A. -

"Ruisseau ; canal pour l'écoulement des eaux" : Princes, Amours m'ont lors si escaufé Et parfette sotie, Diex leur mire, Que j'ai ma dame et le kokin rué En un ruiot, et la les laissai gire. (FROISS., Chans. roy. M., c.1362-1394, 201). Item la plasse estoit ahanée et labourée par grans ruios trop plus grans sans comparaison quon ne fet de coustume en Flandres, en Artois, en Haynau (JEAN DE HAYNIN, Mém. B., t.1, 1466-1477, 62). Nous veons aussi que l'eaue est plus precieuse en la fontaine ou elle naist que au ruiot, qui sourt de la fontaine. (Somme abr., c.1477-1481, 150). Ma dame, il est tamps de partir. Je tenray main au chariot, Qu'il ne tresbuche en ung ruyot, En bourbe, en herbette ou en wain. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 318).

Rem. Doc. 1373 (ruiot), 1388 (ruyoz), 1433 (ruyot), 1461 (ruyos) et 1477 (ruyot) ds GD VII, 263.

B. -

"Dans un moulin, sillon dans lequel tourne la roue qui soutient et guide la queue"

Rem. Doc.1388 (ruyot) ds Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 892.