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RASSOTIR, verbe |
[T-L : rassotir ; GD : rasoti ; FEW XII, 510a : *sott-] |
(Synon. de rassoter) : Dieus est tout rasotis Qu'ensi avanche ung homme et donne telz profis Et ung aultre est adez et en tout tamps catis ([Hugues Capet Lab., c.1358, 205]). Plaisans parolles sont estaintes En moy qui deviens rassoty ([CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 119]). [Autre ex. p.254] Par foy, Jourdain, dist il, je vo voi rasotir Qui plorés ([Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 349]). |
| - | Part. passé en empl. subst. : «Aÿ ! sire», dist il, «trop vous voy rassoty, Qui voléz deporter ceste putain droit chy...» ([Flor. Rome W., c.1330-1400, 260]). Roys Oberon parla, que moult bien fust oïs : «Ois tu Charles de France, tu es tout rassottis !...» ([Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 334]). La vielle rassoutie Tient tous maulx en sa compaignie, Sans savoir la cause pourquoy. ([CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 184]). Centurïon, en verité, Vous estes ung homme muable, Vostre raison n'est pas estable, Rassoti estes et chenu. ([Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 228]). Chascun diroit qu'entre les rassotiz, Com avugle des couleurs jugeroye ([CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 305]). Par foy, qui croit en toy yl est bien rasotiz ([Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 363]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Robert Martin |
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