A. -

Reparler (à qqn). "Parler à nouveau (à qqn, de qqc.), adresser à nouveau ou en retour la parole à qqn" : ...Par quoi à lui reparlaisse à loisir (JEAN DE LE MOTE, Regr. Guill. S., 1339, 155). De quoy Pierre courroucé arrière reparla audit Coustain en luy blasmant sa faute. (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 245). SAINCT MARTIN [à Dieu]. (...) Pour son amour [d'Hilaire] dignement reconquerre, Faiz moy aller Ou il se tient, soit par terre, par l'er, Affin que puisse a luy bien brief parler Et repaller. (LA VIGNE, S.M., 1496, 349).

Rem. Ex. d'a.fr., cf. TLF.

B. -

Reparler qqn. "Adresser en retour la parole à qqn (pour le blâmer, le réprimander)" : ...à Liege vuit [voulut] teil gens envoiier Qui d'on mot n'oseroit reparleir I biergier S'ilh li fesoit contrable. (JEAN D'OUTREM., Geste Liège B.B., t.3, a.1400, 483). JUDAS. Suis je ainsi reparlé pour elle ? (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 213). NATHAN. Son nom tant fourment nous despite Que n'en pouons oÿr parler. JUDAS. Tantost l'arez beau reparler : En voz poins le vous livreray [Ou reparler qqc. "répéter (qqc.)" comme le propose l'Éd., le étant neutre ? T-L VIII, 880, l.4-6]. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 252).