1, être1, faire : N'as tu mie dit en ton lay - Si as, se bien retenu l'ay - Qu'Amours, que tu en supplioies, A ta dame que tu amoies Porroit bien dire ton martyre, Car tu ne li savoies dire ? (MACH., R. Fort., c.1341, 61). LE COUSIN. Dieu te doint bien faire et bien dire, Gençon. Qu'est ce ? Ou est mon cousin ? N'est il pas venu le chemin Avecques toy ? LE VALLET. Si est, sire, foy que vous doy (Mir. enf. ress., 1353, 53-54). Respondre doit la juene fame : Prenez, je ne prandray pas, dame. - Si ferez, prenez, douce amie. - Certes, je ne le prandray mie (DESCH., M.M., c.1385-1403, 110).

 

b)

[Pour inverser l'assertion négative de qqn d'autre] : Ce n'est mie l'ostel que le roy nous a en convent de bailler. - Par ma foy, ce dist Maugis, seigneurs, si est, ne autre hostel ne pouez vous avoir. (Bérinus, I, c.1350-1370, 304). LE PAPE. (...) Benedicite , que dis tu ? Est il en vie revenu ? Ce ne peut estre. PREMIER SERGENT. Si est, par le doulx roy celestre. Il m'atent la. (Mir. prev., 1352, 268). - Ne vous chaille, Madame, qu'on dye, dit la prieure ; vous ne serez ja reprouchée de gens de bien. - Si seroie, si seroye, dit madame (C.N.N., c.1456-1467, 143).

III. -

Empl. subst. V. si2
 

DMF 2020 - Synthèse de mot grammatical Robert Martin

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