C.N.R.S.
 
Article complet 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     RAJOINDRE     
FEW XXIV adjungere
RAJOINDRE, verbe
[T-L : rajoindre ; GD : rajoindre ; FEW XXIV, 160a : adjungere]

I. -

Empl. trans. "Adjoindre, rattacher, réunir (de nouveau)" : Il [Dieu] dit qu'il veult que soit finée La vie de l'umain linaige, Ne ja il n'y laira estaige, Et puis rajoindra corps et ame[s]. (Jour Jug. R., c.1380-1400, 244). ...comment le sang du gentil roy Perceforest et du roy Gadiffer son frere, qui ja estoit adjoint en ung corps, fu radjoint au roiaulme de la Grant Bretaigne et continué jusques au vaillant roy Artus. (Percef. VI, R., c.1450 [c.1340], 745).

 

-

"Recoudre" : ...et lui donna ung cop de son couteau au trawers de son visage, par dessus son nez, et tant que dudit cop ledit nez, par trop demourer a coudre et radjoindre la char, comme l'en dit, est demouré deffait et difforme. (Doc. 1459. In : Ch. Petit-Dutaillis, Doc. nouv., 1908, 183).

 

-

Rajoindre à. "Adjoindre (à nouveau) à, réunir à" : Chis messires Badewiens, ainsneis fis monssaingnor Libiert, saingnor de Geneffe, tenoit delle evesque de Liege, en fief, la castelerie et la deyme de Waremme ; se vendit ale capitle Saint Lambier la dyme ; et, par tant qu'il amainrissoit les fief del castellerie, ilh l'amendat et reconpensat des VIxx et X boniers de terre gisans en la paroche de Geneffe, qui furent rajoins alle dit castellirie (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 377). ...en Nous requerant que lesdiz Dons Nous voulsissions rappeller, et au Demaine de la Couronne de France dont ils estoient yssus, rajoindre et rappliquier (Ordonn. rois Fr. S., t.3, 1356, 140).

 

Rem. Doc. 1347 et 1370 et ex. de Percef. (éd. 1528) ds GD VI, 569c.

II. -

Empl. intrans. ou pronom. "Se ressouder" : Lors atoucha les deux pieces ensemble, dont grant merveille apparu, car tantost rajoinst l'achier ensemble aussi fort que onques avoit esté. (Percef. VI, R., c.1450 [c.1340], 906).

 

-

Se rajoindre à. "S'adjoindre à" : Ce n'est pas poy d'estre allyé A femme, car qui s'en desjoint Pour estre lus fort ralyé, Au dyable d'enfer se rajoint (MARTIN LE FRANC, Champion dames II, D., 1440-1442, 134).

V. aussi rejoindre
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

Fermer la fenêtre