A. -

"Branche, rameau" : Et de freses, se tu les aimes, Qui naissent au bois suz les raimes, Cueillir en porras a loisir Tant com te vendra a plaisir (MACH., Voir, 1364, 634). Lors acourut vers ung arbre qui la estoit, si prent une rame (LA SALE, Sale D., 1451, 190).

-

[Sing. à valeur collective] "Branchage, feuillage" : Item, en Karesme il se mue et est bien troiz ou quatre moiz avec du foing et de la rame et troiz perches pour le percher (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 167). ...et soubz la rame Yray chantant tres amoureusement En ce gay bois au renouvellement Du doulz printemps qui cuers resjouïst tous (CHR. PIZ., Cent ball. amant dame C., c.1409-1410, 107). Alors vindrent tous les galans de Romme, qui lui baillerent en sa main une branche de lorier en signe de sa victoire sur celle qui avoit desconfit vint deux maris, et sur son chief en signe de grant joye lui mirent un chappel de rame vert (LA SALE, J.S., 1456, 5).

Rem. DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 116 (raime) ; Percef. I, R., c.1450 [c.1340], gloss. (raime) ; MAMEROT, Romuleon D., 1466, gloss.

B. -

En partic.

1.

"Branche, piquet servant de tuteur à une plante" : Item, ilz pevent fere leurs lins es landes de ladicte forest et prendre rame pour iceulx. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 10).

2.

"Brindille de branche (dont on fait des balais)" : Audit Germain, qu'il a paié pour l'achat d'une XIIne et demie de balais de rayme de bois par lui achetees et emploiees en remassant les cinnes et autres places dudit salepestre 1 gros demi À lui, qu'il avoit paié pour l'achat de quatre burechons de bois pour porter ledit salepestre de lieu en autre (Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1419, 514).

C. -

P. anal. "Ramification du bois des cervidés" : À quelle occasion les roys de France ont tousjours volentiers porté pour enseigne le cerf à dix rames et le liz semé sur champs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°).