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REDERIE, subst. fém. |
[T-L : resderie ; GD : rederie ; FEW X, 150a : recitare] |
"Délire, songerie, extravagance" : Deliramen (...) rederie, rassotemens ([LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 113]). ...le roy (...), comme tout foursené, dolent et courroussié, fit pretement escripre lectres et brevez (...) comme cellui qui tousjours estoit pertinax, c'est-à-dire en son resderie en laquelle il estoit très cruelement obstiné et endurci ([WAUQUELIN, Gir. Ross. M., 1447, 422]). Et en ce mesmes temps fut pris par justice a Lille et mené a Tournay ung herese (...). Se prisoit estre meilleur que nul saint (...), et pluseurs aultres choses abhominables proferoit et semmoit par tous lieux, dont aulcuns les imputarent longuement a vuide de chief et a redderie, aultres a une tresenorme et scandaleuse lesion en nostre foy ([CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 227]). J'ay veu grant vauderie En Arras pulluler, Gens plains de rederie Par jugement bruler ([MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 325]). [N. Dupire, Molinet, 1932, 234] |
Rem. Percef. I, R., c.1450 [c.1340], gloss. ; Cligès C.T., 1455, 54v (en telles rederies est il et sera demené) ; MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, gloss. Ex. d'a. fr. ds T-L VIII, 1004 (resderie, redie) et ds GD VI, 703a (qui ajoute Gloss., Paris B.N. lat. 4120, c.1400-1500, reiderie). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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